Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

mercredi 31 mars 2010

Quand souffle le vent du nord, D.Glattauer, Grasset


Il y a plus d'un mois, tout excitée, je chroniquais ce livre que je venais de dévorer. Je peux enfin vous en reparler et vous le vendre surtout, car il est sorti aujourd'hui.
Un roman mailo(mélo ?)-épistolaire (je reprends mon jeu de mot) entre un homme et une femme qui ne se connaissent pas. Un échange entre adultes consentants, un roman obsédant, un pur bonheur. Jouissif et bien écrit.
PS : ayant eu peur de m'être emballée, je l'ai fait passer autour de moi et les 3 personnes (des femmes car ce roman nous est destiné) à qui je l'ai prêté ont eu le même plaisir. Une fois commencé, on ne peut plus le lâcher.
PPS : ce dimanche, au Masque et le Plume, il a fait l'objet du conseil lecture de la chroniqueuse présente.

Sukkwan island, David Vann, Gallmeister


Un père (Jim) propose à son fils Roy de 13 ans d'aller vivre tous les deux pendant un an sur une île déserte et sauvage du sud de l'Alaska pour apprendre à mieux se connaître.
C'est une invitation totalement inconsciente d'un père déstabilisé par les erreurs de sa vie que d'aller vivre à la Robinson dans une cabane pourrie au milieu de nulle part. Espèce de thérapie pour le père, apprentissage de la vie pour Roy qui va découvrir le vrai visage de son père.
Qui du père ou du fils est le plus équilibré, le plus adulte, le plus mature ?
La première partie est faite de dialogues rapportés (sans tirets) et de réflexions de Roy, espèce de narrateur en « je/il ».
Fin de la 1ère partie, p.113, tout bascule... dans l'horreur.
Des personnages extrêmement bien décrits que l'on découvre progressivement, un style original et parfait (même si c'est une traduction), un rythme soutenu, une tension haletante et suffocante... bref, un excellent premier roman incomparable ! Très bonne littérature comme disait Géraldine.
Commentaire perso : ce livre fut un grand choc pour moi. Livre effrayant de puissance mais adoré.

mardi 30 mars 2010

Message perso

Est-ce moi ou les livres ?
En ce moment, très peu de livres me plaisent suffisamment pour que je les termine. Des histoires qui me semblent molles, des écritures ordinaires. Je me désespère...

L'immortel, F.O.Giesbert, Flammarion et J'ai lu


Survivre à 22 balles dans le buffet lors d'une embuscade dans un parking souterrain d'Avignon fait de Charly Garlaban un « immortel ». On découvre alors le milieu interlope marseillais, l'omerta, la vendetta, la guerre des gangs, les nervis et gardes du corps, les règlements de compte, les trafics, les collusions politiques... « L'immortel » est un polar à l'ancienne avec les techniques modernes (drogues, tortures et flingues) : on y tue comme on respire, sans scrupule; on se la joue à la « Le Parrain » et on écrit à la Frédéric Dard mais avec l'accent et l'argot marseillais. Les « va et vient » chronologiques, les flash back créent malgré tout un certain suspens. Finalement, le récit n'est pas très original mais semble être écrit pour un scénar de film d'actions que je n'ai pas vu malgré le tapage médiatique.

L'orgue de Quinte, L'Arcamonde T2, H.Picart, Le Castor Astral


Deuxième enquête de l'antiquaire. Victor Brunel, beau-père de Frans Bogaert, fait découvrir la ville de Provins à l'antiquaire. C'est le dernier endroit où l'on a vu Laura, l'épouse de Frans, partie un beau jour sans raison. A Provins, c'est jour de Brocante et Frans déniche par hasard un objet insolite qu'il s'empresse d'acheter en marchandant. L'objet en question serait un « orgue à liqueurs ». Pas convaincu, l'antiquaire va faire des recherches.
Je pensais relire en diagonale ce roman pour lequel je n'avais pas rédigé de fiche mais c'était sans compter avec le bonheur de redécouvrir cette langue bien tournée derrière laquelle on sent le philologue, le latiniste qu'est Picart. Écriture, certes, un peu précieuse mais tellement agréable à lire, piquée de quelques traits d' ironie fine.

