Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

mardi 29 juin 2010

L'embrasement, Hunger games T2, S.Collins, Pocket J


Lors des Hunger Games 1, Katniss du 12ème district a provoqué la fureur du Capitole et de son président en osant défier les règles du jeu. Le Capitole craint que son comportement ne soit l'étincelle qui pousse les districts à se rebeller. Katniss saura-t-elle l'éviter ?
Intrigue implacable, personnages géniaux et toutes les règles de la Fantasy respectées qui font qu'on lit ce 2ème tome tout de go (jeu de stratégie) et qu'on attend impatiemment la suite... !
Bien que ce roman vise un public ado, on se plaît à le dévorer.

samedi 26 juin 2010

L'enfant perdu, J.Hart, Lattès


Je n'avais plus autant été prise par un roman policier depuis Seul le silence de R.J.Ellory. Avec ce troisième roman de John Hart paru en français, j'en ai eu pour mon argent (ah, non, je suis libraire, je ne l'ai pas acheté).
Qui est L'enfant perdu ? Alyssa, soeur jumelle disparue ou Johnny, le jumeau resté seul et qui cherche sans fin après sa moitié ?
Roman au suspense haletant, dans lequel les indices ou rebondissements sont intelligemment distillés. J'en redemande !

mercredi 23 juin 2010

La mort au crépuscule, W.Gay, Le Masque


Sans être un chef-d'oeuvre, ce roman est plaisant. Une course-poursuite entre deux hommes, au milieu d'un nulle part américain qui, malgré l'absurdité de la situation, m'a tenue en haleine et donné envie d'aller jusqu'au bout. Parfait pour la plage.

mardi 22 juin 2010

Origine, D.Abu-Jaber, Sonatine


Lena Dawson, 33 ans, travaille comme experte en empreintes digitales dans l'unité scientifique de la police de Syracuse (N-Y, USA). Malgré ses excellentes compétences, elle est renfermée, discrète et fragilisée par sa séparation avec son mari policier et cavaleur. Interpellée un jour par une mère dont le bébé est décédé d'une MSN (mort subite du nourrisson), Lena se sent concernée par cet appel, surtout que d'autres cas de MSN sont devenus suspects. Pressentant que toute cette affaire a un lien avec sa propre histoire, Lena va mener une double enquête personnelle avec l'accord tacite de ses supérieurs: celle sur ces cas de MSN et celle sur sa propre origine qu'elle ignore puisqu'elle est orpheline.
Annoncé comme un thriller novateur, je lui trouve plutôt un air de roman psychologique voire intimiste. Au-delà d'une intrigue solide, bien charpentée et originale, c'est la vie de Lena, personnage principal et narratrice, qui prend le dessus et qui rend ce roman passionnant.
Commentaire perso : mon papa n'a pas aimé. Vu la chronique de Léo, cela ne me surprend pas mais me donne envie de le lire.

samedi 19 juin 2010

Le jour avant le bonheur, E. de Luca, Gallimard


Grâce au nouveau roman d'Erri De Luca, le jour du bonheur fut, pour moi, aujourd'hui. Une belle écriture - même traduite alors je n'ose imaginer en italien... - pour une belle histoire, par un auteur aux idées claires et engagées. Des phrases que j'aimerais gravées dans ma mémoire. Une histoire d'Hommes à méditer.

vendredi 18 juin 2010

L'Entreprise des Indes, E.Orsenna, Stock


Je n'aime ni les romans historiques, ni les récits de voyage. Pas de chance avec ce livre dans lequel E.Orsenna met en scène Bartolomé Colomb, frère du célébrissime Christophe, racontant sa vie de cartographe... Et probablement la découverte de l'Amérique. Mais, je n'en saurai rien car je suis restée à quai avant la page 200.

mardi 15 juin 2010

La ballade de Lila K, B.Le Callet, Stock


Alors que la fin de l'année scolaire pointe le bout de son nez, pour moi, c'est la préparation de la rentrée littéraire qui s'annonce. Premier roman reçu, premier roman lu.
Blandine Le Callet, auteure ayant connu le succès grâce à Une pièce montée, revient (enfin) avec un roman d'un tout autre genre. La Ballade de Lila K est un roman d'anticipation se passant au début du 22e siècle, dans un pays coupé en deux entre la partie Intra-muros et la Zone (Paris ?) où la tendance sécuritaire que la France connaît déjà a pris le dessus. Tout le monde est fiché, suivi et surveillé. Lila a été arrachée très brutalement à sa mère alors qu'elle est petite et se retrouve dans le Centre pour y être "moulée". Malheureusement pour les Etroits, elle est très intelligente et pas docile du tout. Durant tout le roman, elle n'aura qu'une obsession : retrouver sa mère et l'histoire de ses origines.
Roman très efficace, à l'écriture rythmée et qui tient toutes les clés pour (peut-être) devenir un succès de librairie.

