Les avis d'une libraire-lectrice
J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.
lundi 30 août 2010
Vivement l'avenir, M.S.Roger, Le Rouergue
Aux amateurs d'Anna Gavalda ou Barbara Constantine, voici une auteure et un second roman pour adultes qui plaira. Un roman tendre, drôle où des personnages apparemment plutôt mal barrés vont se rencontrer et s'entraider. Un roman émouvant que certains jugeront niais mais qui fait du bien et qu'il ne faut surtout pas bouder. A lire pour rire, sourire et se mettre du baume au coeur.
Rentrée médias
"Restons curieux" : de quoi ? Durant tout l'été, nous n'avons pratiquement pas écouté la Première, faute d'émission intéressante. Aujourd'hui, premier jour de la nouvelle saison, tentative de bonne résolution : je vais remettre notre radio sur le 96.4. Echec total : retour de Jean-Pierre Hautier et son rire énervant (face à la voix envoûtante de Pascale Clark sur France Inter) et première éternelle invitée de la saison - Amélie - (contre Paul Virilio pour nous parler de l'Administration de la peur). Il n'y avait pas photo ! Je suis retournée sur Inter et je ne sais pas quand (ou si) je reviendrai sur la RTBF.
jeudi 26 août 2010
Tout autour de moi, C.Perrin, Rue du Monde
4 BD, 4 univers, 1 coup de coeur
J'avais envie d'une pause Rentrée littéraire. J'ai lu 4 BD. Et j'ai eu un Coup de coeur : Le roi banal de P.Ozanam et Eun-Kyung Park chez KSTR. Je me souviens du conseil d'une cliente (mais je ne sais plus qui - sorry) enthousiaste qui me l'a suggérée. Je la remercie. C'était magnifique ! Je vous transmets son conseil : pour ceux qui aiment les BD humaines et belles, allez-y !
Les 3 autres : Les sales histoires de Félicien Moutarde T1 de F.Melquiot et R.Badel à L'élan Vert (pipi-caca rigolo) ; Mon cauchemar et moi de Y.Sacré chez Manolosanctis (absolument pas pour les enfants malgré les apparences. Chute saisissante !) ; Oklahoma boy de T.Gilbert chez Manolosanctis (mon Dieu, que certains sont déprimants ! BD sombre et violente).
mercredi 25 août 2010
Où on va papa ?, J.L.Fournier, Stock ou LGF
Le narrateur est père d'un enfant handicapé profond, puis d'un second. C'est le ciel qui lui tombe sur la tête, coup sur coup. Il parle d'eux, de lui, des autres, de l'ironie du sort, tantôt avec un humour caustique, tantôt avec tendresse.
Le ton est juste sans pathos ni mélo et parfois même un peu détaché. Le sujet était délicat mais a été très bien abordé. Une heure et demie de lecteur prenante.
Jours toxiques, R.Robinson, Buchet-Chastel
Cet épais roman, dont j'aurais personnellement raccourci la première partie et supprimé quelques longueurs inutiles, raconte la descente aux enfers d'une famille touchée par la toxicomanie du fils cadet. Même si chaque membre de la famille pourrait, par son comportement, son caractère, ses défauts, se sentir coupable, est-on jamais responsable d'une telle situation qui frappe tous types de familles, quel que soit le milieu économique et social...
Bémol : le personnage de la mère ne devient intéressant qu'à la fin. Avant, qu'elle est agaçante !
Losange-voyageur, I.Carrier, Bilboquet
Pourquoi le renard est-il si content ?, J.Leroy et M.Maudet, Frimousse
jeudi 19 août 2010
Une belle histoire d'amour qui finit bien, X.Deutsch, R.Laffont
Léo a beaucoup lu pendant l'été
La lignée, G.Del Toro, Presses de la Cité : Un avion venant de Berlin atterrit à l'aéroport JF Kennedy. A son bord, tous les passagers, à part quatre, semblent morts, mais personne ne sait de quoi. Ephraïm Goodweather, médecin epidémiologiste va mener l'enquête, aidé d'Abraham Setrakian, prêteur sur gages, et de Nora, son assistante. Les corps disparaissent des morgues par enchantement et N-Y est menacée.
