Les avis d'une libraire-lectrice
J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.
vendredi 30 septembre 2011
La Révolution du livre numérique, coll., O.Jacob
Inutile de vous répéter encore à quel point je suis inquiète quant à l'avenir du livre et de la librairie. Un tel livre était donc une aubaine pour moi.
Et je n'en regrette pas le détour. Il me semble que les principales vérités y sont écrites : menace et monopole de Google, Apple et Amazon sur le livre et le fonds des bibliothèques ; disparition à brève échéance de la majorité des librairies (à moins qu'elles ne se diversifient - et je vais vendre quoi à côté des livres ? Du jambon ou des frites) ; piratage.
Mon seul regret même si ce n'est pas le sujet du livre : ne pas avoir abordé l'avenir de la lecture. Car ma position est celle-ci : la lecture sera (est déjà) la plus grande victime des nouvelles technologies.
Et de conclure en reprenant l'une des dernières phrases du livre : le problème, c'est que nous ne savons pas trop de quoi nous parlons.
jeudi 29 septembre 2011
Perdu !, A.Brière-Haquet et O.Philipponneau, MeMo
Le chemin de l'espérance, S.Hessel et E.Morin, Fayard
Avec un titre comme celui-là, vous pourriez penser que je me suis convertie au catholicisme. (Rassurez-vous) Il n'en est rien.
Simplement, ce petit livre co-écrit par l'auteur du maintenant célébrissime Indignez-vous et E.Morin, grand penseur de notre temps (dont vous devriez lire La Voie) résume en quelques pages les pensée et direction qui sont les miennes depuis quelques mois.
Contre des politiques désastreuses, il est possible et nécessaire de proposer une nouvelle voie, humaniste et citoyenne.
Le petit livre blanc de la Voie à suivre. Un bon début pour les novices. Un résumé ou une table des matières pour les convaincus.
mercredi 28 septembre 2011
J'aimerais changer de banque
Pourquoi tant de choses m'agacent ?
Ce matin, je suis allée chez ING. En attendant dans la file d'attente, je lisais toutes les affiches autour de moi. L'une d'elles a particulièrement attiré mon attention : pour la Rentrée des classes, nos enfants peuvent gagner un Pack d'une valeur de 1000,00. Au-delà du montant (qui me semble) excessif, ce qui m'a interpelée, c'est le contenu de ce pack : un sac (d'accord), un Ipod nano (ah bon !), un GSM Samsung (ah bon - encore), un appareil photo (?), un casque audio (pour aller avec l'Ipod évidemment) et 10 tickets de cinéma. Tout cela avec des marques bien précises que j'ai oubliées...
Quel rapport avec l'école ???
mardi 27 septembre 2011
Aujourd'hui...
C'est le 27 septembre et la Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles (anciennement dénommée Communauté française) mais c'est également le jour de dépassement de nos ressources naturelles pour l'année 2011, dénommé le Global overshoot day.
A ce jour donc, les Hommes ont consommé l'équivalent des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an. En 2010, le jour de dépassement des ressources avait été fixé au 21 août, ce qui montre que la situation s'empire, année après année.
Bonne fête !
A ce jour donc, les Hommes ont consommé l'équivalent des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an. En 2010, le jour de dépassement des ressources avait été fixé au 21 août, ce qui montre que la situation s'empire, année après année.
Bonne fête !
La mémoire égarée, S.Harvey, Stock
Avec ce premier roman d'une ambition peu commune, S.Harvey vise un tour de force : faire comprendre de l'intérieur, au travers de ses pensées, émotions et agissements, la lente dégradation de Jake, atteint de la maladie d'Alzheimer, qui se débat, entre son fils emprisonné dans la prison qu'il a lui-même rénovée - Jake est un de ces architectes tout béton des '60s, qui rêve maison en verre et construit cage à lapins -, l'ombre puissante de sa mère Sara et celle, à la fois légère et indécise d'Helen, qui fut sa femme, peut-être moins fidèle que lui, finalement, qui rêvait à Joyce, opportunément inaccessible de l'autre côté de l'Atlantique.