Succubus blues, R.Mead, Bragelonne


La narratrice, Georgina Kincaid, employée dans une librairie, est aussi un succube (démon femelle) qui puise son énergie chez les mortels qu'elle met dans son lit. Mais, à Seattle, sévit un justicier qui s'en prend tout à coup aux immortels : vampires, succubes, anges et démons. La chasse à l'homme commence.
« Succubus blues » appartient au genre « bit lit » (littéralement = littérature mordante pour jeune-fille) (voir aussi chick lit), espèce de « fantasy urbaine » écrite par des femmes (Hamilton, Harrison, Meyer...).
Le scénario est bien construit et l'intrigue est plaisante : action, humour, sentiments (avec une ou deux scènes un peu chaudes). Distrayant et léger ! Pour les amatrices du genre.

samedi 12 juin 2010

Deux caravanes, M.Lewycka, Les Deux Terres


Roman très agréable à lire et amusant qui nous conte l'histoire plutôt burlesque de quelques immigrés clandestins de toutes origines venus en Angleterre pour une vie meilleure.
D'(més)aventures en (més)aventures, ces personnages vont traverser le pays et échapper à chaque fois au drame.
Au-delà du divertissement, ce roman est aussi (et surtout ?) un texte qui nous ouvre les yeux sur la réalité de l'immigration, avec quelques belles piques plantées dans les flans du capitalisme.

mardi 8 juin 2010

Autre-monde T1, L'alliance des trois, M.Chattam, Albin Michel


Chattam, auteur de thrillers de la génération des Grangé et Thilliez, s'est lancé dans la Fantasy pour ados. Il a très vite appris et compris la « recette » (dans les deux sens !) et ses ingrédients.
1. Manhattan, des ados qui vivent leur vie d'ado : mise en situation (lente); c'est la vie réelle.
2. Une tempête de neige avec orages et éclairs qui, comme des mains, pulvérisent des adultes. (Tiens, comme c'est blizzard !) et préservent certains ados dont Matt et Tobias.
3. Ces deux « héros » décident d'aller vers le sud pour échapper aux « monstres » et se retrouvent dans une île gouvernée par des ados = le passage dans l'autre monde, et plus d'adultes « modèles », c'est l'Ile des Pans. Ils doivent se reconstruire, apprendre seuls à survivre et à redéfinir le bien et le mal.
4. Le duo devient trio avec Ambre, une fille (ben voyons!) : petit soupçon de sentiment.
5. Ils ont des armes : une copie parfaite de l'épée d'Aragorn pour Matt et un arc pour Tobias. Ils ont aussi des pouvoirs : une force surnaturelle pour Matt, la télékinésie pour Ambre (les « altérations »).
6. Les « héros » se sentent investis d'une mission : sauver les Pans des « Gloutons » (adultes mutants) et des « Cyniks » (adultes devenus violents et agressifs). Une once de violence...
Distrayant ! Entracte agréable !

samedi 5 juin 2010

Le mois des papillons, A.Kornmehl, Actes Sud


Joni, femme meurtrie par un passé douloureux, fuit son pays natal, sa famille et sa vie pour se réfugier en Afrique du Sud. Zanele, femme zouloue, devient sa gouvernante. Bien plus que sa cuisinière, celle-ci va devenir le pilier la maintenant debout.
Au-delà d'une simple histoire d'amitié entre une femme blanche et une femme noire dans le contexte difficile de l'Afrique du Sud, ce roman est touchant et intrigant, avec une fin surprenante. A lire (jusqu'au bout) !

vendredi 4 juin 2010

Mon mari aussi a ses humeurs


Evidemment, le texte est si petit que vous ne pouvez rien lire... Mais, je vous résume : hier soir, nous sommes allés écouter le concert de musique militaire et mon mari est resté bouche bée devant le spectacle. Pas celui "sur scène" mais plutôt celui auquel son oeil extérieur a assisté : les bonnes gens assises à l'abri sur des gradins et le petit peuple renvoyé au-delà des barrières...
Il en a pondu ce petit texte illustré qui en dit long sur son courroux. Si vous le voulez, je vois l'envoie par mail.

