Les avis d'une libraire-lectrice
J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.
jeudi 27 août 2015
Illska, le mal, E.O.Norddahl, Métailié
Qu'en penser de celui-ci ? Une expérience en même temps qu'une lecture. Un point de vue terrible, troublant, effrayant sur l'Holocauste. Un très gros roman dont je ne regrette pas la lecture, malgré les longueurs autour d'Agnes et Omar.
L'innocence des bourreaux, B.Abel, Belfond
Après Derrière la haine et Après la fin qui était la suite du premier, ce 3ème roman/thriller de la belge Barbara Abel débute par un braquage d’une supérette qui tourne au cauchemar. Scénario bien construit mais qui met mal à l’aise dans un suspens indéniable mais dérangeant.
lundi 24 août 2015
Les amygdales, G.Lefort, L'Olivier
Une fois habituée au style très ampoulé de ce roman, je me suis laissée emportée par l'histoire, ou plutôt les histoires de ce jeune garçon. Ses côtés fantaisistes me faisaient penser à mon fils, malheureusement rien d'autre...
La couleur de l'eau, K.Hudson, P.Rey
Quand l’humanité arrêtera-t-elle de se faire du mal ? Oui, évidemment beau roman : une Emma Bovary moderne, un esprit slave en robe jaune; un bon gars mal né, qui grimpe les marches puis se mange l’escalier en courant … Et pourtant ils m’ont agacé ces personnages car englués, ‘enfangés’ comme si la beauté sincère et l’amour vrai leur étaient chose interdite. Mais je l’ai lu jusqu’au bout, ce roman, comme on termine son assiette …
D'après une histoire vraie, D.de Vigan, Lattès
Bien que j'aie lu ce nouveau roman de Delphine de Vigan d'une traite, je ne sais trop quoi en penser. De prime abord, je dirais une "réussite" puisque je ne l'ai pas lâché. Mais, pourtant, il me laisse un goût étrange, une sorte d'agacement... D'autres avis ?
Le feu sur la montagne, E.Abbey, Gallmeister
Le gouvernement américain exproprie une série d'agriculteurs à des fins militaires. Un vieux cow-boy ne s'en laissera pas compter ! Et, put... qu'on aurait envie de se battre avec lui !
Etta et Otto (et Russel et James), E.Hooper, Les Escales
Pas d'image pour celui-ci, lu trop tôt... (parution le 15 octobre).
Sur la photo, l'auteure ressemble à Blanche-Neige. Pas étonnant donc qu'elle ait écrit une sorte de conte de fées. Celui d'une (très) vieille dame qui va, seule et à pieds, traverser le Canada pour voir la mer. Parfois, c'est beau ; parfois, c'est doux ou farfelu ; parfois, c'est plus dur (quand l'auteure aborde la guerre). Ce livre aurait pu être un vrai bon roman si la fin n'avait pas été si brouillonne... ou, alors, c'est moi qui ai perdu le fil ?
Sur la photo, l'auteure ressemble à Blanche-Neige. Pas étonnant donc qu'elle ait écrit une sorte de conte de fées. Celui d'une (très) vieille dame qui va, seule et à pieds, traverser le Canada pour voir la mer. Parfois, c'est beau ; parfois, c'est doux ou farfelu ; parfois, c'est plus dur (quand l'auteure aborde la guerre). Ce livre aurait pu être un vrai bon roman si la fin n'avait pas été si brouillonne... ou, alors, c'est moi qui ai perdu le fil ?
En toute franchise, R.Ford, L'Olivier
Pourquoi se saisit-on d’un roman dans une pile de services de presse? Peut-être à cause du titre … qui nous parle, qui nous dit quelque chose … à ce moment-là, à cet instant-ci?
Je n’avais pas l’envie particulière de lire un roman américain. Pour tout dire, ils m’emmerdent ces Ricains … Puis v’là qu’on est prit, qu’on le lit. Puis v’là qu’on l’aime, qu’on tombe un peu en amour du personnage, qu’on éprouve des sentiments, qu’on se dit que c’est un chic type. Puis v’là que le roman nous dit des trucs … Des trucs sur la vie, sur la mort, sur ce qui se passe entre ces deux événements. Des pages qui parlent de comment habiter le monde ou de ce qui nous habite.
Lire ce livre a été comme prendre quelqu’un de bon, de beau en stop. C’est lui qui vous conte, puis il vous dit : « Déposez-moi ici … ».
