Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

mercredi 28 septembre 2011

J'aimerais changer de banque


Pourquoi tant de choses m'agacent ?
Ce matin, je suis allée chez ING. En attendant dans la file d'attente, je lisais toutes les affiches autour de moi. L'une d'elles a particulièrement attiré mon attention : pour la Rentrée des classes, nos enfants peuvent gagner un Pack d'une valeur de 1000,00. Au-delà du montant (qui me semble) excessif, ce qui m'a interpelée, c'est le contenu de ce pack : un sac (d'accord), un Ipod nano (ah bon !), un GSM Samsung (ah bon - encore), un appareil photo (?), un casque audio (pour aller avec l'Ipod évidemment) et 10 tickets de cinéma. Tout cela avec des marques bien précises que j'ai oubliées...
Quel rapport avec l'école ???

mardi 27 septembre 2011

Aujourd'hui...

C'est le 27 septembre et la Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles (anciennement dénommée Communauté française) mais c'est également le jour de dépassement de nos ressources naturelles pour l'année 2011, dénommé le Global overshoot day.
A ce jour donc, les Hommes ont consommé l'équivalent des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an. En 2010, le jour de dépassement des ressources avait été fixé au 21 août, ce qui montre que la situation s'empire, année après année.
Bonne fête !

La mémoire égarée, S.Harvey, Stock


Avec ce premier roman d'une ambition peu commune, S.Harvey vise un tour de force : faire comprendre de l'intérieur, au travers de ses pensées, émotions et agissements, la lente dégradation de Jake, atteint de la maladie d'Alzheimer, qui se débat, entre son fils emprisonné dans la prison qu'il a lui-même rénovée - Jake est un de ces architectes tout béton des '60s, qui rêve maison en verre et construit cage à lapins -, l'ombre puissante de sa mère Sara et celle, à la fois légère et indécise d'Helen, qui fut sa femme, peut-être moins fidèle que lui, finalement, qui rêvait à Joyce, opportunément inaccessible de l'autre côté de l'Atlantique.
Parfois difficile mais toujours impressionnant.

Les bûcherons, R.Jacobsen, Gallimard


En décembre 1939, les soldats finlandais incendient la petite ville de Suomussalmi, coupant ainsi l'herbe sous le pied à la garnison russe qui envahit leur territoire. Tous les habitants sont évacués, sauf Timmo Vatanen, bûcheron et "idiot du village", qui refuse de partir.
C'est son histoire que raconte le Norvégien Roy Jacobsen, avec la concision circonspecte qui convient à la rudesse du décor, posant ainsi un oeil, par le petit trou de la serrure, sur un épisode de la seconde guerre mondiale, soumis aux froids les plus agressifs et à l'impérieuse nécessité de couper du bois, couper du bois.
Attachant.

Les derniers indiens, M.H.Lafon, Folio


Avec la détermination froide et détachée de cette famille Santoire dont elle retrace l'inéluctable fin, M.H.Lafon détaille le monde nu et mortifère dans lequel se sont condamnés Marie et Jean, frère et soeur célibataires, seuls, solitaires et sans enfant ni envie ni avenir, laissés là par une mère aussi rigide de son vivant que son corps mort, qui s'est aussi facilement passé du père qu'elle n'a pas digéré la mort précoce de l'aîné prodige.
Maîtrisé mais glacial.

Le jardin dans l'île, G.O.Chateaureynaud, Zulma


Particulièrement reconnu pour ses nouvelles, G.O.Chateaureynaud offre ici dix histoires aux longueurs inégales, dont le réalisme se fait surprendre par le fantastique, dans le style classique et élégant qui le caractérise.
Agréable.

San Francisco, C.O'Flynn, J.Chambon


Dans un Birmingham où l'on démolit (les bâtiments dessinés par son père) pour reconstruire, Frank, présentateur infos sur une chaîne régionale, prend à coeur les disparitions des solitaires au point qu'il en fréquente régulièrement les enterrements, entre deux visites à la maison de retraite de sa mère. Et il y a aussi l'étrange et tragique destin de Phil, son prédécesseur, mentor et ami, écrasé le long d'une route rectiligne par un chauffard en fuite, pour constituer ce monde doux-amer qu'affectionne Catherine O'Flynn et qu'elle raconte avec un humour tranquille, titillant des personnages touchants.
Anglais et relaxant.