samedi 27 mars 2010

Dans l'angle mort, C.Bohjalian, Fleuve Noir


Victime d'une agression quelques années auparavant, Laurel tombe par hasard sur la photo d'une jeune fille, à vélo, sur les lieux de son agression. Elle ou pas elle ?
C'est ici qu'auraient dû commencer l'enquête et le roman. Mais, de détours en succession de détails, je me suis perdue et ennuyée. Après 110 pages, toujours pas de véritable début. Pour moi, jamais la fin.

L'odeur des pommes, M.Behr, Lattès


Afrique du Sud. Un jeune garçon raconte l'été de son enfance qui a (apparemment) influencé le reste de sa vie. Et les apparences sont bien trompeuses car ce qui l'a tant marqué n'est pas nécessairement ce à quoi l'on s'attend, dans un pays marqué par la ségrégation, la violence et le racisme.
Ce roman aurait pu me plaire si je n'y avais pas ressenti tant de flou et d'incrédulité.

mercredi 24 mars 2010

La nuit de l'illusionniste, D.Kehlmann, Actes Sud


Comme j'aurais aimé être capable de lire le nouveau roman de D.Kehlmann... Mais, comme avec Les arpenteurs du monde, je n'ai pas tenu 50 pages. Roman trop intelligent ou moi trop bête ? Ce qui est certain, c'est que je n'y arrive pas.

Crucifère, Le roman de la Croix T3, D.Camus, R.Laffont


Troisième tome de cette fresque qui en comptera cinq, « Crucifère », la légendaire épée de Saint-Georges est au côté de la belle Cassiopée, fille de Morgennes et de Guyane de Saint-Pierre.
C'est la longue (trop longue) quête de Cassiopée : retrouver son père qu'on dit mort et rejoindre sa mère qui l'y précède dans sa quête.
Il s'agit aussi du mythe de « la descente aux enfers »; Orphée et Cie.
Les critiques disent que D. Camus est entré dans le monde de la Fantasy... Le monde du merveilleux, certes, celui des contes et légendes où son (ses) personnage(s) découvrent d'autres mondes, mais pas celui de la Fantasy. Bref, je me suis essoufflé pendant la lecture de ce troisième tome qui fait suite au premier et je l'ai abandonné en route. Si les deux premiers m'avaient séduit, ce dernier (pour moi, puisqu'il y a/aurait encore deux suites) m'a paru extrêmement lent et ennuyeux. Il obtient néanmoins cinq étoiles sur certains sites de critiques littéraires.

Le dé d'Atanas, L'Arcamonde T1, H.Picart, Le Castor Astral


Le 4ème tome de l'Arcamonde vient de sortir : « La pendule endormie », ou la 4ème enquête de l'antiquaire. L'auteur en prévoit 12. C'était le moment de ressortir ma fiche rédigée au moment de la sortie de la 1ère enquête.

Au coeur de la vieille ville de Bruges, une boutique au charme désuet et au nom troublant : L'Arcamonde. C'est le domaine de Frans Bogaert, gentleman distingué et cultivé qui se livre avec autant de flegme que de passion à ses activités d'antiquaire. Avec son assistante, étonnante réplique de Lauren Bacall, et à l'aide des instruments sophistiqués que recèle son laboratoire, Bogaert expertise des objets hors du commun...

Hervé Picart, professeur de latin et de grec (France) et ancien chroniqueur de Rock (chez «Best») a planté son décor dans Bruges.
Ce qui surprend dans son style, c'est une écriture un peu maniérée, ampoulée, obsolète..., à la Maupassant, mais très agréable. Le vocabulaire est également recherché : fragrance, alacrité, atrabilaire, visage lilial, viduité, boyard, komboloï... Les descriptions des lieux et des personnages sont très ciselées. Plaisir de lire !
Ce qui étonne, c'est qu'à cause de ce style, on a l'impression que le récit se déroule dans le passé mais, l'ancien confessionnal où médite Bogaert cotoie des ordinateurs aux logiciels très élaborés. Le lecteur découvre également la mythologie lituanienne à la Jean Ray (Malpertuis).
C'est un mélange de policier (à la Sherlock Holmes), de fantastique et de fantasy.

