Premier tome d'une bande dessinée qui n'en compte que 2 (mon commentaire suivra bientôt) autour d'une érection qui aurait dû être un cadeau d'anniversaire mais qui ne fait pas son effet, malgré la vigueur de la chose. On penserait à une BD d'humour mais la situation n'est pas ni drôle, ni réjouissante mais, au contraire, horriblement réaliste. Avis aux couples en difficulté, abstenez-vous. ;)
Les avis d'une libraire-lectrice
J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.
mercredi 29 mars 2017
La fille qui lisait dans le métro, Christine Féret-Fleury, Denoël
Parce que je cherche encore une jolie histoire qui ferait du bien, donnerait le sourire, ne serait pas trop mal écrite... Mais, ici, encore, je passe à côté.
Otto, l'homme réécrit, Marc-Antoine Mathieu, Delcourt
Marc-Antoine Mathieu, plus il édite, moins je comprends... Et pourtant, je ne peux pas dire que je n'aime pas. Son esthétique, ses références, ses réflexions... Il me laisse songeuse mais séduite.
vendredi 24 mars 2017
La veuve, Fiona Barton, Fleuve
Bella, petite fille de 2 ans, disparaît du jardin de Dawn, sa mère, occupée à préparer le repas. Bob Sparker est chargé de l’enquête mais celle-ci piétine, faute d’indices, jusqu’au jour où Glen Taylor, chauffeur livreur, qui conduit une camionnette bleue, est soupçonné d’enlèvement, arrêté et puis acquitté faute de preuve. La vie qui semblait bien rangée de la famille Taylor ne sera plus la même, harcelée tant par la police que par les médias. Glen, assassin toujours présumé, meurt dans un accident, fauché par un bus en emportant avec lui son secret. Sa veuve est toujours considérée par tous comme l’épouse d’un assassin. Qui saura le fin mot de l’histoire ? Kate la journaliste ou Bob le policier. Seule, la veuve sait. Un polar psychologique à l’empreinte toute féminine.
L'été des charognes, Simon Johannin, Allia
J’ai chaussé mes bottes pour entrer dans le monde glauque, crade, vaseux, boueux, bouseux, ammoniacal… d’une ferme située dans le cul du monde rural d’il y a plus de 60 ans pour tomber dans l’univers aussi glauque, boueux des rave-party et des mauvais trips des années 80. On ne peut pas nier l’art d’écrire, de décrire de l’auteur via son narrateur mais l’atmosphère vous laisse nauséeux tel un reflux gastrique. Pas vraiment un bon moment de lecture pour moi même si je suis allé au bout de la route mais certains apprécieront sans doute.
jeudi 16 mars 2017
Je me suis levé et j'ai parlé, Ascanio Celestini, Notabilia
Vous avez vu/lu Discours à la nation ? Ou vu Laïka ? Si oui, tant mieux et vous pouvez aussi et évidemment lire ce texte sur et contre les prisons. Sinon, mettez-vous dès maintenant à lire cet auteur à l'oralité flamboyante. Ensuite, levez-vous et parlez. La parole est-elle une bombe ?
mercredi 15 mars 2017
Confiscation, Marie-José Mondzain, LLL
Entendue plusieurs fois à la radio depuis la sortie du livre, l'auteure a un discours riche, intelligent et percutant. Souhaitant une réappropriation des mots et de leur sens ainsi que des images, elle imagine que nous pourrions vivre dans un monde à la radicalité créative ou à la créativité radicale dans lequel chacun aurait sa place et auquel chacun participerait. Enfin, c'est ce que j'en ai compris car si je pense avoir saisi le sens de la première moitié du texte, je n'ai pratiquement rien capté de la seconde.
Police, Hugo Boris, Grasset
Trois gardiens de la paix : Virginie, Erik et Aristide, des flics en uniforme, des fonctionnaires en somme, à qui on donne un ordre de mission : escorter un ressortissant étranger, un Tadjik, jusqu’à l’aéroport et le remettre aux escorteurs de l’avion. L’ordre est simple, banal, mais… Il y a toujours un « mais », sinon il n’y aurait pas d’histoire. Ces trois agents sont aussi des hommes et femmes à part entière qui ont une vie propre, une conscience, une humanité, une âme. Interpellant !
Article 353 du Code pénal, Tanguy Viel, Minuit
Martial Kermeur a tué. Le « requin » est mort noyé ! Le lendemain, il est arrêté. Il est prêt. Il avoue. Il n’y a pas d’arme du crime mais il y a un mobile, des mobiles. C’est face à son juge d’instruction qu’il se confie, qu’il se raconte, de façon objective, du moins à ses yeux… et aux nôtres également. C’est la confession intimiste d’un drame raconté superbement où le juge, comme le lecteur, sera son confesseur. C’est interpellant, prenant, émouvant. Coup de cœur !
samedi 11 mars 2017
Suisen, Aki Shimazaki, Actes Sud
Après Azami et Hôzuki, voici le troisième opus du nouveau cycle de cette auteure d'origine japonaise, vivant au Canada et écrivant en français.
Dans ce roman-ci, nous suivons Gôro, homme d'une arrogance effrayante dont les blessures du passé vont ressurgir au fil du récit.
Si l'on n'aime pas cet homme pour lequel il est difficile d'avoir de l'empathie, on apprécie la puissance d'écriture de l'auteure qui parvient, avec des mots simples, à nous faire vivre tant d'émotions.
