Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

samedi 29 septembre 2012

Du côté de Canaan, S.Barry, J.Losfeld

Lilly, vieille Irlandaise ayant émigré aux Etats-Unis des décennies auparavant, revient sur son histoire, sa vie et celle des siens, avant de se donner la mort. La guerre, la fuite, les différences de couleur, d'origine, de classe sociale constituent le terreau de ce roman touchant. Beaucoup de sujets autour d'un seul, alors trop peu traité, qui me semblait essentiel : Lilly porte un secret...

mercredi 26 septembre 2012

Coquillages et Petit Ours, B.Chaud, Hélium

Qu'il travaille seul ou avec un auteur, Benjamin Chaud nous comble de bonheur dans ses albums. Coquillages et Petit Ours est la suite de La chanson d'ours, album précédemment lu et approuvé par toute la famille. On y retrouve ces grandes pages chargées de personnages, dans lesquelles on cherche Petit Ours et son papa. Ici, dans une ambiance chaude et estivale. Plus que parfait pour les longues soirées d'hiver qui nous attendent.

L'assassin à la pomme verte, C.Carlier, Serge Safran

Roman court, à croquer, dans lequel une histoire d'amour se construit devant nous, dans les couloirs feutrés d'un hôtel de luxe. Histoire pimentée d'un mort, triplement assassiné. Une fin inattendue et délicieuse. Le tout enrobé d'une écriture belle et maîtrisée.

Volte-face, M.Connelly, Calmann-Lévy

L’inspecteur Harry Bosch, personnage fétiche de Connelly, est associé à l’enquête lors de la révision du procès de Jason Jessup condamné pour le meurtre d’une fillette, 24 ans auparavant. Jessup et son avocat veulent obtenir l’annulation de la sentence et la déclaration d’innocence de l’accusé. Mickey Haller, brillant avocat de la défense, se retrouve comme procureur indépendant de l’accusation, assisté de son ex-épouse procureur. Enquêtes, procédures judiciaires, joutes verbales, arguties des uns et des autres font de ce roman un excellent récit à suspens. Si j’avais été déçu par « Les neuf dragons » qui relatait néanmoins la mort de l’ex-femme de Bosch lors d’une tuerie en Chine et la récupération de son adolescente de fille, avec Volte-face, je me suis retrouvé scotché du début à la fin ! Génial !
 

dimanche 23 septembre 2012

Fermeture éclair, C.Aderhold, Lattès

Fermeture éclair et lecture sans fin. Un résumé prometteur (une Coupe du monde de chômeurs après fermeture d'usine) mais trop de sujets et de personnages survolés et jamais traités en profondeur.

Les accusées, C.Rogan, Fleuve Noir

A la veille de la première guerre mondiale, en 1914, Henry Winter, riche banquier américain et Grace, sa jeune épouse, embarquent sur le paquebot « l’Impératrice Alexandra ». A l’instar du Titanic, le paquebot va couler suite à une avarie en plein milieu de l’Atlantique. Grace se trouvera de justesse dans une chaloupe avec 39 autres passagers. C’est son odyssée pendant 21 jours, confinée dans le frêle esquif qui manque à tout moment de chavirer au gré des éléments, que Grace, la narratrice, va nous relater à la manière d’un journal de bord. Ensuite, viendra l’enquête du tribunal où elle comparaîtra avec deux autres rescapées accusées d’être responsables de la mort du marin de la chaloupe. 
La psychologie très féminine des personnages est intéressante mais on se lasse parfois des longues descriptions de ses compagnons d’infortune, de leurs relations et de leurs comportements. J’avoue avoir lu de larges passages en diagonale, un peu détaché de l’histoire et de ses personnages.

mardi 18 septembre 2012

Prince d'orchestre, M.Arditi, Actes Sud

En 2011, j’avais vraiment beaucoup aimé Le Turquetto, mais là, avec Prince d’orchestre, c’est véritablement un coup de cœur ! Comment ne pas vibrer, frissonner, tressaillir… à la lecture de ce roman qui relate le destin tragique d’Alexis Kandilis, chef d’orchestre de renommée internationale, adulé de tous … et puis un « couac » à la 661ème mesure de la 9ème, et du pinacle, le génie tombe dans l’abîme. 
Le roman d’Arditi est réglé comme du papier à musique, orchestré de main de maître, à la baguette, au tempo respecté et sans fausse note. « Le maestro n’était pas fait pour la musique, c’est la musique qui était faite pour lui. » Septième ciel, extase et nirvana.