Mouton 56, P.Pinson et M.Le Huche, P'tit Glénat


Registre plus léger et plus drôle que l'album précédemment présenté, Mouton 56 n'en est pas moins un très chouette album qui transpose notre monde dans celui des moutons.
Très amusant et toujours très justement illustré par Magali Le Huche.

Le coeur et la bouteille, O.Jeffers, Kaléidoscope


Les albums d'O.Jeffers sont toujours une réussite. Ce dernier l'est encore une fois. Suite à une tragique découverte, une petite fille enferme son coeur dans une bouteille afin de ne plus souffrir. Mais alors, cette petite fille curieuse de tout n'est plus curieuse de rien. Par qui ou comment pourra-t-elle libérer son coeur ?

lundi 22 mars 2010

L'échappée belle, A.Gavalda, Le Dilettante


Simon, Lola, Garance (la narratrice) et Vincent forment une fratrie. Simon passe chercher sa soeur Garance pour aller au mariage d'une cousine. Carine, l'épouse pharmacienne de Simon, est la belle-soeur super chiante. Ils embarquent Lola sur le chemin et arrivent au mariage. Vincent, lui, n'a pas voulu venir et Simon voulait revoir son petit frère. Tous les trois décident de fuguer du mariage de la cousine pour aller retrouver Vincent dans « son » château.

De nouveau un petit interlude romantique (142 petites pages) entre la nouvelle et le roman dans mon parcours de lecteur. Souvenirs, complicités, descriptions des personnages et des lieux rendent ce récit particulièrement savoureux dans une langue pétillante avec des expressions que je ne connaissais pas: être bien dans le coaltar, être ensuqué...(p.25)

« Il (Simon) a été obligé de se faire violence pour paraître ferme, ils se sont couchés fâchés et elle a dormi à l'Hôtel du Cul Tourné. » (p21).

C'est une véritable « belle échappée » !

Les cathédrales du vide, H.Loevenbruck, Flammarion


Ari Mackensie des Renseignements Généraux, spécialiste des sectes, de l'hermétisme, de la scolastique, de l'herméneutique, de l'obscurantisme et de l'ésotérisme est en congé de maladie pour dépression : son idylle avec Lola la libraire est malheureusement terminée et sa dernière enquête (lire « Le rasoir d'Okham ») est restée inachevée, classée par le Secret Défense.

Des disparitions et des décès étranges, son appartement fouillé ainsi que celui d'Iris sa collègue et de Zalewski, garde du corps, vont décider Ari à prendre l'affaire en main malgré lui. Et c'est reparti à la Indiana Jones. Intrigue bien construite, style haletant... un bon moment à passer.

L'ardoise magique, V.Tong Cuong, Stock


Deux adolescentes sont sur un pont : Alice saute, pas Mina. Pourquoi avoir sauté ? Pourquoi être restée ? Nous allons comprendre ces gestes au fil du récit, qui garde le suspense jusqu'au bout. Beau récit d'amitié, de questionnement d'adolescent, de désespoir et de survie.

samedi 20 mars 2010

Pendant une semaine chez Pièce Unique


Sabine crée et coud des vêtements pour enfants : Petite Chérie pour les filles et Obéron pour les garçons.
Pour la troisième fois, elle est chez Pièce Unique pour présenter sa nouvelle collection de vêtements en série très très limitée. A partir d'aujourd'hui et jusqu'à samedi prochain (27 mars), venez découvrir cette collection "de chez nous".

