Les avis d'une libraire-lectrice
J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.
dimanche 25 septembre 2016
Dans l'attente de toi, A.Jenni, L'Iconoclaste
samedi 24 septembre 2016
Le rouge vif de la rhubarbe, A.A.Olafsdottir, Zulma
D'après le résumé, on va lire l'histoire d'une jeune fille, handicapée des jambes, qui veut faire l'ascension d'une Montagne, près de chez elle. J'ai attendu, lu et finalement... ben, pas grand chose.
mardi 20 septembre 2016
Monsieur Origami, J.M.Ceci, Gallimard
Pourquoi a-t-il fallu que je ne dorme pas cette nuit ? Pour lire ce roman, assurément. Entre haïku et origami, un petit bijou d'écriture, à la fois reposant et profond. Une lecture à ne pas manquer !
Les muselés, A.Sainz de la Mara, Actes Sud
Après la lecture de Fabien, la mienne... tout aussi enthousiaste. Un roman que je n'aurais pas forcément édité chez Actes Noirs et qui aurait tout à fait eu sa place en littérature dite classique car, s'il y a bien des meurtres et l'enquête qui va avec, il y a surtout un contexte dur, effrayant, celui de la crise économique en Espagne. Et la vraie tueuse, c'est elle !
A me plonger prochainement dans son premier livre : Le bourreau de Gaudi.
La fille dans le brouillard, D.Carrisi, Calmant-Lévy
Dans un petit village paisible des Alpes, une adolescente de 16 ans disparaît dans le brouillard. Fugue ? Enlèvement ? Le très médiatique commandant Vogel s’empare de l’affaire ! Polar qui n’a rien à voir avec Le chuchoteur puisque Carrisi choisit de s’éloigner du schéma classique pour un roman tout aussi palpitant mais plus moralisateur : le pouvoir des médias, l’engouement de la population pour une affaire, le criminel qui importe plus que la victime ! Un scénario inhabituel qui perturbe quelque peu ses lecteurs mais qui l’oblige à réfléchir sur les manipulations des uns et des autres et à son propre comportement. Les apparences sont souvent trompeuses et « le pire défaut du diable est sa vanité ». Surprenant !
lundi 12 septembre 2016
Les bottes suédoises, H.Mankell, Seuil
S'il est certain que j'ai préféré Les chaussures italiennes aux Bottes suédoises et que, plus d'une fois pendant la lecture de ce roman, je me suis demandé si l'auteur en était véritablement Henning Mankell, en fin de compte, j'ai plutôt apprécié cette suite. Un simple et bon moment !
Les muselés, A.Sainz de la Maza, Actes Sud
En toile de fond, la crise économique espagnole. Sur cette trame, se développe un vraie, une putain de vraie enquête policière agathachristinesque. L’enquête se déroule, fluide comme un ruban de soie et c’est la crise dans laquelle les personnages sont plongés qui se charge d’y semer des accros. Depuis longtemps déjà, je m’interroge sur la psychologie des crises successives dans lesquelles nous sommes involontairement plongés. Ce roman policier fait partie et de mon information et de mon antidote.
Les insatiables, G.Lustiger, Actes Sud
« En 1984, Emilie T., jeune escort-girl parisienne, avait été sauvagement assassinée, meurtre jamais élucidé. Vingt-sept ans plus tard, la presse annonce l’arrestation d’un employé de banque sans histoires dont l’ADN correspond à celui trouvé sur la scène du crime. » Ce fait divers interpelle Marc, journaliste d’investigation qui va enquêter sur le destin fatal de cette femme et quand on fouille un peu trop, on devient vite une fouille-m…. et quand on insiste on la trouve mais pas chez le citoyen lambda mais plutôt chez « les gens bien » et dans les hautes sphères économiques et politiques. L’argent amène le pouvoir et le pouvoir la puissance, celle de se sentir un intouchable. Les compromis deviennent vite des compromissions et les compromissions des corruptions. Roman inquiétant, interpellant et parfois il vaut mieux ne pas savoir. Machiavel disait : « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt terriblement. » Un gros coup cœur !
jeudi 8 septembre 2016
Désorientée, N.Djavadi, Liana Lévi
Ce roman est tout à la fois : riche, intelligent, bien écrit, sensible, intense. L'Iran et sa révolution, l'exil, la famille, l'amour et le reste aussi. Tout y est pour en faire un Coup de coeur !