Parfois difficile mais toujours impressionnant.
Les bûcherons, R.Jacobsen, Gallimard
En décembre 1939, les soldats finlandais incendient la petite ville de Suomussalmi, coupant ainsi l'herbe sous le pied à la garnison russe qui envahit leur territoire. Tous les habitants sont évacués, sauf Timmo Vatanen, bûcheron et "idiot du village", qui refuse de partir.
C'est son histoire que raconte le Norvégien Roy Jacobsen, avec la concision circonspecte qui convient à la rudesse du décor, posant ainsi un oeil, par le petit trou de la serrure, sur un épisode de la seconde guerre mondiale, soumis aux froids les plus agressifs et à l'impérieuse nécessité de couper du bois, couper du bois.
Attachant.
Les derniers indiens, M.H.Lafon, Folio
Avec la détermination froide et détachée de cette famille Santoire dont elle retrace l'inéluctable fin, M.H.Lafon détaille le monde nu et mortifère dans lequel se sont condamnés Marie et Jean, frère et soeur célibataires, seuls, solitaires et sans enfant ni envie ni avenir, laissés là par une mère aussi rigide de son vivant que son corps mort, qui s'est aussi facilement passé du père qu'elle n'a pas digéré la mort précoce de l'aîné prodige.
Maîtrisé mais glacial.
Le jardin dans l'île, G.O.Chateaureynaud, Zulma
San Francisco, C.O'Flynn, J.Chambon
Dans un Birmingham où l'on démolit (les bâtiments dessinés par son père) pour reconstruire, Frank, présentateur infos sur une chaîne régionale, prend à coeur les disparitions des solitaires au point qu'il en fréquente régulièrement les enterrements, entre deux visites à la maison de retraite de sa mère. Et il y a aussi l'étrange et tragique destin de Phil, son prédécesseur, mentor et ami, écrasé le long d'une route rectiligne par un chauffard en fuite, pour constituer ce monde doux-amer qu'affectionne Catherine O'Flynn et qu'elle raconte avec un humour tranquille, titillant des personnages touchants.
Anglais et relaxant.
Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, A.Paasilina, Denoël
J'avais apprécié l'humour dévastateur d'Arto Paasilina dans le déjanté Lièvre de Vatanen mais force m'a été de constater que, vingt ans plus tard, le Finlandais et sa prose ont pris un âge qui sied moins à l'absurde, aujourd'hui usé et pathétique. Si l'idée de départ (un ancien kolkhoze, reconverti en exploitation agricole spécialisée dans la culture bio, utilise de force des bandits de tous genres pourvu qu'ils aient échappé à la justice), pour loufoque qu'elle est, a le mérite de l'originalité, le live m'est littéralement tombé des mains à mi-parcours.
Ecrit à la truelle.
Un libraire en colère, E.Delhomme, L'Editeur
Voici un court pamphlet à découvrir si vous n'avez pas encore oser affronter votre libraire dans l'épineux débat de l'avenir du livre et de la lecture. Collection de coups de gueule quotidiens, Un libraire en colère observe avec une partialité assumée les lecteurs et non-lecteurs d'aujourd'hui, ceux qui passent (plutôt vite) devant sa boutique, ceux qui (moins nombreux) s'y arrêtent, ceux qui (rares) achètent un livre, ceux qui (exceptionnels) le lisent, ceux qui (rarissimes) reviennent en parler.
Le plaidoyer est partisan mais sincère, la harangue est entêtée mais désarmante.
A soutenir avec chaleur.
Julius Winsome, G.Donovan, Points
Solitaire-littéraire entouré de livres, légués par son père et qui tapissent son chalet, Julius Winsome vit en paix, perdu dans une forêt du Maine où il s'est reclus avec son chien Hobbes. Jusqu'au jour où Hobbes meurt, sous la balle d'un de ces chasseurs qu'il entend chaque saison sans les voir. C'est la balle de trop, qui fait basculer Winsome dans un désir de vengeance flegmatique, dénuée de vie, qui rappelle le Meursault de Camus.