vendredi 19 mars 2010

Morgennes, Le roman de la Croix T2, D.Camus, R.Laffont


Comme dans le 1er tome, il s'agit d'une épopée médiévale mêlant histoire et « merveilleux ». Ce second tome qui n'est pas la suite du premier mais qui le précède relate l'enfance, l'adolescence et la vie de Morgennes jusqu'à ses 35 ans. Le narrateur principal est Chrétien de Troyes et il nous fait vivre, à sa manière, les aventures du personnage de Morgennes. Il s'agit d'une quête « Va vers la Croix ! » mais aussi d'autres quêtes : tel le Graal, Crucifère, l'épée de saint Georges, tueur de dragon, est au centre du récit. On n'est jamais loin de l'image de Merlin, d'Arthur, de Lancelot, de Perceval, de Guenièvre... mais on ne peut pas ne pas penser à Rodrigue et à Chimène. Histoire, mythe (Noé et son arche) et légende (dragons) se fondent dans cette narration. C'est une agréable lecture pour qui veut se laisser plonger dans le monde épique du temps des croisades. Affaire à suivre dans « Crucifère », le tome 3. (On peut d'ailleurs lire les trois tomes dans n'importe quel ordre !)

Trésors d'enfance, M.Rouanet, Albin Michel


Souvenirs d'enfance qui nous rappellent qu'un simple végétal ou minéral pouvaient être un jeu, une occupation, un divertissement. C'était l'époque où l'imagination existait encore, où l'on pouvait rêver et construire avec un « rien » : un noyau, un fruit, une fleur, une boîte d'allumettes, un osselet... Tout était jeu et rêve !
C'est une petite bouffée de nostalgie, de lyrisme et de poésie : un interlude d'oxygène... à l'heure de cette technologie envahissante.
Je pourrais, moi aussi, évoquer l'époque où deux manches à balai et des patins à roulettes me permettait d'être le dernier des Mohicans dans son canoë... dans le garage de mes parents ... tandis que ma soeur jouait à être "le petit rat de l'opéra". Quels souvenirs ! Un jour, peut-être j'écrirai "Mémoires d'un sale gosse"! Qui sait ?

Ne vous retournez pas, M.Tabachnik, Albin Michel


Dans ce thriller à l'américaine, Maud Tabachnik reprend le combat entre un flic et un serial killer, assassin cruel de la fille du premier 10 ans auparavant (cfr. Le cinquième jour). Sur fond d'attentats islamistes, les terroristes disputent la vedette à ce tueur solitaire. Haletant parce que bien rythmé, ce roman est toutefois plutôt cliché et la résolution des enquêtes trop rapidement conclue.

jeudi 18 mars 2010

Le vilain gredin, J.Willis et T.Ross, Gallimard jeunesse


Un lapin écrit une lettre à ses parents dans laquelle il explique pourquoi il est parti. Mais, la vérité n'est pas celle qu'on croit et la chute est drôle.

Un livre, H.Tullet, Bayard jeunesse


Hervé Tullet nous avait déjà bluffé avec le livre Turlututu, coucou c'est moi. Il remet cela avec Un livre, album avec lequel l'enfant joue en suivant les instructions données par l'auteur. Quelques points, quelques mots et des heures et des heures d'amusement. Bravo l'artiste !

mercredi 17 mars 2010

Shéhérazade, B.Fontanel et O.Balez, Sarbacane


Version moderne de ce conte des Mille et une nuits dans laquelle cette splendide héroïne vit au milieu des tours d'une banlieue française.

Garen, L'épée d'Ardenois T1, E.Willem, Paquet


Méfiante de prime abord sur cet album "animalier", je me suis rapidement prise au jeu de l'histoire et surprise à découvrir qu'il peut plaire au plus grand nombre, et pas seulement aux petits.
Pour ceux qui l'auraient loupé en dédicaces ce samedi, on remet cela le dimanche 16 mai, dans le cadre de Tontegrange.

Mississippi, H.Jordan, Belfond


Période de l'après-guerre, une famille plutôt citadine s'installe dans un trou perdu du Mississippi pour y cultiver le coton. Séquelles de guerre, conflits familiaux, racisme sont les ingrédients de ce très beau roman où l'amour triomphera. (ça a l'air cucul dit comme cela, mais c'est un vrai bon roman - pour les filles -).

