Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

samedi 29 janvier 2011

Tous les trois, G.Brunet, Le Rouergue


Impossible pour moi de comparer ce roman aux Vents contraires d'O.Adam étant donné que je n'ai pas lu ce dernier, mais je ne peux m'empêcher d'y penser puisque le sujet est identique.
Une femme décède et laisse meurtris un mari et deux jeunes enfants. A eux de trouver les moyens de la survie puis de la reconstruction.
Tous les trois est doux, gentil (un peu trop peut-être). Peu de pleurs chez les protagonistes. Aucune larme de mon côté.

La prophétie Charlemagne, S.Berry, Le Cherche Midi


... où il est question d'une civilisation ancienne, très avancée et qui se serait développée en Antarctique avant que les glaces ne la recouvrent et bien avant les civilisations antiques connues. (Non! pas question d'Atlantide, selon l'auteur !) On ne peut pas s'empêcher de comparer Berry à Dan Brown, Cussler, Ludlum, Katherine Neville et les autres ... qui tous profitent des mystères, des écritures codées, des symboles, des manuscrits perdus et miraculeusement retrouvés, des mythes, des légendes et des énigmes de l'histoire (sans grand H).
Plaisant, distrayant, pas toujours crédible, mais les personnages principaux se la jouent à la Indiana Jones... alors fiction, action, suspens, rythme créés par la succession de séquences ou de chapitres courts qui se terminent le plus souvent par un ? font que l'on va jusqu'au bout des 660 pages.

jeudi 27 janvier 2011

Police bruxelloise

Hier soir, mes enfants, nièces, belle-soeur, mère et moi-même sommes allées à Bruxelles pour assister à un spectacle. Dans l'impossibilité de trouver une place de parking à proximité du lieu, nous nous sommes garées le long d'un chantier. Certes, il y avait un panneau Interdiction de stationner, mais le chantier étant fermé et notre voiture ne gênant absolument rien (ni la circulation, ni les piétons), nous avons estimé que nous pouvions nous y garer le temps du spectacle.
Quel ne fut pas notre désappointement lorsque, en sortant du Cirque Royal, nous n'avons pas retrouvé notre véhicule. La police l'avait donc emmené.
Il nous fallut prendre deux taxis (à 7, impossible de n'en prendre qu'un) pour nous rendre au Commissariat, puis laisser nos enfants avec un adulte le temps d'aller rechercher le véhicule à la fourrière, le long du Canal.
Ne comprenant pas pourquoi notre voiture avait été enlevée plutôt qu'une autre, voire toutes les autres qui étaient mal garées, nous avons interrogé le chauffeur de taxi. Il nous a gentiment expliqué que la police touchait des commissions des sociétés de dépannage sur les enlèvements et que, pour éviter des réclamations des gens, ils faisaient enlever des voitures immatriculées à l'étranger ou loin de Bruxelles. Les propriétaires n'ayant qu'une hâte de récupérer leur voiture, ils se taisent, paient et s'en vont.
Je ne sais que penser de ces propos mais ce qui est certain c'est que Bruxelles ne nous reverra pas de sitôt, sauf obligations professionnelles.

7 mois (voire 3 ans et demi) et toujours rien

C'est rigolo, je viens de recevoir les titres de RTBFinfo.be et le titre principal est "Crise : c'est pas moi, c'est les autres".
Il y a quelques jours, dans ma petite chronique indignée, j'avais écrit la même chose au sujet de notre Conseil communal.
Donc, quelque soit l'échelle politique où l'on se trouve, ce ne sont jamais eux mais les autres...
A bon entendeur !

mardi 25 janvier 2011

Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver, F.Dannemark, R.Laffont


Emma et Christopher prennent le même train vers Lisbonne. Pour des raisons (apparemment) différentes.
Un très court roman pour un long et lent voyage où deux inconnus le sont moins qu'il n'y paraît. Peu de mots mais tellement d'échanges entre les protagonistes mais également entre l'auteur et le lecteur (en tout cas, avec moi).

