Les avis d'une libraire-lectrice
J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.
mercredi 26 février 2014
Lettre à D., A.Gorz, Folio
André Gorz a aimé sa femme pendant 58 ans. A la fin de sa vie, il revient sur cet amour. Une chance, un bonheur saisis !
mardi 25 février 2014
Come prima, Alfred, Delcourt
Prix du meilleur album à Angoulême cette année, Come Prima raconte l'histoire de deux frères qui retournent en Italie, après le décès de leur père. Pour régler leurs comptes et recommencer à zéro ?
L'inappropriabilité de la Terre, Y.C.Zarka, Armanc Colin
Petit livre de philosophie, par la taille, qui transmet un message important que je vous livre ici : ce qui se joue, c'est la fin d'un monde et l'émergence d'un monde différent ou l'effondrement.
L'analphabète qui savait compter, J.Jonasson, Presses de la Cité
Humour déjanté, comédie burlesque, facéties surprenantes et élucubrations abracadabrantes, situations surréalistes : une lecture délassante mais qui peut lasser pas ses retournements de situations répétitifs et sa longueur. Plaisir mitigé malgré le regard et les réflexions détachées mais senties sur la société et les cultures!
jeudi 20 février 2014
Les Bonnes gens, L.Hunt, Actes Sud
Pourquoi donc ai-je pensé durant tout le roman que l'auteur était une femme ??? Parce que les personnages principaux sont féminins ? Pour le style ? A la manière moins cruelle que je ne l'aurais imaginé de parler de l'esclavage ? Peu importe... Dans cette histoire surprenante, la cruauté est des deux côtés. La douleur aussi. Rien de manichéen, de facile. Un roman qui se lit à une vitesse surprenante, tant on est pris dans le récit.
Vent de sang, N.Neuhaus, Actes Sud
« Les puissants de ce monde ont trouvé un nouvel ennemi formidable qui menace toute l’humanité et qui ne s’appelle plus l’Union soviétique ou les armes atomiques mais dioxyde de carbone » et le roman nous plonge dans le monde des climatologues et des climato-sceptiques au sujet du réchauffement terrestre. Le débat se pose ici entre les intérêts financiers de la société WindPro et l’association des riverains au sujet de l’implantation d’un parc d’éoliennes sur le Taunus. Le hic, c’est une prairie que le propriétaire ne veut pas vendre malgré la somme de 3 millions d’euros. Le combat est âpre entre les deux factions et en plus, il y a mort d’hommes. Pia Kirchhoff rencontrera bien des difficultés pour résoudre l’affaire, surtout que son chef von Bodestein ne lui sera d’aucune aide, pris de passion pour une scientifique… Ah ! quand cœur et logique s’opposent ! Aux magouilles, corruptions, intimidations, chantages, tromperies, mensonges, manipulations de données trafiquées… s’ajoutent les intérêts mercantiles d’individus sans scrupules. Nele Neuhaus fait fort en nous proposant cette intrigue à la fois originale et remarquablement maitrisée ! Du très bon polar !
mardi 18 février 2014
Faut-il renoncer au bonheur pour être heureux ?, R.Gori, LLL
Seul désaccord clair avec cet essai : son titre. Pour le reste, j'abonde, je réfléchis, j'ai envie de poser d'autres questions... A travers l'exemple de la "procédurisation" et de la médicalisation de la santé mentale, R.Gori étend ses constats à notre société contemporaine néolibérale, consumériste. Un texte pas facile, facile mais qui vaut la peine pour qui la prend.
vendredi 14 février 2014
Plein hiver, H.Gaudy, Actes Sud
Lisbon, ville du fin fond de l'Amérique profonde. David Horn a disparu. David Horn est revenu. A chaque événement, la rumeur se répand. Un roman vif, comme le froid de cette région. Un roman trouble et troublant, dans lequel le suspense est maintenu continuellement.
mardi 11 février 2014
En finir avec Eddy Bellegueule, E.Louis, Seuil
Premier roman dont on parle beaucoup, presse et libraires, ce texte plus près du récit que du roman est l'histoire d'un jeune garçon, né dans un milieu populaire, plus teinté de coups et d'alcool que d'amour et de tendresse. Un texte dur, glauque, violent qui se lit d'une traite.
Annabel, K.Winter, Belfond
Ce livre, je l'ai déjà commenté. Si j'en reparle c'est parce qu'il a fait l'objet de notre dernière soirée littéraire et qu'en-dehors de 2-3 personnes, il a séduit tous les lecteurs participants. Un livre au sujet a priori difficile mais tellement beau, touchant, juste, sans voyeurisme. Dans lequel les personnages sont denses, puissants et émouvants à la fois. Un livre à garder en magasin éternellement.
Ainsi résonne l'écho infini des montagnes, K.Hosseini, Belfond
C’est un roman qui touche, qui émeut par la poésie, l’émotion, l’humanité et la profondeur qui s’en dégagent. Malgré sa structure complexe, ce sont des destins qui se séparent, qui se retrouvent, qui se croisent ; des leçons de vie à travers des personnages tantôt attachants et tantôt distants mais jamais quelconques. C’est l’Afghanistan de 1950 à nos jours, sans jugement, sans politique, juste une esquisse des mœurs ; c’est le Paris des années 70, la Californie des années 2000, une île grecque… sans dépaysement. C’est presque un conte philosophique dans lequel on a le bonheur de plonger à cœur perdu !
lundi 3 février 2014
Petit manuel de survie à l'intention d'un socialiste dans un dîner avec des gens de gauche, B.Gaccio, Les Liens qui Libèrent
Après avoir écrit un livre sur le vote blanc et son importance, B.Gaccio nous propose avec son humour caustique, un petit guide de mauvaise foi pour un Socialiste en conversation avec des gens de gauche. Si c'est en effet drôle, c'est aussi criant de vérité et j'en reprendrais bien ici la conclusion... Mais, bon, je vais plutôt vous le vendre (hi hi hi) !
La petite communiste qui ne souriait jamais, L.Lafon, Actes Sud
Ce roman où même les interviews avec la gymnaste sont inventés nous raconte en long, en large et en travers la vie de Nadia Comaneci, cette petite Roumaine ayant fait explosé les compteurs lors des JO de Montréal. C'est aussi un roman sur le communisme, le régime Ceaucescu, où l'Occident en prend également pour son grade. La presse en parle beaucoup. Moi, pas.
Soit dit entre nous... J'AIME TROP L'AMOUR, P.Pujadas et M.Rutten, Le Castor Astral
Un petit livre qui tombe à point nommé pour la Saint-Valentin mais pas seulement. Car on n'aime pas l'amour uniquement le 14 février. Mais, toute l'année.
Le cercle des coeurs solitaires, L.et S. Hammer, Actes Sud
Autant j'avais aimé les deux précédentes enquêtes : Morte la bête et Le prix à payer, autant je me suis ennuyé avec cette 3ème. Simonsen se remet de ses problèmes cardiaques et s’il reprend son travail à mi-temps, il vit avec ses souvenirs et ses démons du passé avec des va-et-vient présent/passé. C’est long, c’est lent, c’est embrouillé et j’ai abandonné après près de 300 pages de lecture courageuse sans vouloir savoir si les différentes « affaires » allaient se rejoindre. Sans doute serez-vous plus persévérant et plus curieux que moi ?
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