Puissant.
On est toujours le patron de quelqu'un, B.D'Oublevée, La Muette
Petite fable qui sent l'écriture vite faite, On est toujours le patron de quelqu'un raconte le parcours de Sophie Blanche, petite éditrice qui a tendance à vendre - mal - son âme au diable, choisissant ses patrons comme d'autres les abcès infectieux et soumise accessoirement à une belle-soeur aussi envahissante que peu crédible.
Tonique mais léger, à la limite de la facilité.
La centrale, E.Filhol, POL
Ce petit roman qui se lit comme un documentaire traite d'un aspect peu connu - certainement par le simple consommateur que je suis, habitué depuis toujours à voir l'ampoule s'allumer à la pression de l'interrupteur - de la production moderne et nucléaire d'énergie électrique : les travaux d'entretien, mais surtout les arrêts de tranche des réacteurs, grandes révisions où ces - désespérément anonymes - sous-traitants, qui vont d'une centrale à l'autre, touchent de si près la radioactivité.
Délibérément instructif.
Tokyo, M.Hayder, Pocket
Si j’ai beaucoup apprécié Skin, Rituel et surtout Proies (le dernier), j’ai voulu lire un des précédents que j’avais en réserve et bien m’en a pris parce que j’ai été scié ! C’est l’Histoire dans les histoires ! Il y a d’abord le vieux Shi Changming, Chinois, professeur de sociologie à Tokyo en 1990 et qui a vécu le massacre de Nankin en1937 durant la guerre sino-japonaise. Et puis, il y a Grey, jeune étudiante anglaise, venue à Tokyo pour étayer ses recherches sur Nankin. Grey sollicite l’aide du professeur qui posséderait un film sur les atrocités de Nankin. Les deux personnages vont passer un deal : Grey devra trouver le secret de l’élixir de jouvence du vieux yakusa Fuyuki pour avoir le film. Hayder construit son suspens comme un opéra : lento, andante, allegro, presto pour terminer par un « forte prestisssimo» qui fait accélérer le pouls du lecteur au risque de le faire suffoquer. Et même si quelques touches subtiles et discrètes permettent d’entrevoir la suite des événements et de comprendre progressivement la psychologie des personnages, l’alternance entre 1937 et 1990 donne un rythme certain à cette œuvre à la chute géniale. Une maestria !
La vieille dame du riad, F.Laroui, Julliard
Première partie : François et Cécile Girard, la quarantaine bien tassée, sans enfant, habitent Belleville. François est un doux rêveur et veut s’installer quelque part, autre part. Ils décident de tout quitter et d’acheter un riad à Marrakech. Il trouve le riad de leur rêve avec un beau bigaradier au centre du patio. Mais le premier jour, ils découvrent une vieille dame toute chenue qui squatte la pièce du fond. Ils rencontrent alors Mansour, leur voisin, prof d’université. Mansour décide alors d’écrire un roman, celui de Tayeb qui a vécu dans ce riad et c’est toute l’histoire du Maroc du XXème siècle qui constitue la deuxième partie du roman. Dans la 3ème partie, Cécile décide d’imaginer et d’écrire la suite de l’histoire de Tayed. Ce qui fait trois romans pour le prix d’un ! Les élucubrations du couple sont particulièrement savoureuses avec des dialogues aux réparties pleines d’humour pour céder la place à un récit historique très sérieux qui fait découvrir à François, à Cécile et au lecteur, les us et coutumes, la culture et l’histoire de la colonisation marocaine. Une belle leçon à tous ceux qui débarquent dans un pays sans rien en connaître et une fameuse gifle à tous les anciens pays colonisateurs qui se sont approprié des pays, des régions soi-disant pour les civiliser.
Roman très réussi qui amuse et qui instruit à la fois.