La fin du courage, C.Fleury, Fayard


Pour moi, plus difficile à lire que Les pathologies de la démocratie, ce livre n'en est pas moins intéressant. Son propos tourne autour de la notion du courage au sens philosophique du terme, appliqué ensuite à la chose politique.
Et, pour la citer : "si l'homme courageux est toujours solitaire, l'éthique collective du courage est seule durable".
A bon entendeur...

Dans la ville d'or et d'argent, K.Mourad, R.Laffont


Ce récit est une fresque historique qui nous entraîne au milieu du 19ème siècle (1856) quand la Compagnie des Indes veut annexer le royaume indépendant d'Awadh, le plus riche état du nord de l'Inde. Une insurrection se déclare alors à Lucknow, la capitale aux mille palais. Le roi Wajid Ali Shah exilé, ce sera la bégum Hazrat Mahal, 4ème épouse du souverain, qui prendra alors la tête des insurgés. Aidée de Jal Lal, dont elle tombe amoureuse, elle s'opposera farouchement aux Anglais qui ne respectent rien, ni les coutumes, ni la civilisation raffinée, ni la paisible cohabitation des musulmans et des hindous pour s'imposer sans scrupules grâce à leur suprématie armée.
Le style est simple et fluide et l'écriture au présent accentue la véracité historique du destin de l'héroïne, Hazrat Mahal, son courage, sa volonté et son abnégation qui préfigurent l’œuvre de Gandhi, moins d'un siècle plus tard (1948).
Et honte à tous les pays colonisateurs quels qu'il soient.

lundi 24 janvier 2011

Le font-ils exprès ?

Ce matin, a été publié dans L'Avenir du Luxembourg un article sur les bons voeux de notre bourgmestre.
Evidemment, pas de mea culpa sur leur inaction en cette période difficile qu'a été l'avant-Noël mais, au contraire, des auto-éloges sur ce qu'ils ont fait - après coup -.
Pas de mea culpa mais encore une fois une attaque vis-à-vis de "certains concitoyens pour qui la critique est facile" (moi et d'autres, en l'occurence).
Je reprends la citation de Mr Biren : "A l'heure du tout tout de suite, de la dictature de l'immédiateté et de l'instantanéité, il est parfois malaisé pour certaines personnes de gérer calmement et raisonnablement des urgences. C'est à nous de faire comprendre qu'en pareille situation, il faut maintenir des priorités et favoriser les solidarités entre nos concitoyens."
Quand il y a urgence, faudrait peut-être se presser, non ? Une semaine pour intervenir, c'est calme assurément !
En outre, j'aurais aimé (et j'aimerais encore) qu'ils m'expliquent qu'elles ont été leurs priorités et en quoi ils ont favorisé les solidarités. En faisant la morale aux administrés peut-être (cfr. précédent message sur leur courrier en réponse du mien) et, surtout, sans montrer l'exemple ?

mercredi 19 janvier 2011

Le musée perdu, S.Berry, Le Cherche Midi


Mélange entre un Dan Brown et un Indiana Jones, « Le musée perdu » est un roman (thriller ?) qui fait revivre « la chambre d'ambre » disparue du palais Catherine près de Saint-Pétersbourg. Il est question d'Hitler, de Goering et d'allemands qui pillaient effrontément les musées d'Europe pour s'accaparer les oeuvres d'art au nom de l'Allemagne nazie ou pour satisfaire leur propre plaisir de les posséder.
Tous les ingrédients sont là : histoire, art, mystère, richissimes collectionneurs, sbires prêts à tuer pour voler des oeuvres d'art, musées secrets privés, quelques scènes sentimentales, un zeste d'érotisme, de l'action... pour aboutir à un roman distrayant... à lire en vacances.