Maleficium, M.Desjardins, Phébus

A travers huit tableaux/contes/nouvelles, l’auteure nous plonge dans une atmosphère quelque peu sulfureuse, sensuelle, épicée et chargée de senteurs orientales. Huit confessions donc auprès du même abbé qui, dans une structure redondante mais qui ne lasse pas, nous relatent à la première personne, les mésaventures diaboliques de huit personnages. Il y a à travers eux – tableaux et personnages- un fil d’Ariane qui nous fait nous émerveiller de la chute du 8ème
Que de bonheur de se retrouver dans ces « Contes des mille et une nuit », de ces « Canterbury Tales » revisités dans une langue ciselée, tellement savoureuse et pleine de piment. 
On garde d’ailleurs au fil des histoires, ce parfum safrané de la 1ère tant dans le nez qu’au palais. Un vrai régal pour tous nos sens !

Top class killer, J.Osborne, Seuil

Et un serial killer, un de plus, ou doit-on dire dans ce cas-ci qu’il s’agit d’un « meta-serial-killer » ou d’un « copycat killer » puisque Nathan Stiedowe, un tueur extrêmement intelligent, a pour objectif de reproduire les crimes de prédateurs précédents sans commettre les mêmes erreurs tout en cherchant à éliminer « celle qui lui a volé sa vie ». 
Une écriture en alternance entre Nathan le tueur et Dana la profileuse qui se cherchent mais pas pour les mêmes raisons. Pas vraiment original mais il plaira sans doute aux lecteurs amateurs des séries et des films qui développent le genre. Il y a eu « Le silence des agneaux », après ?

samedi 15 septembre 2012

L'escalier de Jack, J. Cagnard, Gaïa




D'emblée, l'humour grinçant fait son apparition et se succèdent les nombreux travaux entrepris par le protagoniste principal. La narration à la première personne est délaissée au profit d'une narration à la deuxième personne du pluriel, ce qui rend la lecture agréable. Derrière le ton humoristique, des sujets plus sérieux sont abordés, comme la difficulté de trouver un emploi, les problèmes relationnels au sein de la famille, le manque d'ambition, etc. Le personnage central découvre la littérature, qui aura un impact sur son comportement (ce que l'on ressent à première vue). Le début de L'escalier de Jack m'a paru très prometteur mais tel un soufflé mal préparé, le roman est vite retombé. En effet, l'humour disparaît au fil des pages et je ne perçois pas le sens du livre, particulièrement à la fin de l'ouvrage.

Les oubliés de la Lande, F. Juhel,  Edition du Rouergue



Entre merveilleux et réalisme, le lecteur suit l'enquête menée par un enfant de huit ans, aidé par son père adoptif. Le mystère créé autour du coupable est rapidement levé. L'intrigue policière n'est donc pas des plus passionnantes. Le lecteur assiste à un défilé de personnages, ayant peu de consistance, immunisés contre la Grande Faucheuse. Ce pouvoir, ils le doivent au lieu dans lequel ils ont installé leur village.  Cependant, derrière le registre plus fantastique, se pose peut-être une vraie question concernant la société. Les individus ont-ils droit à une seconde chance? La vie à l'écart de la société de consommation est-elle possible? Une histoire qui se lit mais de loin un livre qui se vit.