L'île du serment, P.May, Babel
L’Île d’Entrée, archipel de la Madeleine, Golfe du Saint-Laurent, Canada. James Cowel est mort poignardé. C’est son épouse Kristy qui a appelé les secours. Elle prétend qu’elle a été agressée par un homme cagoulé et que son mari s’est retrouvé poignardé en voulant la secourir. Mais le mariage battait de l’aile et tout l’accable et tous la suspectent. Sime Mackenzie, sergent détective chargé d’interroger Kristy est troublé parce qu’il croit l’avoir déjà rencontrée alors que c’est impossible. Sime, meurtri par l’échec de son mariage, est insomniaque et, dans un état second, ses rêves se mêlent à la réalité. Ici, on quitte l’Ecosse et les Hébrides extérieures pour le Canada bien que l’on retourne dans l’île de Lewis-Harris avec l’histoire des ancêtres de Sime. L’intrigue ou plutôt les intrigues se décantent lentement où présent et passé s’alternent et se superposent. Peter May se révèle être, une fois de plus, un captivant conteur. Mon 5ème coup de cœur !
samedi 3 septembre 2016
Gros ours et Petit lapin, Nylso, Misma
Un Gros ours, un Petit lapin. Deux amis. Des traits et des traits pour le dessin ; de l'intelligence pour le texte. Une combinaison réussie.
A tout moment la vie, T.Malmquist, Noir sur Blanc
Roman ou récit ? Peu importe. J'ai adoré. Tom, le narrateur (et auteur ?) va se partager entre sa fille née prématurément et sa compagne, hospitalisée d'urgence. Il va, avec ses moyens d'homme, faire ce qu'il peut, comme il peut... Et c'est juste magnifique !
vendredi 2 septembre 2016
Station eleven, E. St.John Mandel, Rivages
Un résumé qui ne me faisait pas envie mais des critiques positives, très positives à sa sortie, alors je me suis laissée tenter. Ben, regrets !
Un roman post-apocalyptique pour lequel je suis restée indifférente de bout en bout. Déjà lu et vu. Une sorte de parenthèse.
14 juillet, E.Vuillard, Actes Sud
« Il faut écrire ce qu’on ignore. Au fond, le 14 juillet, on ignore ce qui se produisit. Les récits que nous en avons sont empesés ou lacunaires. C’est depuis la foule sans nom qu’il faut envisager les choses. Et l’on doit raconter ce qui n’est pas écrit. Il faut le supputer du monde, de ce qu’on sait de la taverne ou du trimard, du fond des poches et du patois des choses, liards froissés, croûtons de pain. On aperçoit le très grand nombre muet, masse aphasique. » Et le peuple affamé, spolié, exploité conflue à la Bastille. Le style est concis, haché, saupoudré de litanies de noms, de sobriquets, de pays, de petits métiers oubliés… et toujours le terme propre, le mot précis, la phrase ciselée et sculptée à la fine gouge. Un constat plutôt qu’une prise de position d’un observateur extérieur. On savoure, on sirote ! Merci l’ami de me l’avoir mis entre les mains car c’eût été un crime de passer à côté.
Notre-Dame de la nuit, J.Markale, Presses de la Cité
Je suis tombé par hasard sur ce livre dans ma « boîte à livres » et le nom de Markale m’a tout de suite interpellé. En effet, à l’époque où j’étais encore prof d’histoire, j’avais potassé Les Celtes et la civilisation celtique, La femme celte et Aliénor d’Aquitaine parus dans la collection « Regard sur l’histoire » aux Editions Payot. Notre-Dame de la nuit est loin d’être un document scientifique puisqu’il s’agit bêtement d’un roman. Erwan Merzhinn rentre chez lui un soir et constate que sa femme, Anne, a emporté ses affaires et l’a quitté. Il erre dans la nuit et commence alors pour lui un long voyage initiatique où il rencontrera la très étrange Moïra… Une trop longue 1ère partie, une seconde plus « dynamique » et un épilogue inutile. Roman un peu fantastique, fantasy, sulfureux, libidineux… qui reprend le thème de la déesse-mère. Au final : déception !
PS : ce livre n'est plus disponible et comme il a déçu Léo, on peut l'oublier... ;)
Dictator, R.Harris, Plon
Avec ce roman, j’ai replongé dans ma formation classique latin-Grec et c’est avec bonheur que j’ai retrouvé Cicéron, cet homme d’Etat romain du 1er s. av. J.C., célèbre par ses dons d’orateur. Dictator est le récit des quinze dernières années de sa vie rédigé comme une biographie qu’aurait écrite Tiron son secrétaire esclave et ami. A travers les tumultes de l’histoire romaine : César, Pompée, Antoine … on revit les prises de positions de Cicéron dont les discours lui créent amis et ennemis, exils et honneurs. Si Cicéron est un formidable orateur, Tiron ou plutôt Robert Harris est un passionnant conteur qui « raconte » l’Histoire et c’est avec beaucoup d’intérêt et de plaisir qu’on s’immerge dans ces « intrigues » politiques dont on connaît pourtant les « chutes » et le dénouement. Captivant !
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