En retard ! Je suis en retard !


Trop facile comme moyen de m'excuser pour le retard pris sur le blog : merci Alice et Tim Burton.

mardi 9 mars 2010

L'ombre de ce que nous avons été, L.Sepulveda, Métailié


Je n'ai qu'un regret avec ce livre : l'avoir mal lu. Ne pas lui avoir donné quelques heures attentives de mon temps afin d'apprécier à sa juste valeur l'écriture - fluide et exigeante -, les sujets (vieillesse, révolution, anarchisme dans un Chili marqué par la dictature), l'humour,...
Excellent !

Le meilleur ami des livres, L.Yates, Milan J


Dans cette histoire, un petit chien au regard très expressif ouvre une librairie. D'abord, personne ne vient et il s'ennuie. Alors, pour s'occuper, il lit. Et lit encore. Jusqu'à l'arrivée d'une petite fille et enfin, il peut faire son métier et partager avec un plaisir fou ses lectures avec les clients.
Je ne sais pas si j'ai le regard aussi expressif que ce chien, mais je me suis complètement identifiée à lui... Merci Louise Yates !

Ourse rouge et ours vert, S.Iriyama, Tourbillon


Ah, ces Japonais ! Que j'aime la délicatesse de leurs illustrations et la simplicité subtile de leurs textes ! Ici encore, une petite perle : un ours vert voit s'installer à côté de chez lui une ourse rouge. D'abord regardée d'un mauvais oeil, il se rendra compte rapidement qu'elle est belle la voisine. Et que le rouge, c'est bien aussi.

Les canards en plastique attaquent !, C.Brookmyre, Denoël


Quand on voit « titre et couverture », on se dit qu'on va tomber dans un récit déjanté, décapant et facétieux ! Pas vraiment, s'il on excepte certains épisodes politiquement incorrects mais tellement charmants. En fait, le sujet de l'intrigue est le surnaturel : peut-on croire aux médiums et à la télépathie ? D'un côté, les sceptiques; de l'autre les crédules. Rationalisme et crédophilie... dilemne ! Le médiumnique Lafayette est-il un mystificateur, un imposteur, un arnaqueur ? Allez savoir, mais un manipulateur, sûrement : au journaliste « rentre dedans » Parlabane de nous le prouver. Un « fantastique » polar, novateur et fascinant. «Fantastique? » parce que je croyais lire du Maupassant, du Poe ou du Jean Ray par moment. « Polar ?» parce que les cadavres sont là mais très tard... il faut savoir attendre. « Novateur ?» parce qu'il ne commence pas par la découverte d'un corps dans le 1er chapitre ou un prologue, parce qu'il y a de nombreux narrateurs qu'on ne devine qu'à la lecture et « fascinant » parce qu'on ne le quitte que difficilement, parce que l'on passe de la certitude au doute et du doute à la certitude. L'intrigue est très bien construite. Roman passionnant, étonnant mais ne comptez pas sur moi pour vous en dévoiler plus ! A lire !

samedi 6 mars 2010

Invisible, P.Auster, Actes Sud


Tout austérien qu'il soit, j'ai retrouvé avec grand plaisir le style et les thématiques chères à mon écrivain new-yorkais préféré. L'écriture, l'amour, la maladie, la mort,...
Lu d'une traite car vraiment prise par le récit, je garde toutefois une étrange impression de la fin.

Thomas le magicien, S.Perez et C.Lefèvre, Seuil J


Album au graphisme très à la mode, ce livre nous raconte l'histoire de Thomas Edison, digne descendant de son illustre aïeul, qui va tenter d'inventer des machines. Mais, la magie de son talent ne s'exprimera pas là où on le pense.

La plume, M.Escoffier et N.Gouny, Frimousse


Comment M.Escoffier fait-il pour me fait rire à chaque album qu'il écrit ? Ici encore, il nous a surpris et amusés avec l'histoire de 3 oiseaux qui jacassent autour d'une plume tombée du ciel.
Le texte est hilarant, les illustrations excellentes et la chute parfaite pour les esprits imaginaires de nos enfants.