Xième livre sur les vampires qui n'apporte rien de nouveau. C'est une « histoire » sans style, avec des personnages stéréotypés, écrite comme un scénar de film hollywoodien futur avec effets spéciaux, et sans surprise. C'est « gore » à mort (sans jeu de mots) : des aiguillons mortels, des décapitations, des épées d'argent, des vers qui grouillent sous la peau... mais le genre veut ça, je suppose. En plus, il serait le premier d'une trilogie. Rien d'original et réservé aux amateurs du genre, uniquement ! Et si on revisitait Bram Stocker ?
Rituel, M.Hayder, Pocket : Le sergent Fléa Marley, policière plongeuse, remonte une main à la surface dans le port de Bristol. Il s'avère que l'amputation a été faite alors que la victime était encore vivante. Elle découvre la deuxième main dans un égout sous un restaurant tenu par un noir. Fléa et le commissaire-adjoint Jack Caffery mènent l'enquête et on plonge dans les eaux troubles du monde des dealers et drogués de Bristol ainsi que dans la sorcellerie et la magie noire sud-africaines. En plus de l'enquête, il y a le traumatisme que Fléa vit depuis la disparition de ses parents dans un gouffre et les problèmes de Jack avec la mort de son frère. Polar très agréable à lire. J'avais déjà beaucoup apprécié « Skin » et je suis impatient de lire « Tokyo » et « Proies » (son dernier).
L'oiseau de mauvais augure, C.Läckberg, Actes Sud : C'est le quatrième volet des enquêtes de Patrick Hedström. Il va bientôt convoler en justes noces avec Erika Falk, auteure célèbre, et voudrait participer davantage aux préparatifs du mariage mais il est submergé de travail : d'une part, il y a l'accident dans lequel une femme est décédée avec un taux d'alcoolémie ahurissant ; d'autre part, la petite ville de Tanumshede doit accueillir une émission de téléréalité (débile) et tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements éventuels des uns et des autres. Tout le monde est sur les dents.
Récit intimiste d'un côté avec la vie privée des différents personnages, enquête palpitante de l'autre et on sait que lorsqu'on ouvre un roman de Läckberg, on va lire un très bon polar suédois. Un très bon moment à passer.
Trafic sordide, L.Simon, Actes Sud : un policier reçoit une communication téléphonique de sa fille : elle l'appelle au secours et veut qu'il vienne la chercher. Jusque là, rien de très original mais ça le devient quand on apprend que le policier est un inspecteur chinois, que sa fille fait des études à Londres. L'inspecteur Jian se lance alors à sa recherche et arrive à Londres sans connaître un mot d'anglais, ni les coutumes anglaises. En plus, il est du genre « rentre dedans » pas dans le style britannique.
Ding Ming et son épouse Petite Ly sont arrivés clandestinement en Angleterre, la Montagne d'or, en même temps que des dizaines d'autres Chinois. Trafic d'êtres humains et exploitation s'ajoutent à l'enquête de Jian.
Lewis exprime la confrontation entre deux cultures dans un style direct, à travers des actions rapides et haletantes, des chapitres courts et des actes violents entrecoupés de réflexions des personnages et des idées reçues qui permettent de souffler un peu. Mais l'enquête de Jian l'emporte sur la description du sort des êtres humains dans ce commerce sordide, annoncé pourtant sur la 4ème de couverture. Et puis, on reste un peu sur sa faim : le final est un peu précipité. Bon moment de lecture.
Commentaire de la libraire : ce roman, je l'avais lu en son temps et il m'avait bien plu. Une plongée très noire dans le triste monde de l'immigration clandestine.