Henning Mankell - suite


Dès son retour en Suède, Henning Mankell s'est confié à un journal national pour raconter sa version des faits. Très choqué par ce qu'il a vu et vécu, il est en train de réfléchir à faire interdire ses livres en Israël.

jeudi 3 juin 2010

Où aller faire ses courses ?


Ni chez Carrefour, ni dans les magasins du groupe Casino (www.la-bas.org).

Le fils d'Hitler, P. de Poortere, Glénat


Pieter de Poortere, auteur et dessinateur flamand, imagine avec un humour très noir et beaucoup de cynisme la vie de Dickie, fils (raté) d'Hitler. Une BD sans texte et pourtant très explicite.

mercredi 2 juin 2010

Quand souffle le vent du nord, D.Glattauer, Grasset


Si j'ai aimé ?, Non, j'ai adoré ! Moi, c'est trois jours qu'il m'a fallu pour le lire tant je tardais à le terminer... je savourais mon plaisir de lire. Moi, lecteur "mâle" , j'ai apprécié l'originalité, le ton, le rythme, les personnages, la sensibilité, les échanges, toutes les interventions des personnages tant celles de Léo (no comment !) que celles d'Emmi/Emma. C'est un roman à décanter et à déguster comme un vieux millésime. Tout m'a plu. Coup de coeur parfait ! Ca change des thrillers et polars actuels ! Un peu de "sentiment", ça réchauffe et, tout en lisant, je buvais mes verres de vin rouge français et quelques verres de "Whiskey" au gré de ces échanges virtuels pour entrer pleinement dans le monde des personnages. Et qu'importe le "vent du nord", cela a été un vent frais et agréable, tel une agréable brise pendant quelques heures !
Commentaire perso : Yes ! A celles qui ne l'auraient pas encore lu, faut y aller et à ceux à qui je craignais de le vendre, mea culpa, achetez-le moi.

Moi, le loup et les vacances avec pépé, D.Perret, T.Magnier


Après Moi, le loup et les chocos, Delphine Perret revient avec de nouvelles aventures de Louis et son loup. Cette fois, ils vont partir en vacances avec Pépé. En 12 chapitres, on suit Louis faire ses devoirs jusqu'à Louis à la plage. Toujours aussi drôle !
Pour les enfants à partir de 6 ans - au moins jusqu'aux mamans de 33 ans -.

Animaux, S.Bravi, Loulou et cie


Pratiquement tous les livres de Soledad Bravi sont réussis. En voici un nouveau qui nous a beaucoup plu, les enfants et moi.
Un abécédaire animalier avec beaucoup ou peu d'animaux sur chaque double page. Des animaux connus et des moins connus, voire des pas connus du tout. Rigolos et croqués par la patte de Soledad.

Ca aurait pu être le paradis, C.Grebe et A.Träff, Le Serpent à Plumes


Le corps d'une jeune femme (fille ?) est retrouvé en début de roman. Ensuite, tout tourne autour de Siri, psychologue. Des personnes de sont entourage meurent ou sont agressés. A priori, sans rapport avec elle. Il faudra attendre la fin du roman pour comprendre le lien avec elle et avec la morte du début.
Ca aurait pu être mieux.

Pas seulement un écrivain


Henning Mankell est non seulement l'un des meilleurs écrivains suédois contemporains (et pas uniquement pour ses polars) mais c'est aussi et surtout un homme engagé : il était sur l'un des bateaux de la flotille ayant tenté de forcer le blocus de Gaza. Il vient d'être libéré par les autorités israëliennes. Chapeau bas !

mardi 1 juin 2010

Infrarouge, N.Huston, Actes Sud


Rena, reporter-photographe, passe une semaine de vacances pas très réussie avec son père Simon et sa belle-mère Ingrid à Florence. C'est l'occasion pour elle d'évoquer ses souvenirs d'enfance mais surtout ses expériences avec maris et amants d'un jour : fantasmes qu'elle partage d'ailleurs avec Subra, son amie invisible. Des chassés-croisés entre présent-passé, des allers retours entre hier et aujourd'hui, une sorte de psychanalyse intime dont on finit par se lasser au fil de ces brefs et vifs chapitres. Dommage que les chefs-d’œuvre de la renaissance florentine donnent surtout naissance à toutes ces réminiscences d'ordre sexuel mais avec N.Huston, « un chat est un chat ». Abandon en cours de lecture pour ennui profond.
Commentaire perso : mon mari n'a pas été très loquace mais je sais qu'il a aimé et qu'il est allé jusqu'au bout. Les goûts et les couleurs...