mardi 18 janvier 2011

Vivre encore un peu, C.Donner, Grasset


Rassurez-vous : je ne vais pas vous enquiquiner tout le temps avec la lecture d'essais. Mais, un de temps en temps, cela (vous aussi ?) fera du bien.
Donc, roman !
Il m'aura fallu moins d'un trajet Bruxelles - Arlon (avec retard mais il ne compte pas dans mon temps de lecture) pour dévorer ce très beau roman de C.Donner.
Le beau-père du narrateur (l'auteur, vraiment ?) est très, très, très vieux et va sûrement mourir prochainement. C'est l'occasion pour ses proches de retourner à Beyrouth pour le voir et lui dire au revoir. C'est l'occasion pour C.Donner de nous raconter des anecdotes à son propos.
Le tout donne un très agréable roman que l'on ne lâche pas une minute tant les personnages sont attachants et le roman prenant.

Les pathologies de la démocratie, C.Fleury, Fayard et LGF


Le contentieux avec la Ville d'Arlon m'aura au moins apporté une bonne chose : je me suis mise à lire des essais !
Dont le premier ici que je suis ravie de présenter : nos démocraties occidentales sont malades et cet ouvrage analyse avec grande intelligence et, pourtant, simplicité les maux dont elles souffrent.
En lisant cet essai, j'ai eu la joie de découvrir que ce que je dénonce parfois avec virulence (certains diront que je suis pessimiste) est étudié et décrypté par d'autres. Et qu'au-delà du simple état de fait, l'auteure nous guide pour penser les démocraties autrement, vers une réelle maturité à laquelle elles doivent accéder.

jeudi 13 janvier 2011

Indignez-vous !, Stéphane Hessel, Indigène


Ce tout petit livre connaît un succès inversement proportionnel à sa taille : 25 pages et 500.000 exemplaires vendus actuellement.
Ce succès est certainement dû à son auteur (un vieux Monsieur de plus de 90 ans ayant plus ou moins tout connu).
Mais, pour moi, également et surtout grâce à son titre : Indignez-vous ! En ces temps humainement, économiquement et politiquement difficiles, les raisons de s'indigner ne manquent pas (et ce n'est pas à moi dont l'une des catégories de ce blog s'intitule Les petites indignations de Mademoiselle Géraldine qu'il le faut le dire).
Je m'indigne régulièrement. J'espère maintenant avoir le courage et l'honnêteté d'aller au-delà et d'agir à bon escient.
Quant au livre, si son contenu n'a pas grand intérêt, il vaut la peine de l'offrir autour de soi, simplement pour réveiller les consciences et relancer les endormis.

Satan Lake, Joanne et Gerry Dryansky, Actes Sud


Contrairement à L'hypnotiseur paru chez le même éditeur, voici un roman écrit à "quatre mains" réussi.
Un été, dans une petite ville de l'Etat de New York, plusieurs meurtres sont commis. Qui ? Pourquoi ?
Un roman noir et dur sur ce que le comportement des adultes peut engendrer de conséquences dramatiques sur les enfants.

mercredi 12 janvier 2011

La Ville d'Arlon m'a répondu

Afin d'éviter l'escalade, je vais essayer de ne pas répondre au courrier du Bourgmestre suite à mon interpellation d'avant Noël.
Mais, ce n'est pas l'envie qui me manque car, voici, ce qu'ils ont osé m'écrire en clôture d'une réponse insipide : "Nous vous rappelons que le règlement communal impose à toute personne occupant un rez-de-chaussée de déblayer les trottoirs qui bordent l'immeuble et que force nous est de constater que ces dispositions ne sont pas respectées."
Si je les ai interpelés, c'est justement parce que moi, contrairement à eux, j'ai déblayé mon trottoir chaque jour durant plus de deux semaines. Je me demande donc d'où ils tiennent une telle information selon laquelle je n'aurais pas rempli cette obligation. Insultant, non ?
En outre, je trouve dramatique de se dédouaner de sa propre responsabilité ou faute sous prétexte que les autres auraient commis la même infraction ou négligence. "C'est pas moi, c'est les autres, les autres,...". Puéril ?
Rendez-vous en octobre 2012 pour les prochaines élections communales.

mardi 11 janvier 2011

De mon temps...