Commentaire de la libraire : la critique de Léo m'a fait tellement envie que je viens de commencer ce roman. Mon appréciation très bientôt.
lundi 26 septembre 2011
La démondialisation, W.Bello, Le Serpent à Plumes
Dommage que ce livre n'ait pas été traduit plus tôt car, malgré le sujet très intéressant qu'il est censé traiter, il est déjà très dépassé. Je m'explique : écrit en 2002, il vient seulement d'être traduit en français.
Toutefois, pour la novice que je suis en matière économique et financière mondiale, j'ai appris et compris énormément de choses sur la Crise, qui ne date pas d'hier, le FMI, la Banque Mondiale, l'OMC,...
Quant à l'intitulé de l'ouvrage et surtout à son contenu, seules 25 pages y sont consacrées mais j'aurai retenu que : un autre monde, meilleur, est possible. Et nécessaire.
Quelle émission ! Et surtout quel sujet !
J'adore cette émission scientifique de France Inter qui me permet d'être un peu moins bête chaque jour.
Aujourd'hui, elle était consacrée à l'attention. Ou plutôt à ses troubles en ces temps modernes gavés de nouvelles technologies. J'ai donc entendu deux scientifiques confirmer ce que je constate au quotidien et déplore avec force et conviction.
Je ne vous raconte pas ce qu'ils ont dit, je vous invite plutôt à écouter l'émission (podcastable sur le site de France Inter - d'accord les nouvelles technologies n'ont pas que du mauvais).
Scoutisme à Arlon
Avec ce post, sûr que je ne vais pas me faire que des amis mais, à ce sujet, j'ai déjà fait une croix sur la question depuis longtemps.
Pour étoffer mon propos, j'aurais adoré y opposer un slogan ou quelque chose dans le genre que les Scouts doivent intégrer et répéter. Je n'ai malheureusement rien trouvé sur le site des Scouts de Belgique. Je vais donc reprendre quelques mots qui sont censés représenter ce mouvement : solidarité, entraide, partage, nature, égalité, accueil, ouverture,...
Sont-ce ces valeurs que j'ai vues appliquées hier matin lors du "dépôt" des enfants au local scout lorsque j'ai assisté médusée à un défilé de voitures toutes plus grosses les unes que les autres, très souvent immatriculées jaune et noir, qui contenaient au plus 2 enfants à la fois ?
Bouger avec le monde d'accord mais en Mercedes, Audi ou BMW....
mardi 20 septembre 2011
Liliane est au lycée (est-il indispensable d'être cultivé ?), N.Baillargeon, Flammarion
Liliane est au lycée en lieu et place de L'Iliade et L'Odyssée. Ou bien Zadig et Voltaire (jolie marque de vêtements) pour Zadig de Voltaire. Simple ignorance sans conséquence ?
N.Baillargeon essaie dans ce texte assez court de nous montrer en quoi il est utile (ou non peut-être) d'être cultivé.
Clair et concis, ce petit livre pourrait être une réponse à la conversation que j'ai eue ce matin avec le représentant qui me disait qu'il connaît plein de gens qui ne lisent pas et qui sont très heureux comme cela. Certes.
Je ne vais pas en dire plus mais simplement reprendre une citation extraite du livre (propos d'un ministre espagnol, Juan Bravo Murillo) : "Chez les travailleurs, nous n'avons pas besoin d'hommes qui sont capables de penser : ce qu'il nous faut, ce sont des bêtes capables de trimer".
pfffff
La Première. Soyez curieux : c'est le premier qui le dit qui (ne) l'est (pas).
Pendant que j'écris, je suis en train d'écouter la Première, Culture Club, où ils présentent des albums pour enfants. Et quel n'est pas mon étonnement lorsque j'entends Eric Russon citer la maison d'édition du premier album présenté : les éditions Animé. Ah bon, je ne connais pas et j'étais persuadée que ce livre était édité à L'Ecole des Loisirs.
Armée de mon clavier, je vérifie donc sur ma base de données et je m'étrangle en voyant écrit sur la couverture dudit album : "édition animée". Non pas du nom de la maison d'édition mais du fait qu'il y a dans le livre des animations.
Pitié ! Ne parlez pas des livres si c'est pour dire des absurdités pareilles !
