Kannjawou, c’est LA fête, mais c’est aussi un bar réservé aux notables de la ville et aux « représentants gouvernementaux » qui s’y retrouvent pour s’encanailler le mercredi soir, là où travaille Sophonie, une du club des « cinq ». Ce sont 5 jeunes gens qui rêvent d’avenir dans un misérable quartier, rue de l’Enterrement, proche du grand cimetière. 5 jeunes au caractère différent : Sophonie et sa sœur Joëlle ; Wodné, le rebelle, amoureux de Joëlle et les deux frères : Popol et le narrateur. Nous sommes sous l’occupation militaro-humanitaire américaine et celle des ONG planétaires (avant Papa Doc !) Les bas et les hauts quartiers ne se mélangent pas. C’est une espèce de tragédie, une fresque sociale où l’atmosphère fataliste et pessimiste est retranscrite par le narrateur : « Il faut consigner les choses du temps qui passe. Un jour, tu ne seras plus là. Le présent deviendra passé. Et il mourra si personne ne note quelque part ce qui fut et ce qui ne fut pas » dixit man Jeanne. « Quand tu ne sais comment tu vas finir le jour, il n’y a dans ta vie ni hier ni demain, ni rêve ni mémoire. »Mais, en fait, qu’est-ce qu’être ? Très belle écriture qui accapare le lecteur !
Les avis d'une libraire-lectrice
J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.
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