Abolir le droit à la fortune, Philippe Richard, Couleur Livres
Un titre accrocheur, qui me parle, m'interroge. L'auteur, économiste, met donc cette question sur la table : ne devrait-on pas plafonner la richesse ? Cette dernière peut-elle vraiment être illimitée au bénéfice d'un seul individu ?
Un texte un peu aride pour moi qui ne suit pas du sérail mais qui a le mérite de nous questionner et surtout de proposer la mise en oeuvre directe et immédiate de cette limitation.
A lire pour réfléchir, creuser, imaginer,...
Gabacho, Aura Xilonen, Liana Levi
Liborio, un jeune mexicain, a traversé le Rio Grande à la nage pour (sur)vivre dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Clandestin, il trouve un petit boulot chez le Boss(déjanté) qui tient une librairie hispanique. Liborio, l’Indio, a le poing qui part vide et le genou qui écrase les roubignoles, mais il sait aussi encaisser comme pas un. Et puis, il y a la gisquette, Aireen, dont il tombe foldingue. C’est Liborio le narrateur avec des flash-back plein la tête et c’est dans sa langue spontanée, nature, plus que verte et inventive qu’il nous entraîne dans son univers chaotique et cahoteux. Gabacho (les USA pour les Mexicanos) est un premier roman d’une jeune (et jolie) auteure mexicaine qui sait raconter des histoires passionnantes, et sa traductrice a su transposer en français ce récit détonant/détonnant (une gageure !). « Le choc des poings, le poids des mots délirants » (Vantroyen). Une très belle découverte et un réel plaisir de lire.
Water knife, Paolo Bacigalupi, Au Diable Vauvert
Classé par la critique (Le Soir) en SF, Water Knife est en réalité un roman d’anticipation dans un futur proche. C’est une histoire d’eau qui met le feu au sud-ouest des Etats-Unis où les Etats se disputent âprement le pouvoir de l’or bleu. Angel Vélasquez, employé de Catherine Case, la reine du Colorado qui transforme les villes en vent de sable, va devoir affronter des situations qui mettront plusieurs fois sa vie en péril. Un thriller franchement intense au suspens haletant et aux nombreux rebondissements. Excellent !
dimanche 5 mars 2017
Monsieur Jean a un plan, Thomas Montasser, Presses de la Cité
Parce que je cherche (désespérément) un beau roman, une belle histoire... Je vais plutôt manger un "brownie, au chocolat naturellement."
jeudi 2 mars 2017
Le Bruit du silence, Léa Wiazemsky, M.Lafon
Léo a lu et aimé le premier roman de cette auteure. Je me suis dit que... pourquoi pas le deuxième ? Même si je cherche actuellement de belles et douces histoires, celle-ci était vraiment too much pour moi. Lu d'une traite, sans ennui, ni passion.
mercredi 1 mars 2017
Chaleur, Joseph Incardona, Finitude
Pour ce texte, l'auteur est parti d'un fait divers pour le moins original et triste à la fois : le championnat de monde de sauna qui, en 2010, s'est terminé par la mort d'un des concurrents.
Bien que divertissant, ce roman n'est cependant rien d'autre que ce fait divers de départ, simplement conté en 150 pages, plutôt qu'en quelques lignes.
De Joseph Incardona, à lire absolument : Derrière les panneaux, il y a des hommes.
L'été des charognes, Simon Johannin, Allia
L'auteur est jeune et sa jeunesse, sa vie, son récit, sa langue, on se les prend en pleine figure. La misère, la merde, la puanteur, les coups mais aussi la rage de vivre, la générosité, l'entraide.
Qu'il est bon et salutaire d'être secoué de cette manière.
Tijuana straits, K.Nunn, Sonatine ou 10/18
Sam Farey, dit Sam la Mouette, ex-champion de surf, ex-taulard, vit en reclus et solitaire dans sa ferme de vermiculture, pisteur à l’occasion pour le gouvernement. Nous sommes près de Tijuana, à la frontière américano-mexicaine. Un jour, il secourt et recueille Magdalena, une jeune activiste mexicaine contre la pollution grave des usines américaines sur le sol mexicain. Ella a échappé par miracle à des tueurs et craint pour sa vie. Tijuana Straits est un roman noir qui aborde des tas de problèmes : pollution environnementale, clandestins, drogue, violence… mais aussi surf, vermiculture et droit. De multiples rebondissements, un suspens haletant lors de la fuite… bref, un excellent roman noir du début jusqu’à sa « chute ». Coup de cœur !
Le Noël du commissaire Ricciardi, Maurizio De Giovanni, Rivages
Naples 1931, après ses 4 saisons, le beau commissaire Ricciardi aux yeux perçants verts s’apprête à fêter Noël. Le meurtre particulièrement sanglant d'un couple vient perturber cette préparation aux journées festives et le commissaire, flanqué de son adjoint, le brigadier Maionè, va devoir découvrir le meurtrier. Une des victimes était centurion de la milice fasciste chargé de la surveillance du trafic portuaire. Ce gentil « policier » sans prétention nous plonge dans l’atmosphère toute napolitaine de l’avant-guerre du Duce. Ici, pas de mafiosi, pas de Camera mais une enquête policière à la Conan Doyle revisitée par De Giovanni. Tout à fait agréable et distrayant !
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