Proies, M.Hayder, Presses de la Cité : Pour une fois, je ne dévoilerai rien de l'histoire, vous laissant découvrir l'intrigue par vous-même !
On retrouve évidemment le sergent Fléa Marley de la section subaquatique et le commissaire-adjoint Jack Gaffery, mais Mo Hayder n'insiste plus trop sur leurs problèmes personnels, privilégiant plutôt l'enquête. Scénario extrêmement bien construit, suspens haletant, personnages très bien typés : c'est du noir de noir; c'est de la haute tension ! Des trois Hayder que j'ai lu (Skin, Rituel), « Proies » est de loin le meilleur : c'est le « nec ». Passionnant... !
Xième livre sur les vampires qui n'apporte rien de nouveau. C'est une « histoire » sans style, avec des personnages stéréotypés, écrite comme un scénar de film hollywoodien futur avec effets spéciaux, et sans surprise. C'est « gore » à mort (sans jeu de mots) : des aiguillons mortels, des décapitations, des épées d'argent, des vers qui grouillent sous la peau... mais le genre veut ça, je suppose. En plus, il serait le premier d'une trilogie. Rien d'original et réservé aux amateurs du genre, uniquement ! Et si on revisitait Bram Stocker ?
Rituel, M.Hayder, Pocket : Le sergent Fléa Marley, policière plongeuse, remonte une main à la surface dans le port de Bristol. Il s'avère que l'amputation a été faite alors que la victime était encore vivante. Elle découvre la deuxième main dans un égout sous un restaurant tenu par un noir. Fléa et le commissaire-adjoint Jack Caffery mènent l'enquête et on plonge dans les eaux troubles du monde des dealers et drogués de Bristol ainsi que dans la sorcellerie et la magie noire sud-africaines. En plus de l'enquête, il y a le traumatisme que Fléa vit depuis la disparition de ses parents dans un gouffre et les problèmes de Jack avec la mort de son frère. Polar très agréable à lire. J'avais déjà beaucoup apprécié « Skin » et je suis impatient de lire « Tokyo » et « Proies » (son dernier).
L'oiseau de mauvais augure, C.Läckberg, Actes Sud : C'est le quatrième volet des enquêtes de Patrick Hedström. Il va bientôt convoler en justes noces avec Erika Falk, auteure célèbre, et voudrait participer davantage aux préparatifs du mariage mais il est submergé de travail : d'une part, il y a l'accident dans lequel une femme est décédée avec un taux d'alcoolémie ahurissant ; d'autre part, la petite ville de Tanumshede doit accueillir une émission de téléréalité (débile) et tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements éventuels des uns et des autres. Tout le monde est sur les dents.
Récit intimiste d'un côté avec la vie privée des différents personnages, enquête palpitante de l'autre et on sait que lorsqu'on ouvre un roman de Läckberg, on va lire un très bon polar suédois. Un très bon moment à passer.
Trafic sordide, L.Simon, Actes Sud : un policier reçoit une communication téléphonique de sa fille : elle l'appelle au secours et veut qu'il vienne la chercher. Jusque là, rien de très original mais ça le devient quand on apprend que le policier est un inspecteur chinois, que sa fille fait des études à Londres. L'inspecteur Jian se lance alors à sa recherche et arrive à Londres sans connaître un mot d'anglais, ni les coutumes anglaises. En plus, il est du genre « rentre dedans » pas dans le style britannique.
Ding Ming et son épouse Petite Ly sont arrivés clandestinement en Angleterre, la Montagne d'or, en même temps que des dizaines d'autres Chinois. Trafic d'êtres humains et exploitation s'ajoutent à l'enquête de Jian.
Lewis exprime la confrontation entre deux cultures dans un style direct, à travers des actions rapides et haletantes, des chapitres courts et des actes violents entrecoupés de réflexions des personnages et des idées reçues qui permettent de souffler un peu. Mais l'enquête de Jian l'emporte sur la description du sort des êtres humains dans ce commerce sordide, annoncé pourtant sur la 4ème de couverture. Et puis, on reste un peu sur sa faim : le final est un peu précipité. Bon moment de lecture.
