Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

mardi 31 janvier 2012

Les revenants, L.Kasischke, Bourgois


Nicole, une élève brillante d'une université traditionnelle du Middle West, trouve la mort dans un accident de voiture. Craig, son compagnon et conducteur, s'en sort indemne, du moins physiquement, et sera renvoyé du collège. Il y reviendra pourtant un an plus tard mais il se sentira hanté par la présence de Nicole. La « sororité » Omega Théta Tau, dont Nicole était membre, lui voue un véritable culte et n'accepte pas le retour de Craig.
Le récit est construit sur des voix multiples : celles de Craig, de Perry, de Shelly, de Mira, de Josie, de Karess aux sonorités psychologiques à la limite du morbide dans un campus universitaire avec ses coutumes et ses lois. L'atmosphère est toute à l'américaine : bizutages dérangeants, anneau de promesse, pudibonderie hypocrite, fraternité et sororité, homosexualité, problèmes des grands ados lâchés dans la vie et qui tentent de se construire.
Intéressant ! Mais j'avoue que j'en suis vite revenu et que j'ai abandonné parce que je n'aime pas beaucoup les valeurs américaines !

L'école, le numérique et la société qui vient, collectif, Mille et une Nuits

Vous savez à quel point l'éducation et l'élévation de nos enfants est un sujet qui m'est cher. Il me semblait donc essentiel que je lise cet ouvrage afin d'apaiser - peut-être - mes inquiétudes ou de les aggraver.
Si je n'ai plus ou moins rien compris aux propos de B.Stiegler, beaucoup trop philosophiques pour moi, j'ai particulièrement apprécié l'article de D.Kambouchner, intitulé Des enfants instruits.
Bien qu'ils parlent de l'école française, les problèmes rencontrés actuellement par le système scolaire sont identiques en France et en Belgique (et très certainement dans la majorité des pays occidentaux) et sont vraiment très inquiétants.
Il serait bon qu'enseignants, parents, directeurs d'école et fonctionnaires de la Communauté française se penchent sur cet essai ! 5,60 pour ouvrir les yeux et - ensuite - faire en sorte de relever la barre, c'est (presque) donné.

samedi 28 janvier 2012

Flétrissure, N.Neuhaus, Actes Noirs


Un vieillard est retrouvé avec une balle dans la tête. Le seul indice : une série de chiffres. Un second vieillard est découvert dans les mêmes circonstances ainsi qu'une dame âgée. Tous les trois sont des amis intimes de la baronne Vera Kaltensee et on entre ainsi dans le monde fermé de la grande bourgeoisie allemande aux secrets bien gardés et tout gravite autour de la famille Kaltensee.
Le très distingué commissaire von Bodenstein et son adjointe Pia Kirchhoff vont devoir débrouiller une intrigue qui se révélera vite être un véritable sac de noeuds.
Enquête palpitante aux nombreux rebondissements dans un suspens qui ne laisse aucun répit au lecteur. Sans notes, on risque de se perdre parmi tous les personnages aux relations troubles et qui ne sont pas toujours ce qu'ils croient ou prétendent être.
Excellent thriller allemand !

La page blanche, Boulet et P.Bagieu, Delcourt


Boulet au scénario, Pénélope Bagieu au dessin, cette bande dessinée semblait prometteuse.
Et, en effet, l'histoire de cette jeune femme qui se "réveille" sur un banc de Paris et ne sait plus qui elle est m'a tenue en haleine jusqu'aux dernières pages. Mais, le problème se situe justement dans ces dernières pages : histoire trop vite conclue et faiblement résolue. Je suis finalement déçue.

jeudi 26 janvier 2012

Vie animale, J.Torres, L'Olivier


D'un roman comme celui-là, on ne peut pas dire : "C'était sympa, j'ai bien aimé". Et pourtant, j'ai bien aimé, même si le livre n'était pas "sympa".
Trois frères, dans une vie de misère, avec un père violent et une mère qui l'est devenue beaucoup trop tôt. Trois frères qui vivent et survivent.
Et pour accentuer la dureté et la violence, un rythme et une écriture concis. Un style bref qui nous fait sortir de l'histoire, le souffle coupé.