Cela n'aura pas duré longtemps
Alors que je viens juste de poster un message sur autre chose que sur les livres, à savoir mon trop beau vélo aux pneus roses, je reçois la visite d'un représentant. Qui, ô malheur pour lui, me demande comment ça va.
Et me voilà d'étaler mon état d'esprit très sombre sur l'avenir du monde.
Des questions me restent de cette conversation : aurais-je peur des nouvelles technologies comme les gens en leur temps de la machine à vapeur ? ; faut-il nécessairement s'instruire pour être quelqu'un de bien - d'ailleurs, bien comment - ? Et l'instruction passe-t-elle nécessairement par l'écrit et la lecture ? ; est-ce vraiment grave qu'il y ait une classe dominante de plus en plus réduite et une masse dominée de plus en plus grande ? ; ...
Je vous le demande !?!
Et me voilà d'étaler mon état d'esprit très sombre sur l'avenir du monde.
Des questions me restent de cette conversation : aurais-je peur des nouvelles technologies comme les gens en leur temps de la machine à vapeur ? ; faut-il nécessairement s'instruire pour être quelqu'un de bien - d'ailleurs, bien comment - ? Et l'instruction passe-t-elle nécessairement par l'écrit et la lecture ? ; est-ce vraiment grave qu'il y ait une classe dominante de plus en plus réduite et une masse dominée de plus en plus grande ? ; ...
Je vous le demande !?!
Rien à voir avec les livres
Quand je ne lis pas, je roule. Parfois en moto (enfin, à l'arrière...). Mais, le plus souvent, en vélo. Après mon Strida, je viens de m'offrir cette belle bicyclette aux pneus roses !
Dès que je me serai habituée au système de freinage dit "Torpédo", vous pourrez m'apercevoir dans les rues d'Arlon "chevauchant" fièrement cet engin.
Merci à Paul pour la photo.
samedi 17 septembre 2011
Ikéa
Bon, l'image est si petite que vous ne pourrez pas lire l'article ci-dessous qu'une cliente bienveillante m'a gentiment apporté. Connaissant mes inquiétudes au sujet de l'avenir du livre, elle est venue avec ce petit bout de papier à l'air inoffensif, mais ô combien dangereux en réalité.
Grosso modo, il y est écrit que, puisque le livre papier va bientôt disparaître, les bibliothèques Billy possédées par 42 millions de personnes ne serviront bientôt plus à rien. Ikéa propose donc des astuces et solutions pour recycler ce meuble devenu obsolète.
Merci Ikéa ! C'est tellement mieux d'avoir des bibelots sur ses étagères que ces vieux trucs poussiéreux et inutiles appelés livres.
Grosso modo, il y est écrit que, puisque le livre papier va bientôt disparaître, les bibliothèques Billy possédées par 42 millions de personnes ne serviront bientôt plus à rien. Ikéa propose donc des astuces et solutions pour recycler ce meuble devenu obsolète.
Merci Ikéa ! C'est tellement mieux d'avoir des bibelots sur ses étagères que ces vieux trucs poussiéreux et inutiles appelés livres.
Le cimetière de Prague, U.Eco, Grasset
Dans une espèce d’exergue en fin de roman, Eco se rend compte que le lecteur peut/a pu se sentir perdu dans cette « fatale dyscrasie », ce mélange entre histoire et intrigue, au point de se sentir obligé d’ajouter en plus un tableau de 3 pages intitulé « Inutiles précisions érudites ». Histoire, certes, celle d’un XIXème siècle, teintée d’antisémitisme, d’anticléricalisme, d’antimaçonisme, d’antijésuistisme, d’anti… et intrigue, telle un labyrinthe dans lequel on se perd ; font que je me suis égaré pendant 400 pages que j’ai ensuite désertées, soulagé d’avoir décidé de ne plus vouloir lire les 150 restantes qui n’allaient sans doute (sûrement) plus m’apporter mon plaisir de lecteur. Si l’écriture est soignée et peaufinée (traduction), le sujet a fini par me lasser malgré l’intérêt que je voulais lui porter. J'ai malgré tout beaucoup apprécié les gravures qui illustraient le récit.
vendredi 16 septembre 2011
31 boîtes, C.Boyer, Albin Michel J
Paris en temps de paix, G.Martin-Chauffier, Grasset
Léo l'a déjà lu et approuvé. Suite à sa chronique, j'ai eu envie de lire ce roman. C'est donc chose faite.