Petit Panda et le tigre volant, R.Liwska, L'Ecole des Loisirs


Album tout en finesse et en tendresse, au graphisme particulièrement expressif, où un Grand-Père panda raconte à son petit-fils la surprenante rencontre de Petit Panda avec un tigre volant.

Zoé, S.Bravi, Loulou et cie


Dans la série des blocs carrés tout-carton, S.Bravi présente ici Zoé, une petite fille qui n'en fait qu'à sa tête, à qui son papa laisse tout faire tandis que sa maman crie tout le temps.
Ressemblance très personnelle avec notre Anatole.
Encore une fois une réussite de cette illustratrice talentueuse.

Le miracle de San Gennaro, S.Marai, Albin Michel


Ce n'est pas vraiment un roman puisqu'il n'y a pas, à proprement parler, d'histoire, à part celle d'un couple de réfugiés « rédemptionnistes » dans la seconde partie du livre. C'est essentiellement un exposé d'anecdotes sur la vie des Napolitains et des habitants du Pausilippe – colline qui fait face à la baie de Naples, à Capri et au Vésuve – en 1949, quelques années après la guerre. Lieu de désespérance et comme dirait Nerval : « ...Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie... » (« El Desdichado » in Chimères). Emigrants, immigrants, exilés qui peuplent ce territoire où vit dans la pauvreté le petit peuple italien : le tripier communiste, le maçon vendeur d'images pieuses, le marchand de vin, le pêcheur manchot, le vendeur de cacahuètes, et celui qui propose des cyclamens aux amoureux et aux touristes... C'est le côté pauvre et surpeuplé de cette région d'Italie que nous décrit Màrai en observateur-conteur dans un style superbe : un chapitre sur les dévotions superstitieuses des Napolitains, quatre pages sur les vents personnifiés qui les touchent... Il faut laisser le livre, passer à autre chose, le reprendre, l'abandonner à nouveau et s'y replonger pour savourer l'atmosphère poétique qu'il dégage. Amoureux de l'Italie, il m'est arrivé de relire certaines pages teintées des « Bucoliques » virgiliennes. Et nous ne sommes pas loin de Cumes (Cuma) où débarqua jadis Enée.

vendredi 5 mars 2010

Valentin le mécanicien, L.Moreau, Actes Sud junior


Valentin a fait tombé sa clé à molette. Où est-elle passée ? De page en page, il cherche et l'enfant cherche avec lui.
Ludique et réussi. Excellent pour les petits garçons.

lundi 1 mars 2010

Exposition à la librairie


Jusqu'au 11 avril, Laurence Meyer expose ses créations autour du livre : sculptures et livres-objets ont embellis ma vitrine et l'intérieur de la librairie.
Poétique et esthétique, son travail est à découvrir et à faire partager. Venez nombreuses et nombreux.

Le tailleur de pierre, C.Läckberg, Actes Sud


Après « La princesse des Glaces » et « Le Prédicateur », on retrouve Patrick Hedström et sa compagne Erika Falck qui ont maintenant une petite Maja. Au-delà d'une enquête de Patrick suite à la découverte d'une fillette de 7 ans retrouvée noyée, c'est surtout la description du monde social d'une petite ville portuaire, celle de Fjällbacka. On entre ainsi dans l'intimité de nombreuses familles et de nombreux personnages extrêmement bien typés. Tout le plaisir réside dans l'écriture de l'intrigue : des séquences courtes coupées par le récit ancien d'une famille, celle du Tailleur de pierre, qui créent toute la tension de l'histoire. Ce n'est que vers la fin que l'on découvre que tout s'imbrique. Si Patrick découvre celui ou celle qui a commis le meurtre de la petite fille, il ne connaîtra pas le motif ou le mobile de ce crime; par contre le lecteur, lui, saura. Des trois romans de Läckberg, ce dernier est le plus élaboré. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère des trois et particulièrement celle du troisième. Excellent polar noir de mœurs !