Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

jeudi 23 avril 2015

Un grand amour, N.Malinconi, L'Esperluète

Peut-on aimer si fort l'homme ou la femme de sa vie qu'on en "oublierait" les crimes qu'il ou elle a commis ??? Ici, Nicole Malinconi donne la parole à l'épouse de Franz Stangl, responsable de Sobibor et Treblinka. Jusqu'à quel point l'amour rend-il aveugle ? Loin, apparemment. Un texte bref mais il n'en faut pas plus pour être touché en plein coeur !

Soucoupes, A.Le Gouëfflec et Obion, Glénat

Idem que pour l'album précédemment commenté, de bonnes critiques et la confirmation par Fabien. Ben, reflop pour moi. Peut-être dû à mon obsession des robots et des nouvelles technologies ??? En attendant, que ce personnage aille trouver son bonheur en-dehors de la Terre, ce n'est pas mon truc... A moins que, selon l'interprétation de Fabien, le message soit justement d'essayer d'être heureux sur Terre. Quelqu'un m'éclaire ?

Monsieur Levine : l'homme qui rêvait d'un loup blanc, J.Cosnava et T.Carbos, Sarbacane

Parce que j'en avais vu de bonnes critiques et que Fabien l'avait également appréciée, j'ai lu cet album confiante. Pourtant, personnellement, j'en reste sur ma fin. Ou alors, je n'ai pas tout compris. Récit de culpabilité, vraiment ?

Le reste du monde T1, J.C.Chauzy, Casterman

Assez convaincue par le dessin, cet album m'a laissé un goût terriblement amer tant j'ai trouvé affreux l'égoïsme des personnages. Je suis toutefois largement revenue sur mon jugement après en avoir discuté avec une cliente qui l'avait lu et qui m'a fait reconnaître que c'est malheureusement un récit très réaliste.

Ratlines, S.Neville, Rivages

Irlande 1963, Dublin; il faut absolument éviter un scandale avant l’arrivée de Kennedy concernant l’accueil d’anciens nazis sur le sol irlandais surtout que certains criminels de guerre s’y retrouvent assassinés. Le gouvernement veut démanteler les filières d’exfiltrations (= ratlines) de ces anciens nazis, d’où le rôle du lieutenant Albert Ryan qui va y risquer sa vie. Excellent thriller au rythme progressif avec des personnages auxquels on s’identifie aisément. Agréable lecture !

River blues, B.Cheng, Rivages

1927, c’est la grande crue du Mississipi. Robert Lee Chatham, enfant noir, échappe à l’inondation et est finalement accueilli à l’Hôtel Beau-Miel à Bruce où il est « homme à tout faire » à 13 ans, dans le bordel de Miss Lucy. Il se croit un enfant maudit par le sort. Il y a aussi Eli Cutter, pianiste autodidacte de génie et c’est l’époque du blues noir. Et puis Robert vivra avec les trappeurs L’Etang. River Blues est une narration très mélancolique et noire, une espèce de mélopée sauvage. Si le « blues » se retrouve dans le rythme et l’atmosphère de l’histoire, on ne parle pas assez de sa musique, mais j’ai beaucoup aimé les personnages et le style et j’ai passé un très bon moment de lecture.

mardi 14 avril 2015

La vie algorithmique, E.Sadin, L'Echappée

En quelques semaines, c'est le troisième essai consacré aux nouvelles technologies et à l'impact de celles-ci sur nos vies que je lis. Le plus compliqué des trois. Ecriture pointilleuse, vocabulaire technique, analyse fouillée. Celui avec lequel j'ai le plus souffert, tant au niveau de la lecture que du contenu. Mais, un ouvrage indispensable à lire afin de prendre conscience et d'agir ! Dorénavant, je suis une "divergente volontaire".

Quarante tentatives pour trouver l'homme de sa vie, R.Corenblit, Le Rouergue

Joli exercice de style que ce roman autour de l'amour. Mais, je n'en garderai que le souvenir de la couverture.

Humeur noire à Venise, O.Barde-Cabuçon, Actes Sud

Venise, XVIII°siècle. Volnay, le commissaire aux morts étranges de Paris et le Moine, son père, répondent à l’appel de Chiara, son ancien amour pour élucider l’affaire des trois pendus trouvés sous les ponts de la Sérénissime et éviter le meurtre d’un comte. J’avais beaucoup aimé les trois enquêtes précédentes dans lesquelles on rencontrait notamment Casanova et le chevalier d’Eon. Ici, on abandonne Paris pour Venise la Superbe où chacun porte un masque au propre comme au figuré et où on navigue (en gondoles) entre tragédie et comédie et où Volnay fera la connaissance du célèbre Goldoni. Il va sans dire que j’ai beaucoup aimé cette « humeur noire » surtout que j’ai toujours pris plaisir à m’égarer dans les sestieri, les calli, les rii pour en apprécier le charme (avec en mains « Les balades de Corto Maltese »). Ce fut pour moi un très grand plaisir.

Retour à Little Wing, N.Butler, Autrement


(déjà commenté par Géraldine)
Little Wing, petite ville du Wisconsin, a vu naître quatre jeunes garçons vite devenus inséparables. Arrivés à la trentaine, chacun a choisi sa voie. Il y a Hank, fermier à Little Wing ; Leland, dit Lee, rockstar en tournées ; Kip, courtier, qui reviendra s’installer dans la petite ville et acheter la fabrique et Ronny, ex-champion de rodéo. Une belle histoire d’amitié masculine avec entraides et trahisons. Amis et épouses se succèdent comme narrateurs, ce qui donne au récit son rythme et permet de savoir comment chacun voit les choses et les autres. Une très belle histoire très agréable à lire. Bonheur !

dimanche 5 avril 2015

Quand la beauté nous sauve, C.Pépin, Marabout

ou Comment un paysage ou une oeuvre d'art peuvent changer notre vie : La Grande Librairie m'avait également demandé quel livre a changé ma vie. Si cela peut être le cas pour certain(e)s, c'est selon moi, plutôt une confrontation continue face à la beauté qui peut changer notre vie. Pas un paysage, ni une oeuvre, ni un seul texte... Et, alors, nous nous retrouvons : la beauté (naturelle ou artificielle) peut nous aider à vivre, à accepter l'incompréhensible ou l'inacceptable,...