La neige aurait-elle complètement gelé le cerveau des élèves ? En tout cas, depuis ce matin, je ne fais que répondre à des élèves qui, négligents, ont oublié qu'ils devaient lire un livre pour la Rentrée. Ou n'ont pas encore acheté leur manuel !!! Et comptent sur nous pour s'en sortir !
Je n'ai aucune envie de récupérer le coup pour eux ! D'autant plus pour ceux qui sont grossiers.

Comme je me sens vieille quand je vois des cas comme ceux-là...

samedi 8 janvier 2011

Cet été-là, V.Olmi, Grasset


Un nouveau roman de V.Olmi ! Chouette ! J'aime beaucoup cette auteure. Un titre tentant, une couverture alléchante, un résumé qui donne vraiment envie et un bon début.
Mais... Probablement trop de personnages dans lesquels je me suis un peu perdue. Certains moments qui m'ont semblés trop vite traités ou légèrement bâclés. Une fin, certes étonnante, mais, pour moi, décevante.
Bref : bof ! Dommage !

L'homme inquiet, H.Mankell, Seuil


(déjà commenté par Géraldine)
Dernière enquête du commissaire Kurt Wallander. Il approche de la soixantaine et pense tout doucement à la retraite. Il a réalisé un vieux rêve : une maison à la campagne et la compagnie d'un chien. En plus, il est très heureux d'être enfin grand-père, celui de la petite Klara, fille de Linda entrée elle-aussi dans la police. Le beau-père de Linda est un ancien de la marine suédoise et il disparaît quelques jours après avoir confié certains renseignements à Wallander concernant des faits passés durant la guerre froide : la présence de sous-marins dans les eaux territoriales suédoises et des soupçons d'espionnage. Quelques jours plus tard, la belle-mère de Linda disparaît à son tour.
Plus que l'enquête pas très palpitante, c'est essentiellement les états d'âme, les sentiments, les émotions de Wallander qui font tout l'intérêt de ce roman. Le commissaire se sent tout à coup vieillir et ses réflexions balancent entre souvenirs et avenir. Ayant plus ou moins son âge, il n'y avait aucune difficulté à m'identifier au personnage que j'ai suivi fidèlement à travers toutes les enquêtes précédentes. Je suis, de plus, un inconditionnel de Mankell et je sais à chaque fois que je vais passer un bon moment de lecture. C'était encore le cas ! Wallander va me manquer...

Eh oui, Gé, "Ne rien faire avec conviction" , c'est enfin faire ce que l'on a envie avec conviction et prendre le temps de le faire. "Ne rien faire", c'est en fait être toujours occupé mais ce qui n'est pas fait aujourd'hui, sera peut-être fait demain. Carpe diem !

Le syndrome E, F.Thilliez, Fleuve Noir


(Déjà commenté par Géraldine.)
Un ex-petit ami de Lucie Hennebelle, lieutenant de police à Lille, est frappé de cécité en visionnant un court-métrage acheté au fils d'un cinéphile décédé.
Cinq cadavres sont découverts et déterrés, mains coupées, dents et yeux arrachés, boîtes crâniennes ouvertes et cerveaux disparus : c'est le commissaire Frank Sharko qui s'y colle.
Il se trouve que les deux faits ont un trait commun : le syndrome [E]. Lucie (voir « La chambre des morts » et « La mémoire fantôme ») et Sharko (« Train d'enfer pour ange rouge» et « Deuils de miel ») vont devoir travailler de concert pour résoudre les deux enquêtes.
Quand on rentre dans l'univers de Thilliez, on sait déjà qu'on va passer un très bon moment de lecture : intrigue extrêmement bien soignée, ficelée et tramée (dramée ?), personnages très typés et très humains, phénomènes scientifiques... : un véritable bijou de thriller. J'attends impatiemment la suite « Gataca » qui doit sortir en avril !
P.S. : A lire absolument du même auteur : « L'anneau de Moebius ».

Belle année 2011