Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

vendredi 25 avril 2014

Le mystère Fulcanelli, H.Loevenbruck, Flammarion

Le mystère Fulcanelli est un savant amalgame de fiction, d’histoire réelle et d’enquête plus ou moins policière où il est question d’ésotérisme, d’hermétisme et d’alchimie. Une société secrète, des meurtres autour d’un carnet noir dérobé chez un riche bibliophile mort et la recherche d’une vérité. Mackensie parviendra-t-il à retrouver ce fameux carnet noir et à découvrir qui se cache sous le pseudonyme de Fulcanelli ? « Mystère » évidemment mais surtout une intrigue particulièrement bien construite sans nous plonger dans les arcanes farfelues des alchimistes. Loevenbruck parvient encore une fois à créer une atmosphère mêlée de mystère, de fiction, d’histoire vraie et de sentiments très humains. Serait-il alchimiste lui-même ? Bref, un très bon moment de lecture.

Ecoute-nous, L.Coley, Presses de la Cité


Angela Gracie Chapman a 13 ans. Elle participe à un camp scout pendant ses vacances et … revient chez elle trois ans après. Amnésie ? mais son cerveau est habité par des personnalités différentes : la petite femme, la scoute, la rapporteuse, la dévergondée, Angel (son côté mâle), l’esseulée… C’est avec sa psychologue qu’elle pourra progressivement éliminer ses « alters ». On aura compris que l’auteure décrit ici le cas d’une adolescente confrontée aux TDI (troubles dissociatifs de l’identité). N’étant ni psychologue, ni psychothérapeute, je n’ai pas à épiloguer sur la réalité du récit. Il s’agit d’un roman et donc d’une fiction et moi, j’ai pris plaisir à le lire.
PS. : Il me semble inutile (et ridicule) de cataloguer ce genre de livre comme « pour adultes et grands adolescents », c’est très réductif étant donné que 95 % de la littérature tant classique que contemporaine est destinée à tout public. 

20 bonnes raisons d'arrêter de lire, Pierre Ménard, Le Cherche Midi

20 bonnes raisons... Ou un peu plus car en fait il y en a 26, ou un peu moins car elles ont tendance à se répéter ! C'est drôle, un poil cynique, bien fichu et ça donne juste envie de continuer à lire !

jeudi 24 avril 2014

Kanopé, Louise Joor, Delcourt

Premier album très réussi qui nous projette en 2137, dans la dernière forêt vierge (peut-être) préservée de la pollution. Là vit Kanopé, une jeune femme orpheline, qui tente de vivre et survivre en harmonie avec la nature. Jean va tomber du ciel....

mercredi 23 avril 2014

C'était le futur, F.Taillandier, Descartes et cie

Depuis la lecture de Techno-critiques, je continue l'exploration du sujet. Ici, une quarantaine d'articles parus dans le journal La Montagne, entre 1999 et 2009. Des sujets très divers, traités avec intelligence, cynisme, humour. Des avis peut-être opposés aux miens (je ne sais pas) mais que j'ai lus avec intérêt. D'autres desquels je me suis délectée. Une question sortie de l'un d'entre eux : Que gagne-t-on à s'appauvrir ?

Le tort du soldat, Erri De Luca, Gallimard

Dans ce texte très court, Erri De Luca fait s'entrecroiser deux récits autour d'un événement commun, pour nous parler de la guerre, de la Shoah, du remord ou du regret, de la langue, de l'écriture,... Un récit bref mais dense qui m'a renvoyée à un passage très fort de Confiteor. A lire !

mardi 22 avril 2014

La dame à la camionnette, A.Bennett, Buchet-Chastel

Récit/roman de quelques dizaines de pages dans lequel l'auteur nous conte les années d'une vieille dame excentrique ayant vécu dans sa voiture, dans le jardin de celui-ci. Texte touchant, tendre, drôle et dur à la fois.

Détruisons les machines, S.Butler, Le Pas de côté

Ce livre a beau être très petit, je n'ai pas compris... Je ne devais pas être à mon affaire car l'idée générale était à mon goût : détruisons les machines avant qu'elles ne nous asservissent ! Je lirai Erewhon.

vendredi 18 avril 2014

Ma famille zombie T1, Eléonore Zuber, Cambourakis

Eléonore Zuber, j'adore ! C'est elle qui a fait les "Lorsque... (je suis vraiment chiante, enceinte, je picole un peu trop,...) !
Elle est née en 78, moi en 76. Elle a deux soeurs, moi un frère. Et pourtant, cette famille zombie pouvait être la mienne...quand j'étais petite. Et peut-être aussi maintenant que je suis grande et maman !
Un album drôle, tendre et vrai !

jeudi 17 avril 2014

Aux anges, F.Dannemark, R.Laffont

Deux amis d'enfance se retrouvent après bien des années. L'un propose à l'autre un petit voyage... Que trouveront-ils au bout du chemin ? Un roman rempli d'amour, de musique et d'animaux. A lire au soleil, un sourire naïf au bord des lèvres...

mercredi 16 avril 2014

Le jardin de bronze, G.Malajovich, Actes Sud

Mystérieusement disparue avec sa baby-sitter en se rendant à un anniversaire, Moïra, 4 ans, sera recherchée par la police qui piétine, par son père acharné à la retrouver, aidé par un enquêteur privé. C’est un voyage obsédant, une errance dans une atmosphère étouffante et oppressante, mais il y a des choses qu’on n’aime pas découvrir. Très bon « polar » argentin au scénario original et à l’intrigue très bien maîtrisée : un vrai plaisir de lecture.