L'école est finie, Y.Grevet, Syros J


Auteur de la série à succès, Meto, Y.Grevet, instituteur français, vient de publier un très court roman sur l'école du futur. Une école où les enfants pauvres, en contre-partie des cours prodigués, travaillent déjà et deviennent une main-d'oeuvre bon marché ainsi que des consommateurs soumis.
Roman de science-fiction ou annonciateur ?

mercredi 25 janvier 2012

Année bissextile

Ce n'est pas tous les ans (hi hi hi) qu'on a un 29 février.
Alors, je pose la question : que ferez-vous ce jour-là ?
Rien ?
Travailler ?
Peindre ?
Lire ?
Faire l'amour ?
Dormir ?
...

mardi 24 janvier 2012

Les autos tamponneuses, S.Hofmann, Albin Michel


Roman particulièrement cynique qui m'a surtout fait grincer des dents au début, l'histoire de Pierre, grand patron français prenant sa retraite, m'a touchée, fait rire et finalement émue.
Quelques belles expressions ou tournures de phrase parachèvent ce récit aux antipodes de mon quotidien.

vendredi 20 janvier 2012

Les filles de l'ouragan, J.Maynard, P.Rey


De cette Rentrée littéraire de janvier, j'ai déjà lu et apprécié plusieurs romans. Mais, celui-ci, je l'ai adoré. Il surpasse de loin les autres.
Ruth et Dana sont "soeurs d'anniversaire". Nées le même jour, à peu de chose près à la même heure, dans le même village du New Hampshire. Mais, pas du tout dans le même genre de famille. L'une possède une ferme et est très pieuse. L'autre n'a rien et est, je dirais, bohême.
En alternance, dans des chapitres assez courts, elles vont l'une et l'autre grandir et nous raconter leur vie. Et finalement se voir révéler une terrible vérité.
Humain et touchant. Un livre que je n'ai pas lâché !

La drôle de maladie de P'tit Bonhomme, P.Delye, I.Bonacina, Didier J


P'tit Bonhomme revient de bois et il se sent tout bizarre. Les gens autour de lui devinent ce qu'il a mais personne ne veut lui dire. Il faut qu'il retourne d'où il vient. Dans le bois.
A vous et à lui d'y découvrir son secret...
Trop beau !!!!!

Les listes de Wallace, B.Bottner, G.Kruglik, O.Landström, Casterman


Wallace fait des listes pour tout et il ne fait rien si ce n'est pas dans sa liste.
Jusqu'au jour où il rencontre Albert...
Un album drôle et tendre sur le courage et l'amitié.

Tout change, Père Castor


Depuis quelques mois, les éditions Flammarion ont décidé de rééditer quelques albums mythiques du fond Père Castor.
En version fac similé donc, je vous présente un album très étonnant et très amusant (fourni avec lunettes bleu et rouge) qui montre les changements, d'une époque à l'autre. Par exemple, au niveau de l'éclairage ou du chauffage,...
Instructif et ludique ! A avoir chez soi.

mercredi 18 janvier 2012

Les Hautes Herbes, H.Viognier, Cheyne


Un ouvrage en réponse à ma lecture précédente ?
En tout cas, un livre d'une esthétique rare, à la fois sensuelle et élégante. Qu'il me semble difficile, voire impossible, à reproduire avec un livre numérique !
Et un très beau texte sur les Hautes Herbes (et les hommes) qui poussent sur cette Terre.

La liseuse, P.Fournel, POL


Un roman sur le livre numérique et son support ! Tout pour me (dé)plaire ?
En tout cas, un livre qui m'a tenue, avec de belles phrases, touchantes et bien senties. Mais également un ouvrage qui me laisse pleine de questions : est-ce un bien ou un mal ? Ou simplement une réalité avec laquelle il va falloir faire (ou pas) ? Ne vais-je pas, moi aussi, terminer derrière une barricade de livres papier ?
La liseuse, n'est-ce pas moi, plutôt ?

mardi 17 janvier 2012

Les imperfectionnistes, T.Rachman, Grasset


Les imperfectionnistes, ce sont 11 chapitres qui retracent les mésaventures de personnages incompétents, maladroits, inconscients, abonnés à l’infortune, qu’on a envie de plaindre, de consoler, de réveiller…
Ces espèces de nouvelles centrées chacune sur un personnage précis ont un point commun : un quotidien (anonyme) international américain basé à Rome et chaque chapitre se termine par un épisode de l’histoire (en italique) de ce quotidien pas du tout rentable mais auquel son fondateur et ses successeurs tiennent par-dessus tout.
Les personnages, ces « chiens écrasés », sont extrêmement bien typés tant dans leur personnalité que dans leurs relations professionnelles. L’écriture est fluide et le style ciselé.
C’est un roman à rire et à pleurer, très agréable et original.
Commentaire de la libraire : je l'avais lu à sa sortie et également apprécié. Il n'est plus disponible en grand format mais sort prochainement en poche.

