Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

samedi 16 juillet 2011

La Nuit la plus longue, J.L.Burke, Rivages


2005, Katrina dévaste le sud de la Louisiane et laisse une vision apocalyptique de la Nouvelle Orléans. En plus des milliers de noyés, de gens sans toit, de quartiers inondés, il faut compter sur les pillards, les snipers, les prédateurs, les ripoux, les exploiteurs, les petites frappes … qui profitent de la situation. Dave Robicheaux (16ème volume de la série) va devoir élucider le meurtre de deux délinquants noirs. Au-delà d’une enquête extrêmement bien menée dans un suspens haletant, Burke se fait sociologue, ethnologue, psychologue et nous offre un regard très réaliste sur la société américaine, celle du sud, empreinte d’un racisme endémique, à travers une enquête faite de réflexions profondes, d’interrogations et de dialogues aux réparties percutantes.
Excellent roman plus social que polar qui m’a profondément interpellé. Réel coup de cœur qui m’a laissé à bout de souffle avec plein de questions ! Ca pourrait se passer près de chez vous !

PS : nous nous considérons comme des personnes, non racistes, non violentes, non agressives, ouvertes, compréhensives jusqu'au jour où...!
Il suffit de voir les réactions dans les médias sur l'insécurité dans Arlon. Pourquoi ? Tout d'un coup ? Interpellant, non ?

Commentaire de la libraire : le même jour, j'entends un excellent commentaire sur France Inter et je reçois la chronique positive de Léo. Pour moi, c'est un signe : il faut que je lise ce roman.
Je serais toutefois moins enthousiaste. L'intrigue, s'il y en a vraiment une, est très peu haletante et sa conclusion beaucoup trop rapide. Le roman, dans sa globalité, beaucoup trop long selon moi.
Je reste cependant soufflée par la violence décrite : on n'imagine pas dans quels climats dangereux, insécurisants, brutaux peuvent vivre un grand nombre de personnes....

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