mardi 11 septembre 2012

Cyber China, X.Qiu, Liana Lévi

Modèle de probité, fin gourmet, poète reconnu et traducteur, joli cœur et toujours célibataire, Chan Cao, inspecteur principal de la Police Criminelle de Shanghai et vice-secrétaire et membre du Comité Principal du Parti, est désigné comme conseillé dans l’enquête du suicide présumé de Zhou, directeur de la commission de l’urbanisme, pris en photo avec un paquet de « 95 Majesté Suprême », cigarettes de luxe. Commence alors sur le Net une « chasse à l’homme » menée par les Cyber-Citoyens qui accusent Zhou de cadre corrompu. Zhou est arrêté et placé en résidence surveillée. Il est retrouvé mort pendu dans sa chambre d’hôtel. A travers les enquêtes – c’est la 8ème – de l’incorruptible Chen, c’est un tableau sans compromis de la vie quotidienne actuelle chinoise. Qiu décrit le pouvoir et la puissance du Parti et de sa ligne, dépassé quelque part par la modernité, la corruption, l’enrichissement des uns et la vie précaire des autres. Le récit est une intrigue savamment orchestrée doublée d’une espèce de documentaire sur la Chine d’aujourd’hui loin des Triades des polars « chinois » actuels. 
Retrouver à chaque fois l’inspecteur Chen est pour moi un vrai régal !

Le roi n'a pas sommeil, C.Coulon, V.Hamy


Le deuxième roman de cette auteure de 21 ans, très mature, et loin des « bébéscrivains » (voir : « Méfiez-vous des enfants sages ») se déroule dans une Amérique rurale des années 30 ( ?) et raconte le destin tragique de Thomas Hogan : enfant, adolescent et jeune adulte. Mais à quoi tient le destin si destin il y a ? Est-on prédestiné ou peut-on changer le cours de sa vie ? Tout est-il question de choix ? Dans une langue recherchée, vive, imagée, riche en métaphores, on plonge dans le cœur de l’humain et de la tragédie. Détermination, malédiction créent chez le lecteur un certain malaise malgré quelques courtes scènes de bonheur fugace. C’est un roman noir, original et captivant.

samedi 8 septembre 2012

L'homme qui aimait ma femme, S.Greggio, Stock

L'homme qui aimait ma femme : quel titre prometteur ! Une histoire torride en perspective... Et bien, non, pas du tout. Une histoire dramatique dans laquelle deux frères aiment la même femme ; celui qui ne la possède pas en perdra la sienne ; le premier ne se privera pourtant jamais de tromper cette femme tant désirée ;...
Alors que j'ai trouvé le livre décousu, faisant étalage d'une culture parfois saoulante, dans lequel je ne déterminais pas toujours le narrateur, j'ai pourtant été jusqu'au bout de cette triste histoire, intriguée probablement par la manière dont les hommes et les femmes peuvent se faire souffrir.

jeudi 6 septembre 2012

Le singe de Hartlepool, Lupano et Moreau, Delcourt

Woouuaaahhhh !!! Un vrai, vrai coup de coeur !!! Drôle, intelligente, sensible, cette bande dessinée m'a bluffée et émue.
Un bateau français échoue sur les côtes anglaises. Les Anglais sont trop contents car un Français a survécu et ils vont pouvoir en faire leur prisonnier... La suite, je vous conseille de la découvrir vous-même.

La réparation, Schneck C., Grasset




Colombe Schneck emmène le lecteur sur les traces de Salomé. Qui est-elle? Que s'est-il passé pour que les membres de la famille se taisent dès qu'il est question de cette petite fille disparue? La narratrice, suite à un souhait émis par sa mère, mène l'enquête et remonte dans le passé marqué par la Shoah. Le lecteur pourrait croire qu'il s'agit d'un énième ouvrage traitant de l'horreur de l'Holocauste. L'auteur nous plonge dans un récit plus intimiste, où un secret de famille pèse, pour être ensuite révélé. La narratrice désire connaître les raisons qui ont motivé le choix plus que difficile des soeurs de sa grand-mère. La réparation est un roman touchant, posant une question à laquelle il est difficile d'être confronté et surtout  difficile d'apporter une réponse juste.

Un appel « pour agir et sauver l'édition »


Dans une tribune publiée dans Le Monde, Giorgio Agamben, Michel Butel et Maurice Nadeau appellent à une réflexion pour trouver des alternatives à la marchandisation du livre.
Le philosophe Giorgio Agamben, l’écrivain Michel Butel et l’éditeur Maurice Nadeau lancent, dans une tribune publiée dans Le Monde daté du 6 septembre, « L’appel des 451 pour agir et sauver l’édition », également signé par Alèssi Dell'Umbria (auteur-réalisateur), Thierry Discepolo (des éditions Agone), Eric Hazan (des éditions La Fabrique), Rémy Toulouse (directeur littéraire à La Découverte)...