American music, J.Mendelsohn, Calmann-Lévy


Honor, jeune kinésithérapeute, va, au travers du corps d'un soldat blessé, reconstituer l'histoire de sa famille. Et nous remonterons avec elle jusque dans les années 30.
Même si ce roman m'a semblé un peu brouillon (je me suis perdue dans les époques et les personnages), j'en ai apprécié l'émotion, le trouble et l'attente qui s'en dégageaient.

samedi 14 janvier 2012

Pourquoi faisons-nous des choses stupides ou irrationnelles ?!, S.Delouvée, Dunod


Dans cet essai de psychologie sociale - très - grand public, Sylvain Delouvée alignes quelques expérimentations plus ou moins célèbres (la Soumission à l'autorité de Stanley Milgram, popularisée par Henri Verneuil dans son film I comme Icare) censées nous éclairer sur les motivations de certains de nos comportements aberrants.
Les expériences en elles-mêmes constituent des piliers de la psychologie sociale et tout le mérite en revient aux scientifiques qui les ont mises sur pied.
Delouvée y apportant tellement peu de perspective (et Margot des illustrations si creuses) que le livre semble même en avoir perdu sa conclusion.
Dispensable.

Sunset park, P.Auster, Actes Sud


Je suis toujours frappé par le commentaire intellectuellement fabriqué de la quatrième de couverture des romans de Paul Auster : est-il supposé donner envie de lire ou bien se suffit-il comme prétexte à bonne conscience bobo-intello-cool ? Alors qu'au fond on assiste ici à la phase d'écriture du grand Paul sans doute la plus spontanée et la moins délibérée depuis bien des années, où Miles - héros coupable (en est-il sûr ?) et auto-punitif dans un repli sur soi de dévalorisation accusatrice - se rapproche sans le choisir de cette famille et ce destin qu'il a quittés depuis que ce dramatique accident qui a coûté la vie à son frère lui est devenu insupportable.
Brillant.

Mississipi, H.Jordan, 10/18


C'est lourd des sous-entendus explicites du racisme érigé en règles sociales, boueux de la fange du fleuve, poisseux de la soumission des êtres, femmes, pauvres ou noirs, sourd de cette violence qui emplit l'air de ses vibrations continues.
L'histoire prend place dans le Sud des Etats-Unis, dans les années quarante. Henri aime Laura. Henri emmène Laura du jour au lendemain dans une ferme à l'inconfort brutal, qu'amplifie encore l'arrivée du père d'Henri, teigneux, arrogant, égoïste. Mais, bientôt le frère d'Henri revient de la guerre, Jamie l'aviateur. Jamie le cadet. Jamie l'alcoolique d'avoir trop bu, d'avoir trop vu...
Formidable.

Famille modèle, E.Puchner, Albin Michel


Avec cette ironique cynique qui tout à la fois fascine - ah, l'Amérique ! - et exaspère - ah, les séries ! -, Eric Puchner trace le portrait d'un agent immobilier qui, ayant fait le pas de trop (un investissement désastreux) dans son ambition californienne du rêve américain, s'enfonce, tel le Jugnot d'Une époque formidable, dans le déni, la dénégation, le reniement, entraînant sa drôle de famille (aux adolescents si adolescents, à l'épouse si épouse - en tout cas jusqu'à l'inévitable divorce) dans une culbute dont la pente vertigineuse filerait droit à l'anéantissement si cabrioles et humanité n'étaient au rendez-vous.
Un premier roman maîtrisé et plus profond qu'il n'y paraît.

Nephros, E.C.Peeters, Le Castor Astral


Voilà une vraie surprise !
Un de ces livres, à l'ambition mesurée, qui nous emmène dans un semi-délire (un pataquès de Lybiens à la recherche de reins dans le Bruxelles d'un employé de banque pas particulièrement étincelant) auquel on se laisse prendre avant de s'y laisser emporter, dans le plaisir simple d'une gouaille non ostentatoire et d'une humanité réconfortante.
Truculent, un vrai plaisir - jusque dans sa linguistique de traduction digne du bruxellois des Arumbayas d'Hergé.