Clichés de famille, P.Lamberts, Couleur Livres

Livre pour (re)donner le goût et l'envie de parler de politique à table, sans que cela ne tourne au clash avec les convives installés autour de celle-ci. Guide de déconstruction des clichés économiques, écologiques, politiques. Petit ouvrage bien utile même si un peu court et rapide à mon goût.

samedi 12 avril 2014

Il n'y a de richesse que la vie, John Ruskin, Le pas de côté

Dans les 4 articles repris dans cet ouvrage, John Ruskin a tenté de s'opposer aux économistes de son époque, John Stuart Mill en tête. Si les parties plus techniques m'ont laissée plus ou moins de marbre et si, parfois, un sentiment de malaise m'est apparu, je retiendrai de ce livre l'importance de la morale et de la justice ! Plus que jamais cette question me semble cruciale...
L'extrait d'où est tiré le titre de ce livre : "Le pays le plus riche est celui qui nourrit le plus grand nombre d'êtres humains nobles et heureux ; l'homme le plus riche est celui qui, ayant perfectionné au plus haut point les qualités de sa propre vie, dispense en même temps, par sa personne même et ce qu'il possède, la plus large influence au service de la vie des autres."

Ceux qui restent, Les vieux fourneaux T1, Lupano et P.Cauuet, Dargaud

Trois vieux amis se retrouvent pour l'enterrement de la femme de l'un d'entre eux. L'occasion de raconter leur vie, revenir sur le passé, l'amour, le travail, la lutte syndicale. Le point de départ aussi d'une aventure vers l'Italie, accompagnés de Sophie, petite-fille d'Antoine... Une excellente bande dessinée, à la fois drôle et intelligente comme sait tellement bien le faire Lupano. Un énorme coup de coeur !

jeudi 10 avril 2014

La valeur de la simplicité volontaire, R.B.Gregg, Le Pas de Côté

Le concept de "simplicité volontaire" n'est pas une invention de notre époque. Le texte repris ici a été édité en 1936. Bien qu'il cite des gens qui pourraient (a posteriori de la publication) nous faire peur, les idées et principes sont présents... et à suivre.

Clair-obscur, K. et S.Immonen, Vents d'Ouest

Si cette bande dessinée est graphiquement très réussie, question texte et histoire, je n'ai plus ou moins rien compris. Je suis ouverte à toute explication...

Mauvaises eaux, I.Wolf, Mirobole

Roman policier danois, de facture très classique. Deux corps de femmes minutieusement mutilés sont retrouvés dans des valises. Une enquête s'ouvre alors pour découvrir le meurtrier et comprendre ses geste et mobile. Un livre sans grande surprise qui se lit, installé(e) tranquillement au soleil.

samedi 5 avril 2014

Techno-critiques, F.Jarrige, La Découverte

Certains connaissent mes aversions ou réticences pour les nouvelles technologies. Dans cet ouvrage, j'allais peut-être trouver des pistes, des faits pour me rassurer - ou pas -. J'y ai trouvé bien plus que cela. Depuis l'apparition des premières machines industrielles jusqu'aux nouvelles technologies, tout a été, de tous temps et en tous lieux, critiqué, contesté, voire brisé. François Jarrige retrace de manière exhaustive ces oppositions. De nouvelles voies de réflexion s'ouvrent à moi, de nombreuses références que j'ai à présent envie de lire...

L'éveil de Mademoiselle Prim, N.Sanmartin Fenollera, Grasset

Mademoiselle Prudence Prim, bardée de diplômes, répond à une petite annonce recherchant une bibliothécaire sans diplômes pour s’occuper de la bibliothèque privée d’un gentleman. Prudence rencontre ainsi « l’homme du fauteuil », érudit qui a les idées bien arrêtées sur l’éducation des enfants : arts, littérature, latin et grec, les classiques et leçons philosophiques… Elle accepte la place et est engagée pour ranger, trier, répertorier, dépoussiérer la bibliothèque. Mais le village de Saint-Irénée d’Arnois serait-il une florissante colonie d’exilés du monde moderne à la recherche d’une vie saine et rurale hors de la confusion et de l’agitation : une espèce d’autarcie à l’économie simple, traditionnelle et familiale ? C’est un récit adorable, délicieusement sentimental, féminin et féministe, tout en nuances, en délicatesses et en couleurs pastels ; une espèce de conte philosophique régénérant construit sur l’amabilité, les bonnes manières, la tolérance et la fermeté, dans une atmosphère « vieille France ». Bonheur de lire !

Expo 58, J.Coe, Gallimard

Thomas Foley, 32 ans, jeune père de famille, accepte la proposition du Ministère de l’information de Londres de partir six mois à Bruxelles afin de superviser la construction du pavillon britannique et de veiller à la bonne tenue du pub anglais « Le Britannia ». Thomas vivra alors une expérience aux rebondissements multiples. C’est une espèce de parodie de roman d’espionnage d’une part, et d’aventures sentimentales d’autre part, qui dépeignent l’esprit de toute une époque et qui nous plongent dans l’ambiance des années 50 au goût des Salt’n Shake, les fameux paquets de chips Smith avec leur petit sachet bleu de 0,6g de sel. Est-ce parce que j’ai visité l’Expo 58 à l’âge de 5 ans et parce que j’en ai gardé quelques souvenirs amplifiés par les « disquettes » du ViewMaster que je suis rentré totalement dans ce récit ? Qu’importe, j’ai vraiment beaucoup aimé !