« Pris dans une organisation sociale qui sépare les tâches, partis d’un sentiment commun – fondé sur des expériences diverses – d’une dégradation accélérée des manières de lire, produire, partager et vendre des livres, nous considérons aujourd’hui que la question ne se limite pas à ce secteur, et cherchons des solutions collectives à une situation sociale que nous refusons d’accepter », écrivent-ils.


Déplorant la précarité de nombreux travailleurs du monde du livre, les monopoles dans la distribution, le recul des fonds en librairie et en bibliothèque, la  « pseudo-démocratisation de la culture, qui continue de se faire par le bas, et se réduit à l’appauvrissement et l’uniformisation des idées et des imaginaires pour correspondre au marché et à sa rationalité »..., ils appellent à la mobilisation pour réfléchir à des alternatives. « C’est parce que nous prenons la mesure du désastre en cours que nous sommes optimistes: tout est à construire. Avant tout, nous voulons cesser de nous rejeter éternellement la faute les uns sur les autres et couper court à la résignation et au défaitisme ambiants.?Nous lançons donc un appel à tous ceux et toutes celles qui se sentent concernés à se rencontrer, en vue d’échanger sur nos difficultés et nos besoins, nos envies et nos projets. »

Ils esquissent des pistes de réflexion: « Par exemple, en trouvant des alternatives, en créant des coopératives et des mutuelles d’achat, en nous unissant pour de meilleures conditions salariales, ou bien encore en inventant des lieux et des pratiques qui conviennent davantage à ntore vision du monde et à la société dans laquelle nous désirons vivre. »

Nommé en référence au roman de Ray Bradbury, Farenheit 451, le « groupe des 451 » se présente sur son site internet, créé fin août (les451.noblogs.org), comme un rassemblement «  des professionnel-le-s, des lecteurs et des lectrices autour du désir de penser le présent et l’avenir des métiers du livre ou des manières de lire. »

Oh..., P.Djian, Gallimard


Si la plume du dernier Djian est à la hauteur du ramage médiatique dont il fait l’objet, j’étais impatient de lire le summum de la rentrée littéraire francophone ... 
Bien que la seconde partie du roman ne manque pas d’intérêt, j’ai eu la désagréable impression de lire un récit de la fin du siècle passé, peuplé des héritiers de la beat generation. L’égoïsme de leur petite vie a fini de me fatiguer. Il n’est pas étonnant que les Inrocks l’encensent — comme si Marc Ysaye pouvait dire du mal de Led Zeppelin —.
J’en garde néanmoins quelques lignes intéressantes que vous trouverez dans les extraits disponibles sur le net. L’humour qu’a voulu distiller l’auteur tombe souvent à plat; ne réalise pas C’est arrivé prêt de chez vous qui veut. Heureusement, il y a du sexe. Le métier du personnage principal étant de lire des scénarios pourraves, on se dit qu’au final ce roman moyen pourrait donner un bon film avec des gens pathétiques et quelques scènes de cul.

mercredi 5 septembre 2012

Wilt T5, T.Sharpe, Belfond


Henry Wilt est marié à Eva avec qui il a engendré des quadruplettes, insupportables ados pleines d’idées géniales pour mettre la pagaille partout où elles passent. 
En fait, le titre résume tout et il n’y a rien à ajouter. Humour anglais, sarcastique, cynique, déjanté sans aucune originalité. Je n’ai pas souri et encore moins ri, par contre, qu’est-ce que j’ai bâillé… d’ennui avant d’abandonner ! 
Ce sont les aventures de l’inénarrable Wilt, dit la 4ème… alors pourquoi les raconter ? C’est comme la « nouvelle » cuisine : on prend plus de temps à lire le menu que de manger ce qu’on a dans l’assiette ! 
A lire dans le train après une longue journée de travail ou la nuit quand on est insomniaque … sommeil garanti !
Commentaire de la libraire : je n'ai jamais lu Wilt et, comme l'écrit Léo, probablement que le 5e opus est particulièrement ennuyeux. Mon mari a lu le premier (et peut-être d'autres mais je n'en suis pas certaine)  et il a bien ri.

