Avec Bettý, Indridason fait l'impasse avec son commissaire fétiche Erlandur Sveinsson. Mais le lecteur fan ne sera pas déçu parce qu'il découvre une intrigue en « je » implacable où le narrateur qui se retrouve en détention préventive pour un meurtre qu'il crie n'avoir pas commis n'arrête pas de l'interpeller : « Comment ai-je pu laisser cela se produire ! ».
Et moi, lecteur, je me suis pris une gifle en pleine figure (avec un « Et merde ! » retentissant) en lisant la 1ère phrase du 18ème chapitre, p. 113 ! et en me disant « Comment ai-je pu me laisser mystifier autant par l'art de l'auteur que par celui de son traducteur pendant une moitié de roman ? ».
Indridason s'est imposé un exercice de style impeccablement réussi. Petit clin d'oeil à James Cain, « Le facteur sonne toujours deux fois. » ??? En tout cas, Bettý est un véritable petit chef d'oeuvre de roman noir.
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