Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

jeudi 20 mars 2014

Le refus de parvenir, M.Enckell, Indigène

D'Indignez-vous de S.Hessel, je n'avais personnellement retenu que le titre. Issu de cette même collection "Ceux qui marchent contre le vent", Le refus de parvenir me semble être autrement plus explicite sur la marche à suivre pour une société véritablement juste et égalitaire. 


Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?, J.Ellul, La Table Ronde

Jacques Ellul n'a jamais consacré un livre en tant que tel à la question du travail. Nous retrouvons donc ici différents articles écrits sur le sujet. Essentiellement écrits au début des années 80, ces textes sont, dans leur globalité, incroyablement contemporains. Ils me laissent en tout cas songeuse et interrogative... Qu'aurait-il pu dire et écrire sur notre époque ???

Le nombril des femmes, D.Quessada, Points

Le résumé sur ma base de données dit : Recueil de pensées drôles et d'aphorismes sur les femmes : un portrait intime et une déclaration d'amour, qui s'interroge aussi sur la nature du regard de l'homme.
Moi, je n'ai rien lu de drôle, n'y ai vu aucune déclaration d'amour mais peut-être aurais-je dû aller jusqu'au bout... Seulement, je n'ai pas pu aller au-delà de : "Les femmes ne savent fondamentalement pas ce qu'elles désirent. Sauf lorsqu'il s'agit de cette petite robe noire de chez Dolce & Gabbana."




samedi 15 mars 2014

Softlove, E.Sadin, Galaade

Ecriture ultra-contemporaine pour un sujet qui l'est tout autant, ce roman nous donne à vivre 24 heures de la vie d'une femme, à travers les "yeux" de l'intelligence artificielle qui la suit. Un texte étonnant, déroutant, annonciateur peut-être de l'avenir qui nous attend.

vendredi 14 mars 2014

La dette cachée de l'économie, R.Duterme et E.de Ruest, LLL

La dette cachée de l'économie, c'est la dette écologique (sur quoi l'ouvrage est essentiellement centré) mais aussi la dette sociale. Et elles sont énormes !!! Largement documenté, cet ouvrage nous offre un bon résumé de l'état actuel de la planète qui, si ce n'est déjà fait, ne peut que nous faire prendre conscience de la nécessité d'agir. Chacun à son échelle et, évidemment au niveau des politiques internationales. A lire !

mercredi 12 mars 2014

Le Liseur du 6h27, J.P.Didierlaurent, Au Diable Vauvert

Envie de se détendre, se divertir, sourire et s'attendrir ? Amoureux/se des livres en sus ? Ce roman est pour vous. Le Liseur porte un nom sujet à moqueries, travaille dans une usine de recyclage du papier (quantités de livres y passent) et lit à haute voix dans le RER. Autour de lui, des personnages modestes mais hauts en couleurs ! Le tout, réjouissant à souhait !

mardi 11 mars 2014

Je sais, Ito Naga, Cheyne

469 petites phrases (un peu comme des aphorismes) commençant par Je sais, et il en sait des choses, Ito Naga. Drôles, tendres, intelligentes,... Un peu de tout, pour une belle collection.
Une petite pour le plaisir : Je sais que chaque jour amène son lot de décisions à prendre et que, fort heureusement, on n'y pense pas le matin en se levant.

Julio, G.Hernandez, Atrabile

100 pages pour les 100 ans de la vie de Julio, qui aura perdu bien des membres de sa famille, vécu des catastrophes naturelles, subi indirectement des guerres, protégé les siens,... Un album en noir et blanc très réussi.