Une catastrophe naturelle, M.De Moor, 10/18


Cette Catastrophe naturelle, c'est celle du 31 janvier 1953, où une tempête de force 11 à 12, alliée à une marée haute exceptionnelle, ébranla les digues et submergea près de 200.000 hectares aux Pays-Bas - débouchant ultérieurement sur le Deltaplan, un des projets de construction hydraulique les plus ambitieux et révolutionnaires au monde: 45 ans de travaux, un budget considérable, une technicité inédite.
Dans son passionnant récit, Margriet de Moor adopte l'angle de vue très particulier d'une soeur (Lidy) ayant remplacé l'autre (Armanda) pour une visite auprès de sa filleule en Zélande : Lidy se noiera - son corps gonflé sera perdu pendant des mois -, tandis qu'Armanda revêtira petit à petit les habits de sa soeur, épousant le mari et pourvoyant à la descendance.
Absorbant.

Les ignorants, E.Davodeau, Futuropolis


Si la forme est celle d'une bande dessinée, c'est plus à un roman (graphique) que nous convie Etienne Davodeau, comme à l'ère héroïque des débuts d'A suivre - qui se souvient d'Ici-même, de La jonque fantôme vue de l'orchestre ou de Transperceneige ?.
L'idée simple d'Etienne (Davodeau) est résumée par Richard (Leroy) dès la première bulle : "Si je comprends bien, pour faire un bouquin, tu veux venir bosser bénévolement dans mes vignes...". "En échange, indique Etienne, tu découvriras la bande dessinée. Je t'amènerai des livres. On ira voir des auteurs... et des vignerons."
Et c'est exactement ça. A mille lieues d'un traitement voyeur comme nous y a habitué la télé-réalité, Richard et Etienne dévoilent et découvrent le domaine, la vie, de l'un, de l'autre au travers d'échanges d'expériences et de connaissances, souvent bonhommes, parfois tendus, toujours profondément humains.
Remarquable.

Invisible, P.Auster, Actes Sud


Dans ce style à la précision exemplaire qui le caractérise, Paul Auster livre, avec Invisible, un roman où sourd son affection pour la France - sa culture, la topographie de sa capitale - et sa prédilection pour la complexité et la turbulence - un récit aux noeuds denses et serrés, une jonglerie dans les virevoltes de laquelle se perd un jeune Américain un brin candide.
Passion et intelligence.
Très recommandable lecture.

L'âge de l'empathie, F.De Waal, Babel

Patiemment assemblé par l'un des meilleurs spécialistes du domaine, passionné et communicatif, L'âge de l'empathie complète - finalement plus qu'il ne prend le contrepied - la théorie darwinienne de l'évolution et ses rejetons de gênes égoïstes.
En un peu plus de 300 pages, Frans De Wall s'attache à montrer l'importance de l'empathie dans les communautés vivantes, nourrissant sa démonstration d'observations et d'expériences scientifiques aussi captivantes qu'émouvantes.
S'il faut citer un bémol, je chercherais un brin de parti pris et une compréhension limitative du behaviorisme. Mais l'essai est hautement recommandable.

La liste de mes envies, G.Delacourt, Lattès


Il y a quelques semaines, je recevais un mail des éditions Lattès.
Dans celui-ci, un commentaire nous faisant part de l'enthousiasme des éditeurs étrangers pour ce deuxième roman de Grégoire Delacourt (le premier était le très agréable Ecrivain de la famille), à paraître en février.
Joint au courrier un pdf du roman. Hors de question pour moi de lire ce texte sur mon écran d'ordinateur. Il me fallut donc attendre hier que la Poste me dépose une jolie version papier.
Hier soir, donc : 22h30, je m'installe dans mon lit et en commence la lecture. 00h20, fin de la lecture, fin du roman. Je n'ai levé le nez que pour regarder l'heure et me dire de dormir mais cela m'était manifestement impossible.
Je suis sortie du roman impressionnée par l'attraction du texte, l'histoire et ses rebondissements mais également dérangée par l'éventuelle morale. Etonnée par ma propre réaction à l'histoire. Serais-je si rigide sous mon apparence olé-olé ?
A propos : le sujet. Jocelyne Guerbette gagne au Loto. Que va-t-elle faire de cet argent ? Des listes d'envie d'abord. Et puis ?

mardi 10 janvier 2012

L'apothicaire, H.Loevenbruck, Flammarion


En 1313, Andréas Saint-Loup, apothicaire renommé de son état, doit fuir sa boutique et Paris poursuivi par les hommes du roi, par l’inquisition et par deux étranges cavaliers noirs. Posséderait-il un secret dérangeant ? Tant qu’à faire, il décide de partir à la recherche de son passé en essayant d’échapper à ses poursuivants : voyage non sans dangers qui le mènera de Paris à Pampelune, puis à Compostelle et jusqu’au Sinaï dans sa quête du « Livre qui n’existe pas », en compagnie de son jeune apprenti et d’un jeune-fille parricide.
Dans un style très agréable, le narrateur nous fait partager l’histoire extraordinaire de cet « apothicaire ». Et par ces « appels au lecteur » qui viennent à propos, le narrateur nous rend complice de ses personnages.
Un excellent moment de lecture et le meilleur de Loevenbruck !