Viscères, M.Hayder, Presses de la Cité
Il y a 15 ans, deux amoureux ont été retrouvés éviscérés dans une grotte à proximité de la propriété de la famille Anchor-Ferrers. Le meurtrier a avoué et est incarcéré, mais l’histoire se répète et deux individus pénètrent dans la demeure familiale : cela deviendra vite un huis clos terrifiant et mystérieux. Quels sont les mobiles ? On va de découverte en découverte et le suspens monte de plus en plus. Le commissaire Cafferty, soupçonneux, suivra l’affaire de loin puis de plus en plus près. Un très bon thriller un peu gore, à la chute surprenante. Un très bon Hayder !
Le livre disparu, C.Thompson, Circonflexe
« Avec son millier de salles, la bibliothèque donnait sur une rue tranquille et bordée d’arbres. Sur ses rayons se trouvait un exemplaire de chacun des livres publiés dans le monde. Tous ? Non. Il en manquait un. (…) » Ainsi commence ce merveilleux conte (trop court) mais extrêmement bien illustré. Dans les 1ères pages, une double page des rayons d’une bibliothèque où les dos des livres présentent les titres « tordus » d’illustres livres : « Les voyages de Jules Hiver, Voyage au bout de la pluie, Ziza dans le métro, La toison dort… » Mais, j’en passe ! Il faut tout lire et savourer chaque titre mais aussi chaque page illustrée. Un vrai bonheur ! Un vrai coup de cœur !
La fille du train, P.Hawkins, Sonatine
Thriller psychologique (très féminin) qui met en scène le destin de trois femmes : Rachel, la fille du train, alcoolique ; Anna, la nouvelle épouse de son ex mari et Mégane, la femme de son voisin. Il est question d’alcoolisme, de trous noirs, de paranoïa, de manipulations, de mensonges, de machos... C’est très énervant, perturbant, stressant, déstabilisant, palpitant… même si le suspens hitchcockien ne démarre vraiment que vers la page 90. Impossible alors de quitter le roman qui continue à vous poursuivre une fois fermé. Une intrigue très bien construite et des personnages extrêmement bien décrits.
Daisy sisters, H.Mankell, Seuil
Paru en suédois en 1982, Daisy Sisters est le premier roman de Mankell mais le dernier à être édité en français ! Nous sommes en Suède, de 1941 à 1981 ; le récit brosse le destin d’Elna, d’Eivor sa fille et de ces générations de femmes : ados, mères, épouses, ouvrières, grand-mères… C’est un regard sur l’évolution de la condition des femmes de l’après-guerre suédois tout empreint de féminité et de féminisme. Il ya chez Mankell des réflexions profondes sur la société et les réalités de la vie : « … un rappel angoissant de la nature éphémère de l’existence » ; « on ne peut pas remonter le temps et espérer retrouver ce qu’on a perdu » ; « tu n’es pas habillée comme la personne que tu es mais comme celle que tu penses devoir être » (…) C’est un roman émouvant, attachant et prenant dans lequel on retire des leçons de vie pleines de profondeur.
jeudi 6 août 2015
Petits plats de résistance, P.Pujol, Le Dilettante
Pour moi, ce livre est un croisement entre Anna Gavalda et Romain Puertolas. Il y a dedans des personnages grand guignolesques, de la cuisine, de la solidarité, de l'humour, des vérités. Ce n'est pas un grand roman mais avec, on rit ou sourit, on salive, et on rêve d'une grande tablée d'amis et de bons plats. Un roman qui ne mange pas de pain mais qui fait du bien.
dimanche 2 août 2015
Archives du vent, P.Cendors, Le Tripode
Pour faire bref, je vais reprendre un très court extrait du livre... (p.238). "c'est un cours d'arithmétique nihiliste... Je n'ai pas le niveau."
samedi 1 août 2015
Petits plats de résistance, P.Pujol, Le Dilettante
Un livre comme une bouée de sauvetage pour le libraire auquel on demanderait : « Un roman pas prise de tête, pas glauque, qui me détend, avec des chapitres courts car je suis constipé — car je prends le train — car on a douze étapes pour partir en vacances — car je ne lis que le soir pour m'endormir — car ma femme ronfle — car mon mari pète (lisez le livre), des personnages haut en couleur qui feraient des trucs que je n’ose pas faire moi-même mais que je me verrais bien le faire, des points de vue différents mais où qu’on ne se perd pas dans la structure du récit, pas vulgaire mais pas prude non plus, une trame bien ficelée mais qui ne se termine pas en eau de boudin, un truc qui me parle mais qui me dépayse en même temps, pas intello mais avec du vocabulaire, moins de trois cents pages mais plus de deux cents, à juste moins de vingt euros… ».
Et le libraire de brûler un cierge à Pascale Pujol.
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