Ce livre est rangé dans la catégorie dite de 'littérature générale' mais il serait mieux au rayon 'policier'. Des trafics en tous genres, un enlèvement et une demande de rançon, des flics pourris, des Beurs, des Chinois, des gens bien propres sur eux, des politiciens plus ou moins véreux,...
Bref, tout ce qu'il faut pour passer un bon moment même si un doute subsiste en moi : vérités ou ramassis de clichés ? A vous de juger.
vendredi 9 septembre 2011
Le livre et la lecture
Hier, je suis allée à Bruxelles pour rencontrer auteurs et éditeurs de chez Lattès.
A l'aller, lecture du Monde diplomatique et intérêt porté à l'article sur l'apprentissage de la lecture. Au retour, lecture du Monde (tout court) et attention particulière sur la disparition d'un grand nombre de bibliothèques en Angleterre (coupes budgétaires obligent).
Entre les deux, des libraires qui disent que tout est rose, que tout va bien et qu'on vend des livres à la pelle. Sauf moi. Mais, je ne voulais pas plomber la soirée. Je me suis donc tue mais je n'en pense pas moins.
A l'aller, lecture du Monde diplomatique et intérêt porté à l'article sur l'apprentissage de la lecture. Au retour, lecture du Monde (tout court) et attention particulière sur la disparition d'un grand nombre de bibliothèques en Angleterre (coupes budgétaires obligent).
Entre les deux, des libraires qui disent que tout est rose, que tout va bien et qu'on vend des livres à la pelle. Sauf moi. Mais, je ne voulais pas plomber la soirée. Je me suis donc tue mais je n'en pense pas moins.
Banquises, V.Goby, Albin Michel
Sarah a disparu il y a 28 ans maintenant. Depuis ce non-retour, Lisa, sa petite soeur, essaie de (sur)vivre et de trouver sa place dans une famille où le trou béant du vide est impossible à combler. Elle partira sur ses traces au Groenland et se retrouvera face à un monde en souffrance écologique, économique, humaine.
L'écriture rapide et saccadée m'a emportée d'un bout à l'autre du récit, sans tristesse malgré la dureté du propos.
mercredi 7 septembre 2011
Info RTBF
Ce midi, j'ai entendu aux infos que : Les fautes d'orthographe font perdre des millions aux entreprises.
Que les gens écrivent maintenant avec leurs pieds et truffent leurs textes de fautes en tout genre, tout le monde s'en fout en fait. Mais, que cela soit à un point tel que les entreprises y perdent de l'argent, ça c'est grave...
Que les gens écrivent maintenant avec leurs pieds et truffent leurs textes de fautes en tout genre, tout le monde s'en fout en fait. Mais, que cela soit à un point tel que les entreprises y perdent de l'argent, ça c'est grave...
Pas question !, E.Jadoul, Pastel
Un enchantement, C.Durieux, Futuropolis
Chaque année (je pense), le Musée du Louvre et les éditions Futuropolis s'associent pour sortir une bande dessinée sur le plus célèbre musée du monde.
Cette fois, c'est C.Durieux qui s'y colle et qui nous propose une belle histoire dans laquelle un homme se voit offrir une grande fête, au Louvre, pour son départ. Mais, il s'éclipse et rencontre une jeune femme avec laquelle il va traverser le musée et ses oeuvres.
Une belle bande dessinée, poétique et troublante.