Brioche, C.Vié, Lattès

Après m'avoir beaucoup fait rire à table, lors de la présentation de la Rentrée littéraire chez Lattès, Caroline Vié m'a bien fait marré avec son premier roman.
Comme elle, la narratrice est critique de cinéma. Mais, pas comme elle (quoique, peut-être), l'héroïne de ce roman va tomber raide dingue amoureuse d'un acteur, malheureusement pour elle père de famille et apparemment heureux en ménage.
Ponctué de tas d'anecdotes sur les acteurs et actrices devenus les grands de ce monde, même et surtout quand ils n'ont rien à dire, ce roman drôle m'a permis de supporter les presque 3 heures de train qui me ramenaient de Bruxelles à Arlon.

mardi 4 septembre 2012

La grande bleue, N.Démoulin, Le Rouergue




Marie désire une vie bien différente de celle de sa mère. Elle aspire à la liberté mais à peine sortie de l'adolescence, elle épouse Michel, son premier amour, et attend leur premier enfant. Le lecteur peut suivre, à travers la destinée de la protagoniste, le paysage ouvrier des années septante. Sont abordées les thématiques des conditions des femmes, et plus particulièrement des femmes travaillant dans les usines. Le récit progresse lentement, sur un rythme pourtant rapide et saccadé de par la forte présence de phrases nominatives. Le personnage principal invite le lecteur mais pas au point que celui-ci s'y attache. Marie souhaite que sa vie change, tout comme nous, mais le bouleversement se fait tardif et de courte durée.

Le sermon sur la chute de Rome, J.Ferrari, Actes Sud



Ferrari invite le lecteur à suivre la destinée de divers personnages, liés les uns aux autres. Ceux-ci sont peut-être trop nombreux et le lecteur passe d'une vie à l'autre sans arrêt, ce qui pourrait apparaître dérangeant, mais les protagonistes et leurs malheurs parviennent à captiver notre attention. En outre, les apparences sont trompeuses, comme le souligne l'auteur : si le lecteur ressent l'impression que les ébats amoureux sont un élément central du roman, il n'en est rien.
En effet, derrière le monde charnel, la désillusion d'une existence trop superficielle apparaît, au travers de phrases un peu trop effilées ( et cela, tout au long du récit). Ferrari traite du désenchantement perçu par les personnages (plus particulièrement du personnage principal), une fois posé le bilan de leur vie, et cela, en se référant aux justes propos d'Augustin.

Les lisières, O.Adam, Flammarion

Je tiens enfin mon premier coup de coeur de cette Rentrée littéraire 2012 !!! A l'inverse des chroniqueurs du Masque et la plume (dimanche 02/09) qui ont unanimement descendu le nouveau roman d'O.Adam, j'ai vraiment aimé ce livre. Comme à son habitude, il traite d'un sujet difficile et pourtant on en ressort plus touché, troublé que triste.
Juste dans le ton, juste parce que tout le monde en prend pour son grade...juste bon, sensible et vrai !

Les anges de New York, R.J.Ellory, Sonatine

Avec Le Dieu de New York de Lindsay FAYE (Fleuve noir), on assistait à la naissance de la fameuse NYPD, la police municipale de NY. Le roman de Ellory, à travers la psychothérapie de Franck Parrish, inspecteur à la NYPD, nous dévoile les « anges de New York », qui dans les années 80, ont nettoyé Manhattan de la pègre et des gangs. Le père de Frank était un de ces « anges », le plus légendaire, le plus médaillé mais aussi le plus corrompu d’après son fils. Mais Franck est aussi inspecteur et il enquête sur la mort d’un dealer, et surtout sur l’assassinat de la sœur de 16 ans du junkie. L’enquête lui fera découvrir que d’autres adolescentes ont subi le même sort. Tentant d’oublier ses problèmes familiaux, ses revers financiers et professionnels, Franck, avec l’aide de son nouvel équipier, ira de découvertes en découvertes. 
Une intrigue superbement construite, une analyse psychologique des personnages plus qu’intéressante, un rythme soutenu scandé par les rendez-vous de Franck et de sa psy, font de ce polar un très bon moment de lecture.