Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

lundi 20 décembre 2010

Arlon Centre-ville

Fabien a écrit un texte bien torché pour exprimer notre état d'esprit au sujet du Centre-Ville d'Arlon en cette période fêtes enneigées.

Prenez le temps de le lire.

Nous aurions pu profiter d’une véritable ambiance de Noël. Des gros flocons voluptueux réécrivaient dans le ciel les contes de Dickens. Un petit verre de vin chaud aurait réchauffer les coeurs et les papilles. Mais toute fête demande un minimum de préparations. On ne peut pas se contenter d’en être l’éternel invité. Vos cadeaux, nous les avions sélectionnés avec soin. Puis, nous avions contacté nos fournisseurs avec suffisamment d’avance pour ne pas être pris au dépourvu. Après avoir décoré les vitrines, nous avions aménagé des tables afin de vous faciliter la tâche. Et puis nous avons attendu. Attendu quelque illumination de Noël et nous avons vu celles des autres villes. Attendu le client et se sont les éboueurs qui ne sont pas venus. Alors nous avons rentré les poubelles que nous pouvions. Nous avons salé et dégagé la neige sur les trottoirs et les places de parking. Nous avons costumé les enfants en lutins de Noël pour vous souhaiter d’heureuses fêtes. Nous avons, jour après jour, attendu des invités qui ne sont pas venus, attirés par d’autres lumières. Ce n’était pas difficile : Arlon ressemble à un vaste trou noir, se dévorant lui-même. Nous votons pour des personnes incapables d’insuffler l’énergie première, d’émettre des initiatives innovantes ou de prendre des décisions éclairées. A défaut d’en avoir dans nos rues, l’addition risque d’être salée. Si les élus ne veulent pas de nous, nous ne compterons plus sur eux. De semaine en semaine, ce début de XXIème siècle sonne non le glas de l’Histoire mais celui de la politique. Si les affaires de la cité requièrent trop de charges pour les élus, nous tâcherons de les refaire nôtres. En attendant, nous rangeons le papier cadeau et ravalons l’amère déception d’un gâchis encore une fois évitable. Plaie d’argent n’est pas mortelle, mais blessure d’estime est rancunière ...

1 commentaire:

  1. bravo fabien, bien torché! Ce qui n'est pas le cas des rues. En tant qu'"invité", je ne peux que constater que la ville d'Arlon n'est pas une très bonne hôte!
    Heureusement, il y a des places où l'on reste bien accueilli. On y reviendra donc, peu importe les embuches...
    Courage les amis, on est avec vous!!

    Denis.

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