Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

mercredi 28 octobre 2009

La vérité sur Marie, Jean-Philippe Toussaint, Minuit


Invitant la nature dans son univers d'objets apparemment inanimés (cf. "La Télévision"), Jean-Philippe Toussaint joue avec l'eau et le feu, la mort et la vie, et nous parle de sexe (on commence à avoir l'habitude), d'abord en vrai mais sans y toucher vraiment, puis, métaphoriquement, par l'intermédiaire des chevaux et des coquillages (mais oui).
"La Vérité sur Marie" fait se succéder les scènes où il ne se passe strictement rien et d'autres censées être de bravoure. Mais pourquoi les climax sont-ils des anti-climax?
Parce que Toussaint, justement, a su (a su) nous parler comme personne du rien qui habite nos vies. Et que, quand il cherche à le remplir, il "fait", au mieux, "du Toussaint", au pire "du Minuit", sans plus "être Toussaint". Fini les éclats de rire et la délectation, cela date du temps de "La Salle de bains" et de "La Télévision", malheureusement. Reste, parmi quelques moments malgré tout réussis, une très belle scène quand Marie "a perdu son passeport" à la douane japonaise et trois pages où l'auteur décrit très finement les mystères de la création littéraire. C'est peu, mais c'est toujours ça, et cela cadre bien avec un système reposant tout entier sur les joies de la frustration. Jean-Philippe, le lecteur redemande du vrai Toussaint!

Emma

Moi : Quelle vérité sur Marie ? Il parle des chevaux, d'un mort qui n'est pas Marie. Mais, si peu (trop peu) de Marie. Alors qu'il est en lice pour le Goncourt (il ne reste plus que 4 candidats dont lui), je ne suis pas arrivée à terminer ce roman.

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