
Avec ce premier roman d'une ambition peu commune, S.Harvey vise un tour de force : faire comprendre de l'intérieur, au travers de ses pensées, émotions et agissements, la lente dégradation de Jake, atteint de la maladie d'Alzheimer, qui se débat, entre son fils emprisonné dans la prison qu'il a lui-même rénovée - Jake est un de ces architectes tout béton des '60s, qui rêve maison en verre et construit cage à lapins -, l'ombre puissante de sa mère Sara et celle, à la fois légère et indécise d'Helen, qui fut sa femme, peut-être moins fidèle que lui, finalement, qui rêvait à Joyce, opportunément inaccessible de l'autre côté de l'Atlantique.
Parfois difficile mais toujours impressionnant.
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