Commentaire de la libraire : ce roman, je l'avais lu en son temps et il m'avait bien plu. Une plongée très noire dans le triste monde de l'immigration clandestine.
Proies, M.Hayder, Presses de la Cité : Pour une fois, je ne dévoilerai rien de l'histoire, vous laissant découvrir l'intrigue par vous-même !
On retrouve évidemment le sergent Fléa Marley de la section subaquatique et le commissaire-adjoint Jack Gaffery, mais Mo Hayder n'insiste plus trop sur leurs problèmes personnels, privilégiant plutôt l'enquête. Scénario extrêmement bien construit, suspens haletant, personnages très bien typés : c'est du noir de noir; c'est de la haute tension ! Des trois Hayder que j'ai lu (Skin, Rituel), « Proies » est de loin le meilleur : c'est le « nec ». Passionnant... !
L'appel du sang, S.Meyer, Hachette jeunesse
Comme tout livre de Stephenie Meyer ‘’L’appel du sang ‘’ n’est pas seulement une histoire de vampire, c’est aussi une merveilleuse histoire d’amour. Ce livre m’a plu car j’ai parfaitement compris comment vit un vrai vampire qui se nourrit de sang humain. J’ai dévoré ce livre en seulement une petite après-midi. Dans beaucoup de passages du livre j’ai fait des rapprochements avec ‘’ Hésitation ‘’ ,j’ai compris la façon dont Victoria procède pour créer son armée. Je dirait que ce livre est indispensable pour les fans de Twilight et pour les lecteurs avides de mieux savoir comment Victoria rassemble ces soldats nouveaux nés.
Commentaire de la libraire : même si je suis amoureuse de Robert Pattinson, ce commentaire ne vient pas de moi. Je n'ai jamais lu la saga Twilight, je me suis contentée des films. Je remercie donc Delphine pour ce message qui me permet d'alimenter mon blog de lectures que je n'aurais pas.
mardi 17 août 2010
Quand blanchit le monde, K.Shamsie, Buchet-Chastel
Plus qu'un coup de coeur, c'est un véritable coup de foudre que j'ai eu pour ce livre. Il ne m'a pas fallu 3 jours pour dévorer les 500 pages qui le composent.
De la bombe atomique larguée sur Hiroshima aux attentats du World Trade Center, du Japon aux USA, en passant par l'Inde, le Pakistan, l'Afghanistan, à travers des personnages magnifiques liés entre eux par des liens de sang ou d'amitié, l'auteure nous offre un grand roman passionnant et saisissant.
lundi 16 août 2010
De retour !
Revenue de vacances, je peux enfin vous parler des deux romans lus pendant celles-ci et qui m'ont tant enthousiasmée :
- Fugue, d'Anne Delaflotte Mehdevi, chez Gaïa. Clothilde, 33 ans et mère de 4 enfants (tiens, tiens, j'en connais une autre) perd la voix suite à la disparition (courte, mais quand même) de l'une de ses filles. Pour tenter de la retrouver, elle va se mettre au chant. Mais, est-ce seulement sa voix qu'elle doit retrouver ou plutôt sa place dans son couple, sa famille et la vie en général ?
Un roman magnifique !!!
- La couleur des sentiments, de K.Stockett chez J.Chambon. Un roman épais et émouvant sur la discrimination raciale durant les années 50-60 dans l'état du Mississipi. Un roman à trois voix : deux noires (les "bonnes") et une blanche (une "miss") pour raconter le bon et surtout le mauvais de cette période peu glorieuse des Etats-Unis.
Seul bémol dans cet ouvrage : les fautes et particulièrement l'absence systématique d'élision du "si" suivi de "il" !!! Je sais, je suis pointilleuse mais je ne peux accepter d'aussi énormes erreurs !
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