Notre-Dame-des-Landes, H.Kempf, Seuil

Un livre qui donne envie de s'engager et de se battre pour ses idées, quand celles-ci concernent l'avenir de la planète et de nos descendants. Un premier pas : vivre en accord avec ce qu'on pense. Une conclusion : un monde contre un autre.

samedi 8 mars 2014

Les enquêtes du département V T4, Dossier 64, J.Adler-Olsen, Albin Michel

Une fois n’est pas coutume, je reprends une partie de la 4ème parce que bien rédigée : « Copenhague. Une brutale agression dans les quartiers chauds de Vesterbro incite Rose à rouvrir un cold case sur la disparition inexpliquée d’une prostituée. Cédant à ses pressions, le Département V, dirigé par l’inspecteur Mørck, exhume une macabre affaire datant des années 50, dont les ravages révèlent le visage d’une société danoise loin d’être exemplaire… » Après Miséricorde, Profanation et Délivrance, on retrouve le trio Mørck, Rose et Hassad pour une nouvelle enquête. L’intrigue nous plonge dans l’organisation d’un parti politique d’extrême droite prônant la xénophobie et l’eugénisme. Personnages attachants, suspens palpitant, tempo presto avec des touches d’humour décapant dans les réparties avec une « chute » qui vous estourbit. « Le dromadaire ne trempe pas ses orteils dans l’eau qu’il va boire ! » (Hassad) et une petite leçon sur l’utilisation des toilettes à l'attention des hommes, par Rose. Ça vous dit une tasse de thé à la jusquiame noire ? Un vrai régal, du grand art ! Un bonheur de polar/thriller comme je les aime !

vendredi 7 mars 2014

Impression d'ailleurs, P.Starck et G.Vanderpooten, L'Aube

Son travail ne me touche ni ne me plaît particulièrement, l'homme ne m'intéresse a priori pas et pourtant, hésitant à lire, soit un roman, soit un essai, j'ai choisi cet entretien de Philippe Starck. Pour voir ! Découvrir ! Et je n'ai pas regretté mon choix. S'il semble, dans la première partie du livre et donc peut-être dans la vie, empli de contradictions, il est en réalité plutôt sage, intelligent, même s'il s'en défend.
Je reprends ici deux phrases qui m'ont parlé : "Je pense que l'on devrait rester comptable à vie de ses actes." "On n'a pas le droit de ne pas transmettre."

Réparer les vivants, M.de Kérangal, Verticales

Mon nouveau coup de coeur ! Maylis de Kérangal traite d'un sujet difficile et surprenant : le don d'organes. Dans un style dense et rythmé à la fois, elle touche au plus profond de nous-mêmes et nous renvoie à des questionnements importants. Un livre particulièrement bouleversant !

samedi 1 mars 2014

L'an prochain à Grenade, G. de Cortanze, Albin Michel

1066, Andalousie, massacre de 5000 Juifs. Gâlâh, jeune fille juive, et Halim, poète musulman, échappent à la tuerie. L’auteur fait traverser 10 siècles à Gâlâh, son personnage principal. Elle deviendra ainsi la mémoire du peuple juif, l’éternel bouc émissaire : espèce de Juif errant sans jamais trouver la paix. C’est un roman tout à la fois historique, politique, épique, belliqueux, religieux, littéraire : une sorte de conte philosophique qui interroge sur l’antisémitisme, l’intolérance et la haine. Intéressant mais pas toujours facile à suivre !

Théorie de la carte postale, S.Lapaque, Actes Sud

Carte postale : « Imprimé sur un support semi-rigide destiné à un usage postal, pour une correspondance à découvert. » A l’heure des SMS, des courriels, et des réseaux sociaux, force est de constater que la carte qu’elle soit de vœux, d’anniversaire, de remerciements, de condoléances, d’amitié, de bonne retraite, de convalescence ou d’autres circonstances comme la carte-vue de vacances… existent toujours. « Il lui était alors apparu comme une évidence qu’écrire des cartes postales était un acte de résistance. » Trouver et acheter une carte, prendre la plume pour l’écrire manuellement, avoir l’adresse sous la main ainsi qu’un timbre, trouver une boîte aux lettres… quel courage pour faire passer un court message personnel. Non pas un éloge de la carte postale mais une simple rêverie à cœur ouvert pleine de poésie, de nostalgie, de réminiscences et de réflexions pour une espèce de « civilisation » de ladite carte. Agréable récréation !

Un vent de cendres, S.Collette, Denoël

Même si j'ai préféré Des noeuds d'acier pour l'histoire, Sandrine Collette a une manière d'écrire très efficace qui donne rapidement envie d'aller au bout de l'intrigue. Ici, au milieu des vignes, un duo étrange, une disparition, une jeune femme au coeur du récit. Un livre vite lu, bien lu !