samedi 7 janvier 2012

Manifeste pour l'édition et la librairie indépendantes, C.Lambrichs, La Différence

Calqué sur le tout petit livre de Stéphane Hessel, Indignez-vous, Colette Lambrichs, la directrice littéraire des éditions La Différence, a pris la plume pour nous faire part de sa grande inquiétude quant à l'avenir des éditeurs et des libraires indépendants et des conséquences de cette disparition au niveau du public.
Sans vouloir faire du catastrophisme, je vous invite à acheter ce texte dès qu'il sortira pour que vous puissiez également prendre conscience du danger qui nous guette tous.

jeudi 5 janvier 2012

Le miracle, A.Kenig, L'Olivier


L'histoire, je l'ai bien comprise : un écrivain reçoit des photos, peut-être compromettantes, qu'il va peut-être vendre à la presse.
Ce que je n'ai pas saisi, c'est l'utilité d'un tel livre.

mercredi 4 janvier 2012

Ma petite colère du jour


Depuis le 4 octobre 2007, le Ministère de la Culture de la Communauté Française labellise les librairies dites de qualité. J'ai toujours refusé ce label que je considère sans fond.
J'ai, ce matin, fait les frais de la bêtise de ce label.
Depuis des années, une institutrice participe à un concours organisé par la Communauté française. Depuis longtemps, cette institutrice vient chez moi acheter les livres concernés par ce concours. Ce matin, elle est arrivée avec deux bons de 25,00 chacun que je ne connaissais pas. Bons sur lesquels était écrit que leur échange n'était valable qu'auprès des libraires labellisés.
Du fait de mon refus du label, je me retrouve donc à y perdre des ventes et l'institutrice est contrainte d'aller acheter ses livres dans une librairie que, bien que labellisée, elle n'aime pas fréquenter !
Ridicule et scandaleux !

mardi 3 janvier 2012

Le pape des escargots, H.Vincenot, Folio


Quel bonheur de relire ce coup de cœur découvert dans les années 70 ! Mon exemplaire d’origine est passé dans tant de mains qu’un jour, il ne m’est plus revenu. Il y avait en moi un désir impérieux de le relire et de retrouver le plaisir de la langue truculente de Vincenot : je l’ai donc racheté en poche et relu, retrouvant ainsi la magie de ce roman.
Que dire de ce Pape des escargots, cette « Gazette » se proclamant le dernier druide de Bourgogne et du destin de Gilbert, un jeune paysan sculpteur né ? Sinon qu’à travers cette littérature du terroir, cette atmosphère campagnarde tellement vraie et ce langage aux sonorités bourguignonnes, on redécouvre les régions de Saône et Loire et de la Côte d’Or avec des yeux nouveaux. A travers les vaticinations de l’un et la découverte des rapaces de l’art de l’autre, c’est une ballade mythique et mystique à travers les églises romanes, les lieux sacrés de la Bourgogne et le syncrétisme entre le paganisme druidique et les débuts du monachisme chrétien. Un souhait ? Refaire un voyage en Bourgogne avec un autre regard et admirer ses églises et cathédrales avec … un petit pèlerinage à Châteauneuf-en-Auxois. Entre nous, je crois vraiment à la « Vouivre » ! Il me reste aussi à relire Les étoiles de Compostelle ! Bonheur !

Le Chinois, H.Mankell, Seuil


Il y a des auteurs dont on ne se lasse pas. Henning Mankell fait partie de ceux-ci. Après une lecture passionnée de ce roman par mon mari, j'ai eu d'autant plus envie de le lire. Et encore une fois, je me suis laissée emportée. Par l'intrigue évidemment, mais plus encore par le contexte historique et sociologique de cette enquête. On remonte à la construction du chemin de fer aux USA par des esclaves de toutes origines, on traverse la Chine et des décennies d'histoire, on se pose des questions sur l'invasion actuelle de l'Afrique par les Chinois,...
Du début à la fin, c'est un roman qu'on ne peut lâcher et qui nous manque quand sa lecture en est terminée.