Des myrtilles dans la yourte, S.Dars, P.Picquier
Non, il ne s’agit pas de « myrtilles dans le yaourt », c’est beaucoup, beaucoup plus sérieux ! Suite à la découverte du cadavre d’un américain disparu lors d’une chasse aux antilopes saïga, l’enquête de l’inspecteur Yesügéi, personnage sans scrupules, sans principes, sans moralité, alcoolique, mais amoureux et respectueux de sa steppe sauvage va permettre à l’auteure de nous offrir des leçons extrêmement intéressantes sur la Mongolie, son histoire, sa faune, sa flore, ses coutumes et la vie dans les yourtes.
J’ai pris un réel plaisir à lire ce polar-docu-à suspens digne d’Arte. Un coup de cœur !
mardi 6 septembre 2011
Du domaine des murmures, C.Martinez, Gallimard
Dans une écriture très stylée et particulièrement travaillée, C.Martinez nous raconte l'histoire extrêmement douloureuse d'un enfermement volontaire. Esclarmonde demande à être emmurée pour consacrer tout son amour à Dieu. Seulement, la vie va lui jouer un (mauvais ou bon ?) tour car elle ne rentrera pas seule dans sa cellule.
Dramatique de bout en bout mais tellement bien écrit !
Mr Peanut, A.Ross, 10/18
C’est l’histoire de trois couples. On commence et on termine avec celui de David et d’Alice. Elle mourra étouffée après avoir ingéré des cacahuètes auxquelles elle est mortellement allergique. Viennent alors s’insérer l’histoire du couple Hastroll-Hannah : Hastroll assiste à la décrépitude de sa femme qui décide volontairement de ne plus quitter son lit, et celle du couple Sam (Sheppard)-Marilyn qui se terminera par l’assassinat de Marilyn.
A travers ces trois histoires, Ross décrit des vies de couples perturbées par la psychologie des différents personnages. Le scénario est original, embrouillé, perturbant à cause des va-et-vient incessants entre les trois couples, leur passé et leur présent. On est ainsi perdu entre fiction et réalité, ce qui met tantôt mal à l’aise, et tantôt avide de connaître la (les) chute(s).
On a parfois envie de l’abandonner mais on ne peut pas. Le roman aurait pu s’intituler « Tout ce que vous n’avez pas envie de savoir sur le mariage et la vie de couple » tant la vision de l’auteur sur le sujet est négative.
J’ai beaucoup apprécié le petit cours sur Hitchcock et ses films qui ont dû influencer l’auteur. Premier roman prenant et perturbant à la fois mais qui ne laisse pas indifférent : à lire avec une certaine distance… comme un roman !
Encore et encore...l'avenir du livre
Fait très rare dans ma vie : ce matin, j'ai feuilleté les journaux publicitaires. Carrefour, Auchan,...en buvant ma tasse de café. Faut-il se réjouir ou pleurer ? Aucune publicité pour un malheureux livre ou un pauvre dictionnaire !
En arrivant à la librairie : tri de mes mails et lecture des titres d'un magazine professionnel. En Espagne, la vente du livre a baissé de 7% durant l'année 2010.
Et on viendrait encore me dire que le livre n'est pas en crise !
En arrivant à la librairie : tri de mes mails et lecture des titres d'un magazine professionnel. En Espagne, la vente du livre a baissé de 7% durant l'année 2010.
Et on viendrait encore me dire que le livre n'est pas en crise !
jeudi 1 septembre 2011
Triste
Frangins, M. de Radiguès, Sarbacane
Dans un dessin qui semble classique de prime abord (mais, en fait très contemporain), M.de Radiguès nous raconte l'histoire de deux Pafrères (petit clin d'oeil au livre chroniqué ci-avant) qui vont se retrouver coincés ensemble pendant quelques heures.
Questions de recomposition, d'adolescence, l'auteur aborde ces thèmes avec beaucoup de simplicité et d'efficacité.
Vous avez un jeune ado ? Voire un pré-ado ? Mais, pas seulement. Allez-y les yeux fermés.
Les papapas, J. Jacquet et Dupuy-Berberian, Albin Michel J
Ma mère a des super pouvoirs, A.McAllister et V.Mathy, Milan J
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